Vélib' - Définition

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Introduction

Vélib’
Velib 2510.JPG
Situation Paris et petite couronne
Type vélopartage
Entrée en service 15 juillet 2007
Stations 1 205
Exploitant JCDecaux
Réseaux connexes (M) Métro de Paris
(RER) RER d'Île-de-France
(T) Tramway d'Île-de-France
Transilien
Autobus d'Île-de-France

Vélib’ (mot-valise, contraction de vélo et liberté) est le système de vélos en libre-service de Paris disponible depuis le 15 juillet 2007. Mis en place par la Mairie de Paris, il est géré par le groupe industriel JCDecaux qui décline à cette occasion une version parisienne de son système Cyclocity. Par extension, « vélib’ » désigne le vélo lui-même.

Dès l’inauguration du service, 7 500 bicyclettes sont disponibles dans 750 stations. Le nombre de vélos mis a disposition a ensuite progressivement augmenté avec le déploiement de nouvelles stations, jusqu'à atteindre 20 600 vélos répartis dans 1 205 stations. Sur ce nombre, environ 19 600 étaient recensés comme effectivement utilisables fin mars 2010. Le système a été massivement adopté par ses utilisateurs, avec 26 millions de locations réalisées et près de 200 000 abonnés en moins d’un an. Mais au printemps 2010, le nombre d'abonnés est passé à 160 000.

Le 18 décembre 2007 a été votée par le Conseil de Paris l’extension du système Vélib’ à trente communes de la petite couronne à partir du deuxième trimestre 2008. Trois cents nouvelles stations accueillant 4 500 vélos ont ainsi été créées dans une bande de 1,5 km autour de Paris, selon le même fonctionnement que dans la capitale. Cette délibération a d'abord été annulée le 2 janvier 2008 par une ordonnance du tribunal administratif, saisi d’une plainte de la société Clear Channel, concurrent malheureux de JCDecaux pour l’attribution du marché. Mais la ville de Paris s’est pourvue en appel devant le Conseil d’État qui, le 11 juillet 2008, a annulé l’ordonnance du tribunal administratif et autorisé l’extension du service. Suite à cette décision, l’installation de stations Vélib’ en petite couronne a commencé au 1er trimestre 2009 avec la ville de Boulogne-Billancourt, et s’est achevée à la fin de la même année.

Précédents et initiatives similaires

La mise à disposition de bicyclettes à des usagers d’une ville par une municipalité a connu divers précédents français et étrangers. L'idée de « vélothèque » parisienne remonte même à 1992.

En France, la municipalité de La Rochelle, alors dirigée par son député-maire, Michel Crépeau, avait, dès septembre 1997, à la faveur d’une opération « Une Journée sans ma voiture », étudié divers moyens de populariser des modes de transports urbains alternatifs au véhicule à moteur (essence ou diesel) individuel. Des voitures électriques de type Elcidis furent proposées aux habitants. En septembre 2006, la communauté d'agglomération du Pays Rochefortais mettait des bicyclettes à la disposition des habitants (principalement des villes de Rochefort et de La Rochelle) tout en instaurant pour une semaine la gratuité des transports collectifs sur son territoire. Michel Crépeau, ministre de l’Environnement entre 1981 et 1983, auquel a succédé Maxime Bono, député-maire de La Rochelle, qui a poursuivi sa politique de planification globale des déplacements en zone urbaine, a inspiré de nombreuses initiatives, tant en France qu’à l’étranger. Mais il avait aussi trouvé son inspiration dans l’exemple de diverses agglomérations étrangères qui, dès la fin des années 1970, avaient bénéficié de la mise en place de mesures visant à réduire les déplacements en voiture individuelle.

Mais le premier libre-service vélo informatisé au monde (Vélo à la carte) avait déjà été mis en place en France à Rennes en juin 1998 et à Singapour par la société Clear Channel Communications ; à cette époque, cette société avait été écartée du marché parisien.

La ville d'Angers suivit La Rochelle et Rennes pour la France, de même que Lyon (vélo'v), avant que Paris n'accède à son tour à ce service de vélos à la carte, de façon beaucoup plus médiatisée sur le plan national pour Paris.

Un système amélioré fut donc mis au point par JCDecaux, baptisé Cyclocity et mis en place à grande échelle à Lyon et Villeurbanne sous le nom de vélo'v en mai 2005, à Aix-en-Provence sous le nom de V’Hello, ainsi qu’à Bruxelles sous le nom de Cyclocity.

La mise à disposition de bicyclettes est pratiquée par les municipalités de diverses métropoles dans le monde. À titre d’exemple, en Europe, on trouve Vienne (Autriche), qui a confié à un opérateur, Gewista-Werbegesellschaft, la gestion de CityBike Wien, dispositif fort de plus de cinquante stations (novembre 2007) dotées de 10 à 40 emplacements de mise à disposition de bicyclettes. L’ajuntament (municipalité) de Barcelone) a organisé, les 29 et 30 novembre, des premières Jornadas de la Bicicleta Pública. La politique d’encouragement de l’utilisation de bicyclettes à Barcelone s’appuie notamment sur la mise à disposition de cycles sur les campus universitaires et sur le dispositif Bicing, comparable au Vélib’ parisien, fort de près de 190 stations situées dans les parties « basses » (d’une altitude proche du niveau de la mer) de cette ville portuaire dominée par des monts et des collines. Lancé fin mars 2007, le dispositif Bicing comptait déjà plus de 3 000 abonnés au début du mois suivant. Bicing devrait dépasser les cent stations (entre lesquelles quelque 1 500 bicyclettes se répartiraient, selon les prévisions initiales). Les cycles Bicing, très légers et maniables, sont mis à disposition à des tarifs (abonnement annuel ou hebdomadaire, tarification à la demi-heure) sensiblement inférieurs à ceux du dispositif Vélib’.

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