Le cycle de Tschaï |
Les romans |
Le Chasch |
Le Wankh |
Le Dirdir |
Le Pnume |
L'univers |
Personnages principaux |
Personnages secondaires |
Races aliens |
Population humaine |
Mythes |
Adaptations |
Bande dessinée |
Le Cycle de Tschaï (titre original Planet of Adventure) est un roman de science-fiction en quatre volumes, écrit par l'auteur américain Jack Vance entre 1968 et 1970. Le cycle se compose des quatre volumes suivants : Le Chasch, Le Wankh, Le Dirdir, Le Pnume.
La population de Tschaï est divisée en deux : les races aliens d'une part et les humanoïdes d'autre part. Chaque race alien a pris à son service des humanoïdes qui, par mutations et manipulations génétiques, ont fini par plus ou moins leur ressembler. Leur moindre niveau de civilisation fait que les Hommes sont toujours appelés « sous-hommes » au cours du récit. Adam Reith, suivant les explications de son compagnon Anacho, est persuadé que les Hommes ont été ramenés sur Tschaï par les Dirdirs et que toutes les races humanoïdes de Tschaï descendent de ces premiers hommes arrachés à la planète Terre.
Pour une description détaillée des races aliens de Tschaï, voir l'article dédié : Races aliens de Tschaï.
Les Hommes-Chasch sont des humanoïdes asservis par les Chaschs. Ils sont petits, trapus, presque dépourvus de menton. Ils ont un visage gris et ridé. Ils portent des crânes postiches pointus formant une crête pour ressembler aux Chaschs et leurs pourpoints et culottes sont incrustés d'écailles. Hommes-Chasch et Chaschs bleus s'ignorent totalement.
Les Hommes-Wankh sont des humanoïdes à la peau lisse et blanche, leur crâne est plat et se hérisse de poils noirs. Ils portent une tunique sombre faite d'une seule pièce ornée d'une large ceinture noire. Ils sont riches et tiennent à ce que rien ne change dans leurs relations privilégiées avec les Wankh. Ils communiquent avec les Wankhs grâce à de petites machines qui composent des harmoniques.
Les Hommes-Dirdir sont des humanoïdes au torse grêle surmonté d'un visage allongé, ils ont un crâne chauve et portent des aigrettes artificielles qui simulent le nimbe des Dirdirs. Ils arborent des vêtements aussi compliqués que ceux des Dirdirs. Les Hommes-Dirdir appellent les Dirdirs la « Prime Race » ou encore les « Rayonnants ». Ils sont répartis en 4 castes différentes et hiérarchisées, avec par ordre décroissant de prestige, les « Immaculés », les « Intensifs », les « Estranes » et les « Clutes ». Les Immaculés sont les Hommes-Dirdirs les plus purs et sont autorisés à participer aux séances de chasse des Dirdirs. Pour ressembler aux Dirdirs, les Immaculés modifient même chirurgicalement leurs organes génitaux pour leur donner une complexité proche de celle des organes Dirdirs. Les Hommes-Dirdirs Immaculés accèdent ainsi aux « secrets » et sont autorisés à porter les couleurs bleu et rose. Ce sont les Hommes-Dirdirs qui ont inventé le mythe de l'œuf primordial par lequel ils rejettent leurs origines humaines et s'imaginent être des frères inférieurs des Dirdirs. Les Hommes-Dirdir, tout comme leurs maîtres, sont anthropophages.
Les Pnumekins sont à l'origine des humains qui ont cherché refuge dans les souterrains de Tschaï pour fuir l'esclavage qui régnait à sa surface. Les Pnumes les ont recueilli et asservis. Ils sont emmitouflés dans de larges houppelandes noires et portent des cagoules de la même couleur. Les Pnumekins vivent dans des boyaux souterrains et marchent pieds nus. Ils appellent leurs souterrains les « Abris », pensent que le soleil rend les gens fous et que la surface est un monde sauvage et cruel. Les enfants Pnumekins sont éduqués dans des écoles souterraines où on leur apprend avant tout la bienséance et les bonnes manières à la mode Pnume. Quand par exemple un Pnume passe dans un couloir, un Pnumekin doit se retourner, face contre la paroi, par déférence pour la créature. Les Pnumekins boivent une bière légère, mangent des herbes à pèlerin séchées et des biscuits nommés « diko ». Ces biscuits ont la faculté de maintenir les Pnumekins dans un état de soumission semi-consciente, de bloquer l'évolution physiologique de leur corps et d'endormir leur libido. Les Pnumekins, hommes et femmes, se distinguent très peu les uns des autres et n'ont pas de sexualité. Dans le monde des Pnumekins, le droit de procréer est réservé aux seules « Femmes-mères », des femmes aux hanches et aux poitrines volumineuses spécialement choisies par les Pnumes pour remplir cette fonction. Mais sur les 12 enfants qu'elles mettent au monde, moins de la moitié survit. Quand des Pnumekins se croisent, ils détournent tous le regard et ne laissent paraître qu'une indifférence de bienséance. Les Pnumekins sont calmes et soumis, ils marchent tête baissée, n'agitent pas les bras, bavardent peu, ne se mettent jamais en colère et font leur travail en silence. Les Pnumekins appellent les Pnumes les « Maîtres des cartes » ou encore les « Zuzhma Katschaï » (l'ancien et secret peuple du monde originel). Selon le niveau de leur éducation et de leur expérience, les Pnumekins appartiennent à différents « niveaux » qui leur donnent accès à divers réseaux de galeries souterraines. Un Pnumekin de niveau 4 aura ainsi connaissance des galeries, accès et passages de niveau 4. Les Pnumekins n'ont pas de noms, ils sont simplement distingués par le nom de leur groupe, le nom de leur aire , le nom de leur zone et par un numéro. Ainsi une jeune femme Pnumekin née dans le gourpe de Zith, dans l'aire d'Athan, dans la zone de Pagaz et portant le numéro 210 sera : « Zith Athan Pagaz 210 ». Les femmes Pnumekins s'occupent des enfants et cultivent les cristaux. Pour les Pnumekins, il est malséant de parler à un Pnumekin de l'autre sexe.
Les Gzhindras sont des Pnumekins hors-caste qui n'ont plus le droit de vivre dans les souterrains des Pnumes. Ils rôdent à la surface de Tschaï et accomplissent les missions qui leur sont données par les Pnumes ou par d'autres mandataires. On les appelle généralement en leur faisant des signaux lumineux à la tombée de la nuit. Ils sont toujours drapés de leurs houppelandes sombres et de leurs capuches noires. Habitués à vivre dans les sous-sols de la planète, la capuche des Gzhindras leur sert à leur cacher le ciel.
Les Hommes-Emblèmes sont apparus sur Tschaï il y a 20.000 ans. Ils ont les traits rudes et puissants, les cheveux blonds et d'épaisses moustaches tombantes. Ils sont habillés de larges pantalons rayés de noir et de marron, de chemises bleues ou rouge foncé, de gilets de cottes de mailles et de courtes capes noires. Ils portent des couvre-chefs de cuir noir surmontés d'un emblème d'argent. Ils maîtrisent à la perfection l'art du camouflage et communiquent par hululements lorsqu'ils se cachent dans la végétation. Ils se déplacent à pied, en chariots ou en motocyclettes électriques et disposent pour se battre d'une rapière, d'une catapulte et d'un écu triangulaire. Chez les Kruthes, ou Hommes-Emblèmes, l'homme est soumis à l'emblème qu'il porte. L'emblème confère à son propriétaire son statut, son nom, sa réputation et son rôle au sein de la tribu. L'emblème le plus éminent est « Onmale » : celui qui le porte est de facto le chef de la tribu. On peut soit hériter un emblème, soit se l'approprier après avoir occis son ancien propriétaire, soit en fabriquer un pour son propre usage. Dans ce dernier cas, seuls les exploits de son porteur lui confèrent sa valeur. Certains emblèmes antagonistes font de leurs propriétaires des ennemis. Certains emblèmes sont vieux de plusieurs milliers d'années. Sans son emblème, le Kruthe est un être sans visage, sans prestige et sans fonction. Les Kruthes sont des nomades qui pillent les caravanes pour survivre et élèvent des animaux curieux dont ils mangent les pattes et les organes internes.
Le peuple Yao est un peuple fier, exalté, très raffiné, mais soumis à une étiquette très stricte. Chaque geste, chaque parole prononcée, chaque vêtement répond à un code culturel qui dénote la « place » sociale d'un invidu. A l'académie, les jeunes Yao apprennent les convenances, les salutations, les fleurs de rhétorique, l'habilité à l'épée, les principes du duel, de la généalogie, de l'héraldique et les subtilités des costumes. Chaque Yao a plusieurs noms qui déterminent leur degré d'intimité avec leur interlocuteur : ils ont un nom d'enfant, un nom d'ami, un nom secret, un nom de cour, un nom de fleur et un nom d'amant. Les Yaos se répartissent en « Maisons » souvent concurrentes. Les Yaos se considèrent eux-mêmes comme un peuple décadent, frivole et pessimiste. Ils ne supportent pas la honte et se condamnent spontanément à l'awaïle en cas d'humiliation. L'Awaïle consiste à tuer le plus grand nombre de personnes possibles avant de se donner tragiquement la mort. Les Yaos n'ont pas de lois, seulement des coutumes ce qui les conduit à tolérer le crime comme une activité à part entière. La « Compagnie Assassinat et Sécurité » se charge de contrats d'assassinats sur commande, réglés à l'avance. Les ingénieurs Yao privilégient l'esthétique de leurs inventions plutôt que leur prouesses techniques. C'est le peuple Yao qui a envoyé, 150 ans plus tôt, le message capté par le vaisseau terrien d'Adam Reith. Après l'envoi de ce message, deux de leurs villes prestigieuses, Settra et Balisidre, furent en partie détruites par des tirs de missiles envoyés par les Hommes-Wankhs, mais attribués aux Dirdirs. Le message fut émis par la « Secte des Ardents Attentistes » qui postule qu'il existe une planète lointaine qui serait le véritable berceau de l'humanité. Ce culte a été introduit dans le pays de Cath par des Hommes-Dirdirs chassés de leur monde natal.
Tschaï est peuplé d'une multitude de races « baroques », parfois simplement évoquées :