Les ratels supportent certains venins mortels ou dangereux pour l’homme, comme celui des vipères heurtantes, des cobras du Cap ou des scorpions. Sa peau dure est insensible aux morsures, aux piqûres de guêpes ou aux piquants de porc-épic. Sa peau est également si flasque que lorsqu’il se fait mordre au cou par un autre animal, il peut se retourner et mordre son agresseur.
À l’instar du blaireau eurasiatique (Meles meles), le ratel est omnivore. Outre les reptiles comme les serpents, même les plus dangereux, qui sont des mets de choix pour lui (aucune de leurs cachettes ne lui échappe), les trois-quarts de ses proies sont attrapées sous terre : termites, scorpions et vers de terre, qu’il déterre facilement grâce à ses longues griffes de 4 cm. Ce qui ne l’empêche pas de s’attaquer à des proies de sa taille telles que des porc-épics ou des lièvres, et même beaucoup plus grosses que lui, comme des gnous ou des antilopes. Il n’hésitera pas à se battre avec un lion, une hyène ou un guépard pour défendre sa proie car c’est un teigneux, même si les gros carnivores comme les lions et les léopards ne se gênent pas pour le manger.
Un de ses mets préférés est le miel (d’où son nom, Mellivora signifiant « mangeur de miel ») et, à ce titre, il convient de signaler un des cas les plus remarquables de mutualisme. En effet, le ratel s’associe avec l’indicateur, un oiseau (ordre des Piciformes, famille des Indicatoridés) qui chante de façon spécifique et répétitive pour mener ce carnivore, en voletant bas devant lui, à un nid d’abeilles. Le ratel ainsi appâté ouvrira, au moyen de ses robustes griffes, la ruche sauvage dont il mangera la majorité du miel, laissant à l’oiseau les larves et la cire dont ce dernier n’aurait pu disposer sans cette aide appropriée.
Pour s’hydrater, le ratel peut manger aussi des tsamas, une certaine variété de melon remplie à 99 % d’eau.
Si le ratel est capturé les tout premiers jours de sa naissance, lorsqu’il a encore les yeux fermés, il peut, à l’instar de la plupart des carnivores, s’élever facilement en captivité et, telle la loutre (autre mustélidé), il peut devenir alors un amusant compagnon de jeu, même pour les enfants. Il conservera néanmoins son caractère teigneux par le fait qu’il ne cesse de grogner, même en jouant et des morsures sont toujours à redouter lorsqu’il est trop énervé.
On peut voir la ténacité d’un ratel en train d'attaquer dans le film : Les Dieux sont tombés sur la tête 2, quand le garde forestier marche dessus par inadvertance, il n’a pas d’autre choix que de laisser sa chaussure à l’animal pour éviter d’être suivi pendant des heures et de le mettre en péril dans une région désertique.
Le ratel est assez largement répandu sur le continent africain et le sud-ouest asiatique. Il semble néanmoins menacé dans certains pays tel que le Niger, le Maroc ou l'Afrique du Sud.
La femelle n’a qu’un seul petit par portée et, bien qu’elle s’en occupe plus d’un an, la moitié des petits n’atteint pas l’âge adulte.