Sea Island cotton - Définition

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Le boom des exportations de coton américaines après 1790

Entre 1790 et 1801, les exportations de coton de Caroline du Sud sont multipliées par 800, et atteignent 8,4 millions de livres. À Savannah, le coton gin d'Eli Whitney perfectionne en 1793 le ""roller gin" mis au point en 1778 par Kinsey Burden et développé aux Bahamas. La production de coton est multipliée par huit entre 1794 et 1804. Le prix moyen du coton sur la décennie 1790 (35 cents la livre) est pourtant moins élevé que sur années 1816-1820, avec le pic de 1816 à 63,2 cents la livre.

La croissance est encore plus forte en Géorgie voisine, où la production de coton a été multipliée par 20 entre 1791 et 1801, passant de 2 à 48 millions de livres. Les planteurs de coton, d'abord installés sur l'île de Sapelo vont migrer à la fin du siècle vers Augusta en remontant la rivière Savannah et la rivière Ocmulgee vers le fort Benjamin Hawkins, du nom du colonel Benjamin Hawkins (1754-1816), construit en 1806 pour tenir en respect les indiens creek, qui devient en 1823 la ville de Macon.

Plus globalement, entre 1793 et 1800, les exportations américaines de coton passent d'un demi-million de livres à 18 millions par an, puis atteignent en 1820 quelques 128 million de livres par an, selon Stephen Yafa, dans Big Cotton. jusque là, le premier producteur mondial était Saint-Domingue en 1789 avec 6 millions de livres.

Le Sea Island Cotton fut plus tard aussi cultivé en Algérie dans la région d'Oran et à partir de 1820, par un ingénieur genévois du nom de Jumel, qui meurt en 1828, en Égypte où "le climat et le voisinage des bouches du fleuve" faisaient de ce point du globe celui qui, après les États-Unis, était "peut-être le plus favorable à la culture du sea-island".

L'un de ses promoteurs est le français Etienne Jumel, négociant bordelais passé à Saint-Domingue, puis émigré à New-York au moment de l'insurrection. C'est alors l'un des réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique et le négociant américain qui arme le plus vers Bordeaux. Jumel est avec Cayes, le nom d'une des deux villes du sud de la partie française de Saint-Domingue.

Sa culture a depuis beaucoup reculé et ne concerne plus que 5% de la production mondiale.

Les introducteurs possibles

L'un des introducteurs du "Sea Island cotton" en Amérique a peut-être été le planteur Nicholas Turnbull (1754-1824), né en Asie mineure, qui a ramené des semences de coton et les plante en 1787 sur l'îlet Mosquito de Caroline du Sud, où son père Johnn Turnbull avait reçu des terres en 1763. L'introducteur principal est plus probablement Francis Levett un autre planteur, qui exporte 10.000 livres de sea island coton dès 1791. Ex-marchand de la Compagnie anglaise du Levant, il a vécu en Italie, puis a fondé Julianton Plantation, une petite colonie sur la côte orientale de Floride dont il est exproprié par les espagnols en 1783 en pleine guerre d'indépendance américaine. Il fui aux Bahamas à la même époque que les Desveaux avant de revenir sur le littoral américain en même temps qu'eux.

Vers 1790, grâce à l'aide de son ami le colonel Henry Laurens (1724-1792), planteur de riz en Caroline du Sud, Levett installe une nouvelle Julianton Plantation, du nom de sa femme, sur la péninsule d'Harris Neck, juste en face de l'île de Sapelo en Géorgie vers 1790, où vivait une colonie de français financée par le négrier de Saint-Malo et Saint-Domingue, Pierre-Jacques Meslé de Grand-Clos, qui se lancent dans le coton dès 1790 en prévision de l'insurrection de Saint-Domingue.

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