Venoix | |
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Administration | |
Pays | France |
Région | Basse-Normandie |
Canton | Caen-1 |
Ville | Caen |
Histoire | |
Étapes d’urbanisation | Moyen-âge XXe siècle |
Sociologie | |
Fonctions urbaines | Habitat mixte |
Transport | |
Bus | 2, 8, 11 et 23 |
Géographie | |
Coordonnées | |
Altitude | 5-42 m |
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Venoix est un quartier de l'ouest de Caen, après avoir été une commune indépendante jusqu'en 1952.
Le quartier est aujourd'hui délimité par :
Pendant des siècles, Venoix n'est qu'un petit village situé sur la route de Bretagne à l'entrée de Caen. Dans les textes en latin, Venoix est appelé Venuntium. Régulièrement, les paroissiens de Caen fréquentaient l'église paroissiale dédiée à Saint-Gerbold, censé guérir les « flux de sang », notamment la dysenterie et les hémorroïdes (maladies appelées au Moyen Âge le mal Saint-Gerbold).
La commune de Venoix, créée en 1793, est rattachée au canton de Mondeville, puis à celui de Caen-Sud en 1801 et enfin à celui de Caen-Ouest en 1815. Le quartier fait partie du canton de Caen-1 depuis 1982.
En 1793, Venoix ne compte que 248 habitants. Au début du XIXe siècle, la paroisse de Venoix est partagée entre celle de Bretteville-sur-Odon et celle de Saint-Ouen, à Caen. L'église Saint-Gerborld, en bordure de l'Odon, est démolie en 1809. Le village est alors constitué de quatre hameaux :
Dans la vallée de l'Odon, les terrains régulièrement inondés étaient occupés par des vergers et des près. Sur le plateau au nord du petit Odon en revanche, les terrains étaient composés de labours comme dans le reste de la plaine de Caen. Vers la Maladrerie, ce plateau était percé de puits permettant d'accéder à des carrières souterraines où l'on extrayait de la pierre de Caen.
Au XIXe siècle, la population augmente et approche de 600 habitants au début des années 1870 (593 au recensement de 1872 contre 267 en 1806). En 1852, le conseil municipal décide donc de construire un nouveau lieu de culte pour remplacer l'église Saint-Gerbold. Des fonds privés s'adjoignent aux subventions publiques et, à partir de 1869, la nouvelle église est construite sur la route de Caen (actuelle rue Henry Chéron) sous la direction de l'architecte Leterrier, puis, après son décès, de l'architecte Lamotte.
Des années 1870 à la fin des années 1890, Venoix se dépeuple avant que la démographie reparte à la hausse à partir de 1896. Le plus fort de l'accroissement s'effectue à partir de 1901, la population passe de 518 en 1901 à 949 habitants en 1936. À partir de 1901, le village est relié au centre de Caen par les tramways de la ligne 3 de la Compagnie des tramways électriques de Caen. La ligne se termine à l'entrée de la commune. En septembre 1903, puis en avril 1906, le conseil municipal de Bretteville-sur-Odon demande à la compagnie de prolonger la ligne de Venoix jusqu'à la mairie de leur commune. Le projet est définitivement abandonné en 1913, le coût de l'investissement étant jugé prohibitif. Pendant l'Entre-deux-guerres, des lotissements constitués de petites maisons individuelles dotés de jardinet, sont construits entre Caen et Venoix. À partir du début des années 1930, des lignes d'autobus sont ouvertes et l'exploitation du réseau de tramways cesse définitivement le 23 janvier 1937.
Le 14 juin 1944, l’artillerie moyenne de la Royal Navy bombarde pendant 20 minutes le village afin de détruire le poste de commandement d'une division SS. Début juillet, l'État-major de la 12e division de Panzergrenadiere SS passe par Venoix et le village est à nouveau bombardé le 6 juillet. La commune est libérée par la 3e Division d'infanterie canadienne le 8 juillet ; mais le 14 juillet, elle est à nouveau touchée par des tirs d'artillerie.
Après la guerre, la croissance démographique s'accroit et atteint 1 339 habitants au recensement de 1946. Le 6 mai 1952, la commune de Venoix est fusionnée avec Caen mais le quartier de Venoix a gardé un esprit de « petit village ». À la suite de ce rattachement, on débaptisa l'ancienne rue Pasteur de Venoix, en raison de l'existence d'une voie homonyme à Caen, et on lui donna le nom de son tout dernier maire, Joseph Philippon.