L'église Santa Maria Novella, la première basilique de Florence, est située sur la place Santa Maria Novella.
Construite à partir de 1278 par les frères Sisto et Ristoro, dominicains, l'église Santa Maria Novella remplace l'oratoire Santa Maria delle Vigne, édifié sur le même emplacement dès le IXe siècle (d'où son qualificatif de Novella).
Au début du XIVe siècle, le couvent Santa Maria Novella est :
« l’un des centres de la vie florentine. Foyer de vie intellectuelle, le couvent est une vraie université, déclarée depuis peu studium generale… Le couvent est aussi un centre de prédication fameux… À l’intérieur du couvent ce sont des échanges permanents entre les Frères théologiens, juristes, philosophes, artistes, prédicateurs, anciens missionnaires, tous bénéficient des compétences et des informations de leurs confrères »
— J.-M. Mérigoux
La pensée de Rémi de Florence diffusée à l’intérieur du couvent rayonnait aussi sans doute sur la ville. Dante Alighieri, ami du couvent de Santa Maria Novella, a bénéficié de la culture théologique qui s’y diffusait, et on admet qu’il aurait suivi certains cours de Rémi.
Rémi fut enseveli à Santa Maria Novella et son portrait se trouve peint à fresque dans le grand cloître.
A Florence, elle fut la seconde basilique - après l'église de la sainte Trinité – à utiliser des éléments de l'architecture gothique, en particulier les caractères typiques de l'architecture gothique cistercienne.
Elle est longue de 99,20 mètres, large de 28,30 mètres alors que le transept mesure au maximum 61,54 mètres. Son plan en croix latine avec un chevet plat est divisé en trois nefs avec six amples travées qui se rétrécissent vers l'autel. Les larges arcades du vaisseau central donnent l'impression au visiteur de se trouver dans une salle unique. La couverture de l'édifice est soutenue par des piliers reliés à des voûtes d'ogives décorés de bandes peintes bicolores noires et blanches ; le jeu de ligne complexe des différents arcs des ogives produit un certain dynamisme à l'espace intérieur de l'édifice.
Une grande cloison séparait autrefois le presbytère, des nefs longitudinales où prenaient place les fidèles, mais elle fut démolie entre 1565 et 1571, quand y travailla Giorgio Vasari sur la demande de Cosme1er. Jadis, le parterre accueillait de nombreuses pierres funéraires, qui furent déplacées lors de la restauration de 1857-1861, et en partie placées entre les pilastres latéraux. Toujours au XIXe siècle, l'autel central fut reconstruit en style néogothique, ainsi que les fenêtres et les autels latéraux, qui donnèrent à l'église son aspect actuel.
Ils datent des XIVe et XVe siècles
Le premier autel est décoré de la Resurrezione di Lazzaro, retable de Santi di Tito,...
Le deuxième présente la Samaritana al pozzo d'Alessandro Allori (1575), ....
Sous la troisième travée : La Trinité de Masaccio (1428), cachée, recouverte, déplacée puis remise en place après sa redécouverte (1861) et sa restauration (1952).
Sur le quatrième, se trouve la Resurrezione e quattro santi de Giorgio Vasari ...
Le cinquième retable de l'Storie di Santa Caterina de Bernardino Poccetti, ...
Sur le côté droit :
Près des gradins de la Chapelle Rucellai la pierre tombale de Corrado della Penna, évêque de Fiesole, mort en 1312, une œuvre du cercle d'Arnolfo di Cambio.
La Cappella Maggiore ou Cappella Tornabuoni se trouve au centre de l'église derrière le maître-autel. Elle comporte un Crucifix de Giambologna. Le chœur conserve un important cycle de fresques de Domenico Ghirlandaio (Vie de la Vierge, Vie de saint Jean-Baptiste, 1485-1490), avec probablement un travail du jeune Michelangelo Buonarroti, alors en son atelier. A la voute sont peints, dans quatre compartiments, les Evangélistes, avec leurs attributs traditionnels. Sur les parois sont traitées les scènes suivantes
Paroi de gauche :
Paroi de droite :
La sacristie est dotée d'un lavabo composé d'une vasque en marbre surmontée d'une niche en terre cuite émaillée, œuvre de Giovanni della Robbia.