Stade de Venoix | |
Généralités | |
Adresse | 74 boulevard André Detolle 14000 Caen |
Coordonnées | |
Ouverture/construction | |
Ouverture | 1925 |
Rénovation | 1993 |
Utilisation | |
Clubs résidents | Réserve du Stade Malherbe Caen |
Propriétaire | Stade Malherbe Caen |
Équipement | |
Surface | Pelouse naturelle |
Capacité | 5 000 (dont 1 500 assises) |
Affluence record | 15 160 spectateurs (SM Caen - Olympique de Marseille, 11 nov. 1989) |
modifier |
Le stade de Venoix est un stade vélodrome de Caen, situé dans le quartier Venoix.
Inauguré en 1925, il est jusqu'à l'inauguration du stade Michel-d'Ornano en 1993 l'enceinte où évolue l'équipe première du Stade Malherbe Caen, le principal club de football caennais, qui en est propriétaire.
Le vélodrome est équipé d'une piste de ciment recouvert de résine, longue de 400 mètres et large de 5,90 mètres. Sa capacité, qui fut de près de 16 000 places, a été réduite à 5 000 suite au départ de l'équipe première malherbiste.
Le stade est toujours utilisé à la fin des années 2000, en particulier par l'équipe réserve du Stade Malherbe Caen et les équipes de jeunes du club. Il sert également de terrain d'entraînement à l'école de cyclisme de l'Étoile Sportive Caennaise.
Le Stade Malherbe Caennais s'installe dès sa création en 1913 sur l'emplacement du stade de Venoix, dont il partage le terrain avec la société hippique de Basse Normandie. Le club dispose alors des installations du 15 septembre au 15 juillet et la société hippique du 15 juillet au 15 août. La première rencontre connue y ayant eu lieu oppose le Stade Malherbe et le Stade de Saint-Servan (3-3), le 22 février 1914. Deux mois plus tard, le club y organise son tournoi de Pâques grâce à une subvention de la municipalité. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, la société hippique ayant disparu, le Stade Malherbe conserve seul la jouissance du terrain.
En 1922, on construit une piste de 399,49 mètres de longueur (mesurés à la corde). Elle sera refaite en 1935-1936 pour les championnat de France amateurs, puis en 1984 pour les championnats du monde juniors.
Le premier match de football contre une équipe professionnelle se déroule le 27 novembre 1932 contre le FC Sète et se solde par un match nul (3-3) devant 1 500 spectateurs.
Le stade est régulièrement rafistolé, réaménagé et amélioré au fil du XXe siècle, au gré des résultats et de la demande. Au gré de l'histoire également : lors de l'occupation allemande, le stade est réquisitionné pour y placer des batteries de défense anti-aérienne ; les vestiaires servant de cantonnement pour les soldats. À la libération, les vieilles tribunes de bois servent de combustible. Cela n'empêche pas la tenue d'un match entre le club et une sélection militaire d'alliée le 24 septembre 1944 (victoire 2-0 du SM Caen).
Dans les années 1950, on y installe l'éclairage. Louis Grégoire, ancien joueur et président fondateur de l'Amicale des Anciens de Malherbe, le décrit ainsi : « Ce stade, c'est une sorte de bricolage permanent, et c'est ce qui en a fait aujourd'hui le charme désuet. Les traces en sont encore visibles. Les pylônes d'éclairage ne sont pas disposés symétriquement. Il a fallu les renforcer pour l'arrivée en première division. Du côté des tôles, il doit rester encore quelques contre-marches faites de rails de chemin de fer... ». Le premier match en nocturne se déroule le 29 avril 1955 entre le club autrichien de Wiener Sport-Club et Le Havre AC devant 7 000 spectateurs (4-3).
affluence moyenne | |
---|---|
1981-1982 | 1 507 |
1982-1983 | 1 130 |
1983-1984 | 2 026 |
1984-1985 | 3 061 |
1985-1986 | 3 111 |
1986-1987 | 4 682 |
1987-1988 | 4 149 |
1988-1989 | 10 696 |
1989-1990 | 9 715 |
1990-1991 | 8 748 |
1991-1992 | 8 259 |
1992-1993 | 7 884 |
Pour la montée en deuxième division, à l'issue de la saison 1983-1984, les tribunes dans les virages sont couverts. Avec la promotion du Stade Malherbe en première division en 1988, 3 300 nouvelles places sont installées dans les virages (2 fois 1 300 places) et dans une nouvelle tribune près de la tribune principale, à l'emplacement de l'ancienne buvette. Ces travaux, nécessaires pour la mise aux normes de sécurité exigées par la ligue de football, coûtent 2 600 000 francs.
Jean-Christophe Thouvenel, ancien footballeur professionnel bordelais : « A Venoix, tout est réuni pour que l'adversaire ait la pression. Plus que le public, c'est le stade lui-même qui est responsable de cette ambiance surchauffée. Il est petit, à plat, en forme de cuvette, permettant une résonance extraordinaire. Il n'y a qu'ici que le joueur sent le public aussi proche ». La pelouse était considérée alors comme plus petite, et notamment plus étroite, que les autres pelouses de Division 1.
Le 11 novembre 1989 reste marqué dans la mémoire collective malherbiste. Le match contre l'Olympique de Marseille permet d'établir la plus forte affluence de l'histoire du stade : 15 160 entrées payantes sont comptabilisés ce soir là ; soit 1 000 personnes de plus que le précédent record, datant du 19 mars 1989 contre l'AS Saint-Etienne. Si on y ajoute les ayants droit, on peut estimer l'affluence globale à environ 17 000 personnes lors de ce match. Les conditions essentielles de sécurité n'ayant pas été respectées, la commission préfectorale de sécurité exige par la suite des aménagements des tribunes et la limitation de la capacité du stade à 11 500 places suite notamment à la Tragédie de Hillsborough.
En septembre 1992, le Real Saragosse vient à Venoix disputer le premier tour de la coupe d’Europe face au SM Caen, et y perd 3-2, à l’issue d’un match qui sera élu match de l’année 1992 par le magazine France Football.
| |||