Taenia solium - Définition

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Morphologie

Un peu moins long que le Taenia saginata, il s'en distingue aisément par son scolex, globuleux, armé de 2 couronnes de crochets en plus de 4 ventouses et la disposition régulièrement alternée des pores génitaux latéraux.

Diagnostic

Le diagnostic du téniasis à Taenia solium se fait facilement sur la morphologie des anneaux retrouvés dans les selles et examinés par transparence (ramifications utérines épaisses et peu nombreuses). Encore faut-il les y chercher, car la clinique n'oriente pas et le malade ignore le plus souvent sa parasitose.

  • Le diagnostic direct n'est possible que par biopsie, mais, en dehors des rares localisations sous-cutanées, celle-ci est le plus souvent impraticable.
  • La radiographie n'objective les cysticerques qu'une fois morts et calcifiés.
  • La sérologie est encore à l'étude.

En fait, c'est presque toujours sur pièce opératoire ou prélèvement nécropsique que l'examen anatomo-pathologique confirmera ou révèlera l'étiologie cysticerquienne.

Clinique

Le rôle pathogène est double :

  • Le développement normal de l'adulte dans l'intestin n'entraîne qu'un téniasis banal.
  • Au contraire la possibilité d'évolution des embryophores déglutis accidentellement (souillure alimentaire ou auto-infestation) permet l'installation d'une cysticercose, véritable "ladrerie" humaine, qui fait toute l'importance de la parasitose.

La localisation musculaire, bien tolérée, sauf si elle est massive, est souvent un diagnostic de radiographie systématique ou d'autopsie; elle existe certainement plus souvent qu'on ne la signale. Ce sont en effet l'œil et l'encéphale qui paraissent être les lieux d'élection de la cysticercose, se partageant à peu près également plus de 80% des cas décrits. Dans l'œil, le cysticerque joue le rôle de corps étranger avec selon sa localisation, exophtalmie, strabisme, iritis ou troubles visuels, fréquemment assortis de céphalées et de douleurs locales. Dans le cerveau, le tableau évoque une tumeur intra-crânienne évolutive : les céphalées, vertiges et autres petits troubles du début (cysticerques vivants) aboutissant à des troubles de la parole, des épisodes confusionnels, des crises d'ataxie ou d'épilepsie bravais-jacksonienne (réaction expansive autour des cysticerques morts). L'évolution peut se faire vers le coma et la mort.

Traitement

Contre l'adulte, on utilisera la niclosamide aux doses indiquées pour taenia saginata.
Contre les cysticerques mal tolérées, le traitement est chirurgical principalement. On peut utiliser le praziquantel ( Biltricide*) 50mg/kg/jour en trois prises pendant quinze jours.

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