C'est une ancienne race à tout faire : elle était réputée pour son lait au taux butyreux élevé, bien adapté à la production de beurre, et ses bœufs de trait. Aujourd'hui, elle est utilisée essentiellement comme une race allaitante et n'est plus traite. Sa reconversion est assez réussie car la race a de très bonnes aptitudes à la production de viande. La parthenaise est appréciée pour la qualité gustative d’une viande vermeil dominée par la finesse, la tendreté et la jutosité de ses chairs. Dotée d’une conformation musculaire excellente avec peu de gras, d’un squelette fin, la parthenaise offre un fort rendement de viande nette commercialisable notamment un pourcentage élevé de viandes nobles à griller (les plus recherchées).
La vache est une bonne mère. Elle est fertile, vêle facilement (91 % de vêlages faciles), est une bonne nourrice, permettant une vitesse de croissance moyenne du veau, mais n'est pas adaptée pour la production de veau dit « veau sous la mère ». Elle est rustique et peut passer les trois quarts de l'année dehors. C'est une race bonne transformatrice de fourrage, et se montre très performante avec une nourriture appropriée. Elle est très peu utilisée pour les croisements avec d'autres races.
La parthenaise porte une robe unie fauve, caractérisée par sa robe couleur froment clair ou foncé voire gris. Son fouet, ses muqueuses et le contour des oreilles sont noirs, et le contour des yeux et du mufle, le bout des pattes et le dessous du ventre sont fauve clair. Les cornes sont courtes en forme de croissant. C'est une race de taille moyenne et moyennement lourde. Les mâles mesurent 145 cm pour un poids compris entre 1000kg et 1100 kg pour les plus lourds et les femelles 135 cm pour 800 kg.
Quelques très rares mâles arrivent à peser plus de 1200kg, tel que Sansonnet, et obligent des vêlages difficiles et des césariennes.
La race est très peu utilisée en croisement chez les exploitants de sa région d'origine. La Parthenaise apporte de la musculature, de la tendreté et une finesse d'os mais avec une croissance moins rapide que d'autre races.
La parthenaise est originaire des environs de Parthenay, dans la département des Deux-Sèvres. Elle se développe fortement dans la seconde moitié du XIXe siècle, et en 1892 on compte environ 1,1 millions d'individus, répartis dans la partie ouest de la France, entre la Loire et la Garonne. Aujourd'hui, on la trouve principalement dans les Pays-de-la-Loire et le Poitou-Charentes, et plus précisément dans les départements des Deux-Sèvres, la Vendée et le Maine-et-Loire qui regroupent les principaux troupeaux.
La parthenaise s'exporte dans différents pays européens comme en Irlande, au Royaume-Uni, en Belgique, en Suisse et aux Pays-Bas, mais aussi ailleurs dans le monde comme au Canada, aux États-Unis, au Mexique, en Australie et en Nouvelle-Zélande, même si les volumes exportés restent modestes.
Depuis les années 1970, la sélection se tourne vers la production de viande, en cherchant notamment à améliorer la conformation des animaux, mais tout en conservant une bonne capacité laitière chez les vaches. Le schéma de sélection actuel s'appuie sur 9 800 vaches contrôlées, dont 4 000 bénéficient d'une qualification, valorisant leur bonne morphologie et leur bonne production laitière. Parmi les veaux de ces dernières, 50 mâles sont sélectionnés chaque année sur leur qualification raciale et leurs performances en ferme pour partir à la station de contrôle individuel située au lycée agricole de Melle. Leur croissance, leur développement musculaire, leur développement squelettique et leurs aptitudes fonctionnelles sont alors mesurés avec précision, dans des conditions identiques pour chacun d'entre eux. Quelques uns sont par la suite utilisés pour l'insémination artificielle.