Somme II | |
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Type | Baliseur |
Histoire | |
Quille posée | 1949 |
Lancement | 1950 |
Statut | désarmé en 1999 |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 17.50 m |
Maître-bau | 5.80 m |
Tirant d'eau | 1.17 m |
Tirant d'air | 9.60 m |
Déplacement | 78 tonnes |
Port en lourd | 35 tx |
Propulsion | 1 Baudouin DG3 et 1 Baudouin 4D-106 |
Puissance | 150 cv (diesel) et 65 cv (essence) |
Vitesse | nœuds |
Autres caractéristiques | |
Équipage | 6 marins ( 1 capitaine patron baliseur, 1 maître d'équipage, 1 mécanicien et 3 matelots) |
Chantier naval | Auroux à Arcachon |
Affréteur | Conseil général de la Somme |
Affréteur | France |
Port d'attache | Saint-Valery-sur-Somme |
no IMO | BL 462618 |
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Le Somme II est un bateau de service baliseur construit en 1950 par les chantiers Auroux à Arcachon (Gironde) pour le compte du service des phares et balises.
Restauré à l'identique en 1983 , il a fini sa carrière le 2 novembre 1999 en effectuant sa dernière sortie. Il a été remplacé par le bateau de travaux Baie de Somme qui prit sa relève dès le 17 novembre. Il était le dernier baliseur à coque en bois en service et le fleuron du patrimoine historique maritime de Picardie.
A l'initiative de l' Association pour la sauvegarde du Baliseur Somme II créée en septembre 1999 et parrainée par la fondation Nicolas Hulot, il a été acheté en février 2000 par le Conseil Général de la Somme puis confié à la restauration.
Son immatriculation est : BL 462618, quartier maritime de Boulogne-sur-mer.
Le Somme II fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 26 juin 2000.
L'appel d'offre du baliseur Somme II est lancé dès 1948 et c'est le chantier Auroux d'Arcachon qui est choisi pour sa construction. Les plans et le cahier des charges du baliseur furent réalisés par Francis Dallery, ingénieur aux Ponts et Chaussées maritimes de Saint-Valery. Il devait être construit en métal ; mais la pénurie d'acier d'après-guerre fit qu'il fut réalisé en bois (chêne et méléze) sur une armature d'acier. Il fut livré à Saint-Valéry-sur-Somme en Aout 1950.
A sa conception, il est doté de 2 moteurs ; le principal est un moteur diesel Baudouin DG3 d'une puissance de 150 cv , le moteur auxiliaire est un moteur à essence Castelneau de 12 cv. Ce moteur auxiliaire fut changé par un Couach NC4 à essence de 45 cv en 1954 puis par un Couach DX 6 en 1965 et enfin par un Baudouin 4D106 de 65 cv qui fonctionnait encore lors de son désarmement.
Le Somme II est une construction unique car il a été spécialement réalisé pour la navigation en baie de Somme et au balisage du chenal allant du port de Saint-Valéry à la haute mer, au large de la pointe du Hourdel. Ce chenal s'ensable régulièrement et son tracé varie au grè des marées. Un grand nombre de bouées sont nécessaires et leur déplacement régulier s'avère très utile ainsi que leur entretien. Son surnom était le Tonnier de la Baie du nom des bouées métalliques appelées tonnes. Pendant près de 50 ans, l'équipage du Somme II a déplacé les bouées et entretenu les 14 km du chenal maritime, pour permettre aux navires de commerce d'entrer et sortir de la baie sans s'échouer.
Le premier baliseur de l'estuaire de la Somme était un voilier qui ne déplaçait qu'une des lourdes bouées à la fois. Celui-ci fut remplacé par le Somme, équipé d'un moteur et d'un treuil à main qui ne pouvait déplacer que trois bouées par marée.