Viaduc de Gières | |||
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Pays | France | ||
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Région | Rhône-Alpes | ||
Ville | Grenoble - Gières | ||
Latitude Longitude | |||
Franchit | D523 | ||
Fonction | Pont routier | ||
Type | Pont à Dalles Nervurés(PSI-DN) | ||
Longueur | 105,4 m | ||
Largeur | 13,00 m | ||
Hauteur | 5,60 m | ||
Matériau | Béton précontraint | ||
Construction | 1967 | ||
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Listes | |||
Ponts remarquables • les plus longs • suspendus • à haubans • en arc • romains • cantilever | |||
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Le viaduc de Gières est un pont en béton précontraint situé sur la commune de Gières en Isère. Il permet le franchissement de la D523 et d'un rond point.
Cet ouvrage a été construit en 1967 à l'occasion de l'organisation des jeux olympiques d'hiver de 1968 à Grenoble. Son but étant de faciliter l'accès à la station de Chamrousse depuis la rocade Sud de Grenoble, tout en évitant l'engorgement du centre ville.
L'ouvrage a été construit par la société des Grands Travaux Alpins. Cette société fait maintenant parti du groupe Eiffage.
Le viaduc de Gières est un pont courbe de type dalle nervurée en béton précontraint transversalement et longitudinalement. Il est composé de 4 travées de longueur 20m, 30m, 30m, 24m dans le sens Grenoble-Uriage. Soit une longueur totale de 105,40 mètres et 104 mètres entre appuis de rive. Les piles et culées sont fondées sur 8 ou 10 pieux de 17 mètres de hauteur. Le tablier d'une largeur de 13 m est symétrique par rapport à l'axe longitudinal. Le tablier en béton précontraint est composé de deux nervures de 1,10m de hauteur.
Le tablier supporte deux voies de circulation de 3,50m, deux trottoirs de 3,00m ainsi que les équipements de sécurité nécessaires.
La technique de réalisation retenue à l'époque a été de couler le tablier sur cintre (étaiement de type échafaudage qui soutient le coffrage)
Ce tablier a été précontraint par post-tension dans les deux sens (longitudinal et transversal).
La précontrainte consiste à comprimer le béton par des câbles d'acier constituant les armatures du béton. En l'absence de véhicule, au repos, le béton est ainsi comprimé et lorsque la structure est sollicitée par la circulation, ces armatures s'allongent et le béton se décomprime sans toutefois se retrouver en traction.
Lors de la construction, précontraindre par post-tension consiste à disposer des câbles de précontrainte dans des gaines incorporées au béton. Lorsque le béton a atteint une résistance suffisante, on tend ces câbles à l'aide de vérins et on les bloque avec des pièces d'ancrages.
Dans le sens transversal, les câbles de précontraintes sont disposés tous les mètres. Dans le sens longitudinal, on trouve 16 câbles par nervure.
La disposition des câbles suit la courbe des moments fléchissant : en travée, ils sont situés en partie basse de la nervure et sur appuis, en partie haute.
Dans ce type de pont, il est nécessaire de prévoir une étanchéité parfaite pour assurer une bonne durabilité de l'ouvrage, particulièrement au niveau des câbles de précontrainte très sensibles à la corrosion. La chaussée n'assurant pas cette fonction, une couche d'étanchéité est mise en place entre la dalle et la chaussée. Les eaux pluviales ainsi récoltées sont évacuées par le biais de collecteur.
Des réservations ont été prévues sous le trottoir pour permettre le passage de différents réseaux.
À chaque extrémité du pont, des joints de dilatation ont été prévus pour permettre les déplacements du tablier (dilatation thermique, effet du freinage, vent, séisme)