Le remplissage vasculaire est nécessaire dans tous les cas d'hypotension importante à condition de n'avoir pas de tableau d'insuffisance cardiaque. Dans ce dernier cas, le remplissage aggrave la situation.
Dans le cadre des urgences préhospitalières (aide médicale urgente), le maintien d'une pression artérielle minimale permet de limiter les problèmes liés au transport : si la pression artérielle est insuffisante, les accélérations (au sens large : accélération, freinage, force centrifuge, voire montée et descente dans le cas d'un transport héliporté) peuvent « attirer » le sang d'un côté ou de l'autre et donc provoquer un déficit de certains organes, voire un désamorçage de la pompe cardiaque.
Un remplissage vasculaire précoce est en particulier indiqué dans le cas d'un sepsis sévère, ainsi que dans le cas d'un rhabdomyolyse (il permet de limiter l'insuffisance rénale).
Certains solutés de remplissage ont des indications privilégiées. Le mécanisme à l'origine de la baisse du volume sanguin ou l'individu à traiter sont à prendre en compte dans le choix d'un soluté. Par exemple, la Sérum Albumine est utilisée pour le remplissage vasculaire chez les patients souffrant de syndrome néphrotique, ou chez les femmes enceintes.
Une surveillance régulière (soit manuelle, soit par un système de monitorage électronique) est indispensable :
Dans les cas plus délicat, on peut s'aider par l'évaluation directe ou indirecte des pressions de remplissage par :
Une perfusion est posée sur une voie veineuse idéalement importante (grosse veine du bras, veine du pli du coude ou si besoin, voie centrale). La vitesse de perfusion est réglée par la hauteur de celle-ci par rapport au plan du patient, mais surtout par une mollette clampant (rétrécissant) plus ou moins la tubulure aboutissant à la veine. Dans certains cas on peut accélérer la perfusion :
Certains dispositifs aident encore dans des situations difficiles: