Palais royal de Queluz - Définition

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Le palais

Extérieur

La cour d'honneur.

La façade du palais donne sur une place et prend la forme de deux ailes basses et symétriques qui s'étendent jusqu'à un petit corps de logis central, formant ainsi une cour d'honneur semi-circulaire. L'aile la plus au sud se termine par la chapelle au clocher à bulbe, tandis que l'aile nord contient les cuisines et les pièces réservées aux domestiques. La seule décoration provient des frontons classiques au-dessus des fenêtres.

Oliveira fut responsable du caractère cérémonial du « corps de logis », le bloc rectangulaire qui forme le cœur du palais, et certaines des cours intérieures. Son ancien tuteur, le français Jean-Baptiste Robillon, s'occupait des jardins, certains bâtiments, et l'intérieur rococo. Il était assisté par Jean-Baptiste Pillement et d'autres artistes français et portugais. La « façade cérémoniale » est la vue la plus connue du palais. Avec ses dimensions classiques, il est décoré par l'emploi de travertin et des cartouches délicatement taillées sur les fenêtres. Il a été décrit comme « un exemple harmonieux de baroque portugais ». Cet façade avec son unique étage, et les ailes qui lui sont accolées forme une cour à trois côté contenant le « jardin suspendu » - ainsi appelé en référence aux jardins suspendus de Babylone puisqu'il se trouve sur une terrasse surélevée.

La seconde partie la plus importante du palais est la grande aile ouest, appelée l'aile Robillon ou le pavillon Robillon, qui présente mieux que toutes les autres les excès de l'architecture rococo et baroque. Achevée en 1779, des colonnades dorique longent ses façades ouest et sud, dont la partie supérieure est un balcon accessible depuis l'étage supérieur. Du fait de la topographie du site, la partie est semble être un immeuble d'un étage, dont seul l'étage supérieur est visible au dessus du sol dans le « jardin suspendu ». La balustrade sur le toit de l'aile Robillon est brisée par de lourds frontons ornés de statues allongées ; la balustrade elle-même est ornée de flambeaux, de statues et de lourds trophées armoriaux.

L'aile Robillon contient une entrée qui peut être atteinte par une série de marches. Leur conception crée l'illusion d'une perspective plus longue et plus haute, centrée sur le coin d'une terrasse à cause des exigences du site. Les marches sont ornées de statues complexes. Les baies de la façade sont faites de stuc rosé qui contraste avec les motifs et les pilastres en pierre naturelle.

En 1760, Pombal organisa le mariage de Dom Pedro et de la fille du roi, Marie, l'héritière du trône. Pombal encouragea le couple à vivre avec leurs enfants dans le palais, alors en cours de construction, de Queluz, loin du siège du gouvernement. Ce fut le lieu de résidence favoris du couple et leur résidence principale avant l'accession au trône de Marie. Des agrandissements ont été fait afin de refléter le passage d'une résidence de campagne à un palais royal. Toutefois, lors de son accession au trône, Marie écarta Pombal et, en tant que monarque dirigeante, elle n'avait pas le temps de se rendre dans cette résidence. Dom Pedro s'impliquait peu dans les affaires de l'État, préférant consacrer son temps à la religion.

À la mort de Dom Pedro en 1786, tous les travaux intérieurs étaient achevés. Durant cet période la santé mentale de la nouvelle veuve s'était détériorée, et dès 1794, elle et sa cour résidèrent de façon officielle et permanente à Queluz. Là, la Reine, devenu folle, pourrait être caché de la vue de ses sujets. Son fils ainé, qui deviendra le Roi Jean VI, fut nommé Régent et dirigea l'État depuis Lisbonne et le palais de Mafra.

En 2004, le Fonds mondial pour les monuments entama un programme pour restaurer les sculptures du britannique John Cheere de même que d'autres éléments du jardin.

Intérieur

La Sala de Mangas dont les panneaux illustrent la richesse des colonies portugaises.

L'intérieur du palais ne reçoit pas moins d'attention aux détails que l'extérieur. Des artisans français ont été employé pour décorer les chambres, dont beaucoup sont petites, dont les murs et les plafonds étaient peint pour représenter des scènes allégoriques et historiques. Des briques rouges polies ont fréquemment été utilisée pour les sols tant pour donner une apparence rustique que pour maintenir la fraicheur dans le palais.

Les haut pavillons qui lient plusieurs ailes de plus petites tailles autorisent l'existence de longues chambres au plafond bas suivis de hautes chambres plus lumineuses. Parmi les caractéristiques prédominantes des intérieurs se trouvent les azulejos dont le polychrome vitré des tuiles, souvent dans un style chinoiserie avec des tons bleus et jaunes, contraste avec les tons de rouges.

Les matériaux utilisés pour l'intérieur inclus des pierres apporté de Gènes et du bois venu du Brésil, du Danemark et de Suède, tandis que le marbre a été importé d'Italie. Beaucoup des chambres du palais ont été sévèrement endommagés par le feu de 1934.

Les salles de réception

Sala das Mangas

La Sala das Mangas (la seule des salle de réception qui survécut à l'indendie de 1934) est une longue galerie ou sont alignés des panneaux muraux carrelés. La galerie donne sur une enfilade de salles de réceptions dont toutes ont été entièrement restauré après l'incendie.

Celles-ci consiste en trois grands halls : le hall des Ambassadeurs, la salle de musique et la salle de bal. Parmi les autres pièces, plus petites, se trouvent l'armurerie (ou les parties de chasse étaient organisées) qui est un salon peint de fresques représentant des arbres et des feuillages de Jean Pillement.

La salle de musique
La salle de musique.

La salle de musique, qui suit la Sala dos Embaixadores, est décoré avec du bois doré et peint. Elle a été repensée en 1768. Le plafond, avec ces cartouches, est notable pour l'arrangement complexe des nervures, semblable à celui du vestibule du palais de Caserte.

La salle de musique est décorée dans un style plus néoclassique que celui des autres salles de réception qui reflète les modifications faite dans la période suivant le baroque rococo dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Cette pièce accueillait les grands concert pour lesquels le palais était connu.

Elle contient toujours le grand piano de style Empire décoré d'appliques dorées. Au dessus du piano se trouve un portrait de Marie Ire. Comme beaucoup d'autres salles du palais, celle-ci est éclairée par un grand chandelier en cristal.

La salle de bal
La salle de bal.

La salle de bal, la dernière des trois plus grandes chambres du palais, a été dessiné par Robillon en 1760. Pour créer cette pièce ovale l'architecte a réuni cinq pièces plus petites.

L'ornement rococo en or moulu prend la forme d'importante dorure aux murs et au plafond d'une telle richesse qu'il a été comparé avec l'Amalienburg de François de Cuvilliés à Schloss Nymphenburg. Les murs et les portes portent des miroirs et le plafond peint et doré est soutenu par cariatides dorée.

Sala dos Embaixadores
Le Hall des Ambassadeurs

Le Hall des Ambassadeurs, en portugais Sala dos Embaixadores, parfois appelé la salle du trône ou encore le Hall des Miroirs, a été dessiné par Robillon en 1757 et est l'une des plus grande salle de réception du palais.

Cette longue et basse pièce a un plafond peint par Francisco de Melo qui représente la famille royale portugaise lors d'un concert sous le règne de la Reine Marie Ire. La pièce est extrêmement large et lumineuse, occupant toute la largeur du palais, avec de grandes fenêtres des deux côtés. Entre chaque fenêtre se trouve une console dorée semi-circulaire et au-dessus de chacune sont des glaces ornées de candélabres de cristal. Le trône, mis dans une abside, se trouve entre des colonnes portant miroirs et dorures. Le sol est fait d'un damier de carreaux de marbres blancs et noirs.

La chapelle
La voute au dessus de l'autel dans la chapelle.

Lorsque le palais était occupé par Dom Pedro et Marie Ire, la chapelle était au centre de l'activité quotidienne de la cour. Ce n'était donc pas une coïncidence que la chapelle fut la première partie du palais à être achevé. Elle a été consacrée dès 1752. La religion était l'un des intérêts favoris de Dom Pedro. Durant le règne de sa femme il s'occupa du spirituel tandis qu'elle s'occupa du temporel. L'intérêt de la reine dans la religion était aussi important que celui de son mari - le couple assistait plusieurs fois par jour à la messe.

Après la mort de Dom Pedro, la Reine abandonna toutes les festivités au palais et les réceptions de l'État prirent l'aspect de cérémonies religieuses. Finalement l'instabilité de la Reine et sa manie religieuse dégénéra en folie. Queluz et sa chapelle devinrent alors son lieu de retraite permanente du monde jusqu'à ce qu'elle soit contrainte à la fuite au Brésil par l'avancée des troupes française en 1807. Elle y est morte à Rio de Janeiro en 1816.

La chapelle, sous son clocher à bulbe, est sombre et a un style « caverneux ». Elle est décorée de bois taillé et doré dont les détails sont mis en évidence par le rouge, le vert, le bleu et le rose, par le sculpteur portugais Silvestre Faria Lobo. Le niveau supérieur possède des galeries à l'usage des personnalités royales qui s'asseyait à part.

Une de ces galeries contient un petit orgue de style rococo. Une des caractéristiques de la chapelle sont les fonts baptismaux portatifs ornées, dont la vasque de marbre repose dans un encadrement rococo complexe surmonté d'une couverture en bois taillée.

Les appartements privés

Boudoir de la Reine. Le dessin sur la marqueterie correspond aux motifs de grillages sur le plafond de la pièce.

Les appartements privés du palais sont plus petits et plus intimes que les salles de réception et contiennent des souvenirs royaux ainsi que divers bibelots qui appartenaient aux anciens occupants des chambres. Parmi les plus remarquables se trouvent la Sala das Merendas, le boudoir de la Reine et la chambre du Roi.

Sala das Merendas

Il s'agit de la salle à manger privée de la famille royale. La décoration est proche de celle utilisée dans les pièces publiques avec des panneaux présentant des scènes de poésie pastorale. Ces panneaux, comme d'autres dans le palais, ont été réalisés par João Valentim et José Conrado Rosa.

Boudoir de la Reine

Il s'agissait d'une des pièces privées utilisées par Marie Ire lorsqu'elle était à Queluz. Elle a la forme d'un boudoir, avec un motif en grillage sur le plafond qui se reflète dans le dessin sur le sol marqueté, donnant l'impression d'être dans une pergola plutôt qu'en intérieur.

Le sol marqueté des pièces privées, plus intimes, les distingue des grandes pièces publiques ou les éléments délicats auraient été endommagé par un usage fréquent. Les murs sont lourdement décorés de miroirs et de bas-relief de José Conrado Rosa. Près du boudoir se trouve la chambre de la Reine ; elle était si « aérée » et lumineuse que les cris de la Reine, alors atteinte de démence, ont été remarqué par William Beckford, qui visita le palais en 1794.

Chambre du Roi. Les murs sont décorés par des scènes issues de Don Quichote.
Chambre du Roi

La chambre du roi a été décrite comme l'une des pièces les plus « fantastiques » du palais. De forme carrée, elle donne l'illusion d'être circulaire, avec un plafond en forme de dôme soutenu par des colonnes portant des miroirs. Entre les colonnes se trouvent des cartouches dans lesquelles sont peintes des scènes tirées de Don Quichote.

Jean VI est mort dans cette chambre en 1826. La chambre contient un large buste du roi présentant ses « mâchoires pendantes et son visage peu attrayant ».

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