Le film dénonce les dangers et les dérives de la surveillance sécuritaire (en particulier la vidéosurveillance) avec des moyens toujours plus sophistiqués. Même si l'intention officielle peut être louable (ici, il s'agit d'assurer la sécurité lors des prochains Jeux olympiques d'été de 1984 à Los Angeles afin d'éviter un « nouveau Munich »), rien ne saurait assurer au public que de tels matériels ne seraient pas utilisés à des fins bien moins louables.
Dans un premier temps, le film met d'ailleurs l'accent sur l'espionnage à leur insu de simples citoyens dont on peut voir et entendre les moindres faits et gestes en toute discrétion grâce par exemple à la thermographie : le Big Brother n'aura pas attendu 1984 pour nous épier. Il est même précisé au début du film que le matériel présenté dans le film est réel. C'est toutefois faire preuve de quelques exagérations, certaines performances et systèmes présentés relèvent toujours 25 ans plus tard, de l'anticipation voire de la science-fiction. Une scène bon enfant de voyeurisme adoucit néanmoins le propos.
Le compositeur Arthur B. Rubinstein, collaborateur de longue date du réalisateur John Badham (ils ont fait ensemble 7 films et 2 téléfilms), signe une musique combinant orchestre de cuivres et sons synthétiques, ces derniers exprimant la solitude de Murphy face à une technologie froide et impitoyable.
Rubinstein utilise le synthétiseur de façon symphonique, aussi bien isolé que combiné à des orchestres de cuivres, percussions et cordes. Le Synclavier II, un synthétiseur numérique, est combiné avec des synthétiseurs analogiques tels que le Jupiter, le Prophet ou le Moog. Un son particulier fut obtenu en plaçant le micro à l'intérieur d'une bouteille d'eau vide placée sous un piano Steinway.
Écouter un extrait sur le site officiel du compositeur : la musique, isolée de la bande-son du film, illustre une scène où Murphy tente d'échapper à un hélicoptère de la police au-dessus d'une rivière asséchée.
Roy Scheider, l'acteur principal du film avait déjà une certaine expérience de vol : il avait été dans l'US Air Force pendant 3 ans, mais dut abandonner car il n'avait pas toutes les qualités requises. L'acteur accepta le rôle, séduit par sa critique des pouvoirs militaires et gouvernementaux. Il avait précédemment piloté des hélicoptères sur le tournage du film Le Convoi de la peur (1977) et put renouveler occasionnellement l'expérience sur le tournage de Tonnerre de feu.
Il accentua aussi le caractère comique et humain de son personnage, initialement un peu trop rigide. Le réalisateur approuva cette initiative qui contribua à rendre Murphy plus sympathique aux yeux du public.
L'acteur s'avoua néanmoins embarrassé par quelques scènes violentes incluses dans le scénario, notamment une scène où un missile termine sa course dans un building, ou bien la scène où son hélicoptère en perdition atterrit en urgence sur une route encombrée et s'écrase sur un chantier. Mais ces scènes furent conservées, le studio désirant avant tout que le public en ait pour son argent.
Quant à Malcolm McDowell, qui interprète le rival de Murphy, il détestait en réalité voler en hélicoptère. Après un incident survenu sur le tournage et qui faillit lui coûter la vie, McDowell ne monta d'ailleurs plus jamais dans un hélicoptère.
Tonnerre de feu termina 23e au box-office France 1983, réalisant 1 679 052 entrées, juste derrière un autre film de John Badham, WarGames (1 689 565 entrées).
Une série télévisée en 11 épisodes, inspirée par le matériel du film, mais faisant volte face dans son positionnement vis à vis du lobby politico-militaro-industriel fut réalisée au début de l'année 1984 par la chaîne américaine ABC et diffusée en France sur TF1 la même année. Devant le fiasco rencontré, il fut décidé de ne donner aucune suite aux 11 épisodes déjà tournés.
Les hélicoptères Gazelle utilisés sur le tournage connurent des destins divers. Ils furent réutilisés pour la série télévisée, puis l'un deux servit dans la série télévisée Amerika (1987) avant d'être démantelé et vendu en pièces détachées.
Quant aux répliques grandeur nature utilisées pour les plans du cockpit, elles furent exposées aux studios MGM en Floride. L'une d'elles servit durant le tournage du film Firefox, l'arme absolue (1982) avec Clint Eastwood, pour représenter le cockpit de l'hélicoptère de combat Mil Mi-24 qui poursuit le héros.