Un arbre est la donnée d'un ensemble E et d'une relation symétrique R sur E telle que deux points distincts quelconques x et y de E soient reliés par une seule géodésique finie : il existe un unique plus court chemin de x à y, un chemin de longueur n de x à y étant une suite de n+1 points z0,...,zn de E vérifiant x=z0, ziRzi+1 pour i
Soit A un alphabet non nécessairement fini et A* l'ensemble des mots (finis) écrits à partir de A (mot vide ε compris), qui est un monoïde pour la concaténation. Définissons des relations P (pour prédécesseur) et S (pour successeur) entre mots par xSy, ou yPx, ssi x est obtenu à partir de y en lui ajoutant une lettre à droite ; alors (A*,T), où T est la symétrisée de P ou S, est un arbre. Nous appellerons arbre sur A tout arbre (E,R) où E est une partie de A* stable par prise de prédécesseur (propriété voisine de celle d'un ensemble transitif) et où R est évidemment la restriction de T; un tel arbre a une racine naturelle, le mot vide. Cet exemple, lorsque A est égal à N ou NxN, sera développé ci-dessous en théorie des ensembles. == Frontière d'un arbre ==iopipipiiii