Pavillon des sociétés savantes - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Architecture

Insertion urbaine

Le Pavillon est construit sur un plan en L orienté vers le nord, l'aile principale étant parallèle au Canal Robert tandis que l'aile en retour donnait à l'origine sur la Noë. Les deux ailes sont constituées d'un étage noble reposant sur un niveau de soubassement. Il est possible que le bâtiment n'ait pas été achevé et qu'une deuxième aile en retour, prévue à l'origine pour former un U, n'ait pas été construite. L'espace dégagé devant l'aile principale forme une petite cour. Une des principales voies de la foire était perpendiculaire à l'aile principale, offrant ainsi une perspective depuis la courette du Pavillon. Le Pavillon était entouré par un jardin logé dans la bouche formée par la confluence des deux rivières. L'ensemble était bordé au sud par un vaste terrain non construit, l'ancien bastion de la foire construit entre 1595 et 1620.

Mais l'environnement du Pavillon a été profondément modifié par les travaux d'urbanisme commencés au milieu du XIXe siècle. Les rues créées à cette époque ne reprennent que partiellement le réseau viaire ancien. Ainsi la perspective depuis la courette du Pavillon a disparu et le bâtiment s'est trouvé « écrasé par le voisinage d'une Gendarmerie colossale » ; cet édifice, haut de trois niveaux et surmontés de mansardes, a été détruit en 1944, mais il a été remplacé par le Centre administratif départemental, bâtiment de six étages construit en 1948 par Marc Brillaud de Laujardière.

Au début des années 1860, l'établissement des Bains et lavoirs publics, société anonyme créée par décret du 25 juin 1861, est construit sur le terrain au sud du Pavillon ; également détruit en 1944, ce bâtiment a été remplacé par le nouveau bâtiment de la Gendarmerie nationale. En 1862, la Noë est recouverte et une place est aménagée au nord du Pavillon des sociétés savantes dans le prolongement de la place de la Préfecture (actuelle place Gambetta) ; puis un groupe scolaire, inauguré en 1914, est construit sur cette place. Depuis le début du XXe siècle, le Pavillon est donc enserré de trois côtés par un ensemble de bâtiments et il ne reste aucune trace du jardin qui l'entourait à l'origine.

Façades sur cour

La façade sur cour de l'aile principale est fortement marquée par la symétrie caractéristique de l'architecture classique. Le décor est sobre et s'inspire des canons grecs et romains de l'Antiquité. La travée centrale, encadrée de deux pilastres surmontées de chapiteaux ioniques, est percée d'une seule baie rectangulaire, tandis que les deux travées latérales sont ouvertes chacune par deux ouvertures également rectangulaires. Cette travée centrale a peut-être été modifiée au XIXe siècle afin d'aménager l'accès au Musée Langlois depuis le rez-de-chaussée ; celui-ci est toujours signalé aujourd'hui par une plaque en marbre surmontant la porte. Dans la partie supérieure de l'étage noble, une frise ornée d'un motif en clé grecque, symbole de l'Infini, court le long de la façade principale et sur celle de l'aile en retour. Dans la travée centrale, elle est interrompue et un entablement nu, surmonté d'un fronton surbaissé en saillie, la remplace. La partie supérieure de l'entablement et l'intérieur du fronton sont soulignés par un cordon à dés ; l'ensemble de ces denticules forme ainsi un triangle légèrement décalé vers le bas par rapport au fronton. Une allégorie vient orner ce fronton ; selon Jacques Pougheol, la femme montrant un miroir autour duquel est enroulé un serpent personnifierait la Prudence, alors que le lion couché à ses côtés représenterait la Force.

Façades sur jardin

Du côté du jardin, donnant autrefois sur les rivières, l'étage noble est ceint par un étroit balcon à balustrade de pierre. Entre chaque baies, rectangulaires – comme sur les façades sur cour –, sont intercalées des sortes de corbeaux richement ouvragés, mais n'ayant aucun rôle de support. Une corniche, supportée par des consoles groupées deux par deux, déborde largement du toit. Elle forme une espèce de frise dorique en relief, les consoles ornées de triglyphes alternant avec des rosaces sculptées rappelant des métopes.

Information icon.svg
Page générée en 0.122 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise