La pleine lune n'accroît pas la fréquence des troubles psychologiques

Publié par Isabelle le 25/11/2012 à 12:00
Source: Université Laval
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Contrairement à la croyance populaire, il n'existe aucun lien entre les phases de la lune et la fréquence des troubles psychologiques. C'est la conclusion à laquelle arrive une équipe de chercheurs supervisée par Geneviève Belleville, professeure à l'École de psychologie de l'Université Laval, après avoir examiné la relation entre les cycles lunaires et le nombre de patients qui se présentent aux urgences des hôpitaux en proie à des problèmes psychologiques. Les détails de l'étude sont disponibles en ligne sur le site de la revue scientifique General Hospital Psychiatry.

Pour déterminer si la croyance répandue liant la lune et les problèmes de santé mentale était fondée, les chercheurs ont évalué des patients ayant visité les urgences de l'hôpital Sacré-Coeur de Montréal et de l'Hôtel-Dieu de Lévis entre mars 2005 et avril 2008. Leur attention s'est portée sur 771 personnes qui se sont présentées à l'urgence en raison de douleurs thoraciques pour lesquelles aucune cause médicale n'a pu être établie. Une évaluation psychologique a permis d'établir qu'une proportion importante de ces patients souffrait d'attaques de panique, de troubles d'anxiété, de troubles de l'humeur ou d'idéation suicidaire.

À l'aide de calendriers lunaires, les chercheurs ont établi pendant quelle phase lunaire avait été effectuée chacune de ces visites. Les résultats de leurs analyses ne révèlent aucun lien entre la fréquence des problèmes psychologiques et les quatre phases lunaires. Seule exception, les troubles anxieux étaient 32 % moins fréquents pendant le dernier quartier de lune. "C'est peut-être dû au hasard ou à des facteurs que nous n'avons pas mesurés, avance Geneviève Belleville. Chose certaine, nous n'avons pas observé d'effet de la pleine lune ou de la nouvelle lune sur les troubles psychologiques."

La conclusion de cette étude tranche avec les croyances d'une bonne partie de la population, mais aussi avec celles de 80 % des infirmières et de 64 % des médecins qui sont convaincus que le cycle lunaire affecte la santé mentale des patients. "Nous espérons que nos résultats inciteront les professionnels de la santé à mettre cette idée de côté, dit la professeure Belleville. Sinon, cette fausse croyance risque, d'une part, de teinter leur jugement pendant la pleine lune et, d'autre part, de les entraîner à être moins à l'affût des problèmes psychologiques pendant le reste du mois."

Référence:

Outre Geneviève Belleville, les cosignataires de cette étude sont Guillaume Foldes-Busque, Mélanie Dixon, Évelyne Marquis-Pelletier et Sarah Barbeau, de l'École de psychologie de l'Université Laval; Julien Poitras et Richard Fleet, de la Faculté de médecine de l'Université Laval; Jean-Marc Chauny et Jean Diodati, de l'Université de Montréal; André Marchand, de l'UQAM.
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