On connaît et comprend mal les migrations des oiseaux. Ainsi certaines données russes issues du suivi des bagues d'oiseaux migrateurs n'ont elles été que tardivement citées, et mal prises en compte, alors qu'elles montrent des flux, est-ouest très nets vers l'Angleterre en particulier, à partir des zones russes touchées en 2005 par H5N1, notamment chez 5 espèces de canards chassés en France. Depuis qu'on utilise des radars, on a montré que les flux d'oiseaux sont plus complexes que ce qu'on pensait, et ce, toute l'année. (cartes de Wetland International)
Quelques indices et faits invitent à une analyse renouvelée du risque.
Cela semble nouveau, mais les chats peuvent être expérimentalement infectés et tués par les souches A H5N1 HP. Elles les tuent facilement et rapidement, et un chat malade est contagieux pour d'autres chats.
Ceci a été récemment démontré en laboratoire, mais des félins sauvages et de zoo ont aussi été touchés en Asie.
Plus de 99,9 % des espèces semblent ne pas avoir été testée pour leur vulnérabilité à ce virus ou à ceux des précédentes zoonoses ou pandémies, ou pour leur capacité à le véhiculer.
Ceci invite à de réelles précautions :
Les félins, les mustélidés sont des prédateurs essentiels des mammifères des oiseaux et donc régulateur des épidémies (les animaux malades étant dans la nature éliminés plus rapidement que les animaux sains par la prédation carnivore, ce qui n'est pas toujours le cas de la chasse, en particulier celle qui cherche les beaux trophées). Si les félins (et mustélidés*, et canidés ?) sont plus mortellement touchés par le virus que certains oiseaux qui resteront porteur asymptomatiques, c'est un facteur potentiellement aggravant d'une éventuelle pandémie.
Le furet s'est montré également sensible au virus en laboratoire. Si tous les mustélidés l'étaient, ce sont autant de petits prédateurs des oiseaux et micromammifères qui :
Il convient de se garder de toute précipitation : par exemple, des projets d'éradication de vecteurs ou de prédateurs peuvent conduire à des problèmes encore plus complexes et graves, voire irréversibles étant donné la complexité des interrelations au sein des écosystèmes (qui nous font vivre et dont nous faisons partie).
Questions :