Le Viêt Nam et d'autres pays asiatiques touchés par le H5N1 et où la grippe aviaire est chronique sont des zones fragiles et sensibles du point de vue de la biodiversité. Elles sont très riches en espèces rares et parfois endémiques. En Asie du sud est jusqu'en septembre 2005, on s'est focalisé sur la volaille et la santé humaine, sans recherche sur les mammifères de la région, alors que dans d'autres épidémies, les rats notamment sont souvent des vecteurs intermédiaires.
Ne pourrait-il pas y avoir d'autres espèces maillons de la contamination, qui aurait échappé à notre vigilance ? en particulier des espèces à mucus riche en acide sialique dont on peut penser qu'elles pourraient au moins transporter et diffuser le virus à défaut de le reproduire ? Ne faudrait-il pas par précaution explorer de telles pistes ?
Selon l'Agence vietnamienne d'Information (AVI), une recherche récente conduite en Indonésie aurait montré que les mouches étaient non seulement potentiellement vectrices (par contact), mais aussi « en mesure de contracter la maladie (NDR : traduction non vérifié). Sur le plan théorique, le virus grippal chez les mouches ayant une origine du virus H5N1 pourrait être transmis à l'homme ».
http://www.vnanet.vn/Newsp.asp?LANGUAGE_ID=3&CATEGORY_ID=39&NEWS_ID=167815.
En janvier 2004 en Floride, à l'occasion d'une course de chiens, vingt-deux lévriers ont été victimes d'affections respiratoires et huit en sont morts. Les analyses ont montré qu'un virus similaire au H3N8, responsable de la grippe équine, était responsable. Pour Patti Cynthia Crawford et son équipe, le virus est passé directement du cheval au chien sans recombinaison. Les modifications moléculaires des hémagglutinines observées laissent penser que l'adaptation s'est faite dans l'organisme canin.
Depuis cette course le virus s'est propagé chez les lévriers au point qu'en 2004, quatorze champs de course de lévriers dans six états étatsuniens ont rapporté des cas d'infections respiratoires, le nombre de champs de course mais aussi d'états touchés à doublé en 2005 : vingt champs de course dans onze états étaient touchés en 2005.
Ces quelques cas observés chez des chiens domestiques laissent craindre une possible épizootie chez les chiens (chez les canidés sauvages ? loup, chacal, dingo, renard ?.). À ce jour, rien ne laisse penser que le virus puisse facilement passer du cheval à l'homme ou du chien à l'homme.
Recommandation : n'importe quel agent hémagglutinatif d'isolement chez un cheval qui ne réagit pas avec les antisérums H3 ou H7 devrait être aussi maintenant être examiné en utilisant les antisérums H5.