The Island (film, 2005) - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Commentaire

The Island varie une nouvelle fois sur une trame très classique exploitée à mainte reprise par les auteurs de science-fiction. L'on y retrouve thèmes et schémas qui ont fait leurs preuves, à savoir la société post-apocalyptique trop parfaite, maintenue dans la crainte de l'extérieur, contre laquelle un individu inadapté, qui "ne marche pas dans les clous", se rebiffe et s'échappe. Citons quelques précédents illustres: La cité et les astres, de Arthur C. Clarke, L'Âge de cristal (Logan's Run) de William F. Nolan, Un bonheur insoutenable, de Ira Levin ou encore THX 1138, de George Lucas, dont la première partie de "The Island" est un hommage appuyé, voire une franche démarcation.

L'originalité du scénario consiste à faire du thème rebattu de la société figée et totalitaire, née de la fin du monde, un leurre fabriqué par une entreprise privée opérant dans un secteur de pointe, sur l'illégalité sur laquelle les pouvoirs publics ferment les yeux. Ce qui amène une autre série de clichés classiques mais toujours efficaces: installations secrètes dans le désert du Nevada, dirigeants inhumains et vétus de noirs, savant fou prométhéen, agents de sécurité opérant en hélicoptère, fuite des rebelles par les conduits d'aération, clients fortunés odieux, élites compromises. On pensera ainsi à quelques idées exploitées dans le fort cynique "Truman Show" ou dans le terrifiant "Soleil Vert".

Le film pose néamoins des questions aussi actuelles que sérieuses sur les dérives possibles, voire monstrueuses, d'une défaillance ultime de la morale face aux demandes individuelles matérialistes et ce qu'elles attendent d'une science devenue purement utilitariste: enfants à la demande, clonage thérapeutique, euthanasie devenue routine et réification totale de l'être humain, être réduit à l'état de "produit", à l'opposé de "l'Homme" des théologiens et des philosophes.

L'inhumanité absolue de l'entreprise, des techniciens qui la dirigent et du personnel médical qui y travaille, qui euthanasient une jeune mère porteuse clonée, dés sa délivrance, comme un animal de compagnie, prélèvent les organes d'un athlète noir alors que l'anésthésie défaille manifestement, éliminent un clone trop curieux ou s'apprêtent à en gaser plusieurs pour "défaut de fabrication", (parfois dans les rires des sous-fifres) est bien sûr une satire terrifiante, à l'humour très noir, de la techno-science, et une énième allusion aux totalitarismes de toutes natures.

Mais il s'agit surtout, une fois de plus, de nous mettre en garde contre les menaces récurrentes d'une science ou d'une médecine vénales et sans conscience face à un contrôle politique démissionnaire, tant devant le pouvoir de l'argent que devant l'individualisme sans moralité.

Bande originale

  1. The Island Awaits You
  2. Where Do These Tubes Go?
  3. Sector 6
  4. Starkweather
  5. Agnate Ukuleles
  6. You Have A Special Purpose In Life
  7. Mass Vehicular Carnage
  8. Renovatio
  9. I'm Not Ready To Die
  10. This Tongue Thing's Amazing
  11. Mass Winnings
  12. The Craziest Mess I've Ever Seen
  13. Send In The Clones
  14. My Name Is Lincoln
  15. Blow

Distribution

  • Ewan McGregor  : Lincoln Six Echo / Tom Lincoln
  • Scarlett Johansson  : Jordan Two Delta / Sarah Jordan
  • Djimon Hounsou  : Albert Laurent
  • Sean Bean  : Merrick
  • Steve Buscemi  : McCord
  • Michael Clarke Duncan  : Starkweather
  • Ethan Philips  : Jones Three Echo
  • Brian Stepanek  : Gandu Three Alpha
  • Kim Coates  : Charles Whitman
  • Shawnee Smith  : Suzie
  • Siobhan Flynn : Lima One Alpha
  • Troy Blendell : Technicien de Laurent
  • Yvette Nicole Brown : Infirmière
  • Whitney Dylan : Agent service consommateur
  • Svetlana Efremova : Sage-femme
Page générée en 0.080 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise