Société des transports en commun de la région parisienne - Définition

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Introduction

Action de la STCRP

La Société des transports en commun de la région parisienne, ou STCRP, est la société qui a exploité les transports de voyageurs en surface dans l'ancien département de la Seine de 1921 à 1941, pour le compte de cette collectivité.

Historique

Tramway historique, type Attelage Asl, n° 1630, conservé par l'AMTUIR

À la fin de la Première Guerre mondiale, les six compagnies qui exploitent les transports de surface (bus et tramway) par concession de la Ville de Paris et du Département de la Seine sont financièrement exsangues.

Il s'agit :

  • de la CGO (Compagnie générale des omnibus) ;
  • des TPDS (Compagnie des tramways de Paris et du département de la Seine) ;
  • de la CGPT (Compagnie générale parisienne de tramways) ;
  • de l'EP (Compagnie des tramways de l'Est parisien) ;
  • des CFN (Compagnie des chemins de fer nogentais) ;
  • de la RG (Compagnie électrique des tramways de la rive gauche).

Les concessions de ces compagnies ainsi que tous leurs biens mobiliers et immobiliers sont rachetés par le département de la Seine qui devient ainsi l'autorité de tutelle des transports parisiens à partir du 1er janvier 1921. Celle-ci confie l'exploitation du réseau à la Société des transports en commun de la région parisienne, la STCRP. Lors de sa création, la STCRP exploite 109 lignes de tramway et 41 lignes d'autobus. Elle reste marquée par la culture de la CGO, dont elle conserve le directeur, André Mariage. La STCRP n'est pas un organisme public, comme le sera la RATP, mais une société privée du groupe Empain titulaire d'une concession sous la forme d'affermage en régie intéressée du département de la Seine (qui encaisse les bénéfices et couvre les déficit).

Extrait de la carte du réseau STCRP (tramways et bus) du nord de Paris et de sa banlieue, en avril 1925

La STCRP obtient la régie des transports de surface pour 30 ans, du 1er janvier 1921 au 31 décembre 1950, et un avenant à cette concession lui confiera l'exploitation des navettes fluviales, supprimées depuis 1917. Ce service redémarrera le 4 août 1921.

Une nouvelle numérotation des lignes de tramways (y compris des projets qui ne verront jamais le jour) est mise en place avec :

  • les indices 1 à 34, pour les ex-lignes de la CGO ;
  • les indices 35 à 80, pour les ex-lignes des TPDS ;
  • les indices 81 à 94, pour les ex-lignes de la CGPT ;
  • les indices 95 à 112, pour les ex-lignes de l'EP ;
  • les indices 113 à 122, pour les ex-lignes des CFN ;
  • les indices 123 à 126, pour les ex-lignes de la RG.

En 1922 et 1924, la STCRP absorbe :

  • la ligne du CFBB (Chemin de fer du bois de Boulogne) qui devient le 44 ;
  • le PA (Chemin de fer sur route de Paris à Arpajon) dont la partie électrifiée devient le 88 ;
  • les 3 lignes de l'OP (Tramway de l'Ouest parisien) qui seront numérotées 32, 80 et 128.

La nouvelle société va moderniser son réseau, qui fait face à la concurrence du train en banlieue et du métro à Paris. Le parc de tramway et de bus est modernisé et unifié.

Compte tenu des capacités croissantes des autobus et de l'encombrement des rues de Paris, la STCRP abandonnera le tramway en commençant par quelques lignes à partir de 1925 puis de façon massive de 1933 à 1937. En 1938, il ne subistait plus qu'une seule ligne (le 112 Gare du Raincy - Montfermeil) qui sera supprimée le 14 août.

Le régime de Vichy décidera, par une loi promulguée le 26 juin 1941, d'unifier les transports parisiens à partir du 1er janvier 1942 sous l’égide de la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP), qui exploitait le métro, et les deux réseaux sont rendus complémentaires. Dès le 4 août 1941, la tarification devient unique (module « U ») sur les deux réseaux (métro et bus).

Un Conseil des Transports Parisiens se substitue au Comité des Transports Parisiens (créé par décret du 12 novembre 1938, et qui est un des ancêtres de l'actuelle autorité organisatrice de transports en Île-de-France, le Syndicat des transports d'Île-de-France). Six de ses 10 membres étant des représentants du Secrétariat d'État aux Communications, les représentants du Conseil municipal de Paris et du Département de la Seine sont écartés et l'autorité de tutelle devient en fait l'État.

Après la Libération, le nouveau ministre des Transports (René Mayer) écarte la direction de la CMP (dont Pierre Mariage) et la remplace, par un arrêté du 3 janvier 1945, par une Administration Provisoire des Transports Parisiens (APTP) chargée d'assurer le fonctionnement des réseaux avant la mise en place d'un nouveau régime juridique.

Dans le contexte politique agité de l'époque, il faudra trois ans pour arriver à un compromis finalisé par une loi promulguée le 21 mars 1948.

Le 1er janvier 1949, la RATP est créée pour exploiter les réseaux du métro et des autobus parisiens sous la tutelle de l'Office Régional des Transports Parisiens qui remplace le Conseil des Transports Parisiens en intégrant de nouveau les collectivités locales.

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