Antoine Augustin Parmentier est un agronome, nutritionniste et hygiéniste français (Montdidier, 17 août 1737 - Paris, 17 décembre 1813).
Il fait son apprentissage de la pharmacie chez un apothicaire de sa ville natale, puis à Paris. À l'âge de 20 ans, il est pharmacien aux armées pendant la guerre de Sept Ans, contre la Grande-Bretagne et la Prusse. Au cours de son incarcération en Allemagne, il découvre la qualité nutritive d’une plante de la famille des solanacées, la pomme de terre.
À son retour en France, en 1771, il est apothicaire-major de l’Hôtel royal des Invalides. La même année, il participe à un concours ouvert par l’académie de Besançon sur le remplacement du blé dans la fabrication du pain[1] et rédige un mémoire sur la pomme de terre, qui le rend célèbre[2]. À l’issue de la publication de son mémoire, l’Académie des Sciences, des Belles-Lettres et des Arts le récompense, malgré une interdiction du Parlement de cultiver la pomme de terre datant de 1748. [3]
En 1772, les membres de la Faculté de médecine de Paris planchent pendant de longues semaines sur le sujet et finissent par déclarer que la consommation de la pomme de terre ne présente pas de danger. Mais le terrain sur lequel il avait installé ses plantations près des Invalides appartenant à des religieuses, il dut bientôt renoncer à les cultiver. Ne baissant pas les bras pour autant, Parmentier, va promouvoir la pomme de terre en organisant des dîners où seront conviés des hôtes prestigieux tels que Benjamin Franklin ou Lavoisier.
Il essaie, avec l’appui du roi Louis XVI, de développer la culture de la pomme de terre en créant une plantation de ce tubercule dans la plaine des Sablons, à Neuilly, en 1785. En août 1786, il apporte même au roi un bouquet de fleurs de pomme de terre. Louis XVI en glisse une à sa boutonnière et une autre sur la perruque de Marie-Antoinette.
Pour remédier à la pénurie de sucre de canne, il préconise l’emploi de sucres de raisins et d’autres végétaux sucrés. Il s’intéresse à la conservation des farines, du vin et des produits laitiers.
Il travaille aussi sur le maïs, l’opium et l’ergot de seigle. Il préconise la conservation des viandes par le froid. Il travaille également sur l’amélioration de la technique des conserves alimentaires par ébullition découverte par Nicolas Appert, en 1810.il existe une école maternelle a Vierzon village qui porte son nom en son hommage
En 1772, en compagnie de Cadet de Vaux (ancien pharmacien des Invalides), il va tenter d’améliorer la qualité du pain distribué dans les hôpitaux et les prisons en imaginant une nouvelle méthode de panification. Il sera du reste un des fondateurs d’une école de boulangerie.
En 1793, il donne même les techniques à employer. C’est ainsi, que grâce à lui la première raffinerie de sucre de betterave mise en service par Delessert voit le jour en 1801.
L'accueil que Louis XVI avait réservé à l'agronome philanthrope le rend pendant la période révolutionnaire d'abord suspect au nouveau régime. Mais très rapidement on lui confia la surveillance des salaisons destinées à la Marine. Le Directoire, le Consulat et l'Empire utilisèrent également ses compétences. Inspecteur général du service de santé de 1796 à 1813, il fait adopter la vaccination antivariolique par l’armée et s’occupe des conditions d’hygiène sur les bateaux. Il est l’un des créateurs de l’École de boulangerie en France en 1800. Il est pharmacien en chef de l'Armée des Côtes de l'Océan en 1803. Il devient le premier président de la Société de pharmacie de Paris, dès sa fondation en 1803. Sous le Premier Empire, il est élu président du Conseil de salubrité de Paris en 1807.
Scientifique à l’œuvre remarquable par sa diversité, il participe, en outre, à la vie sociale en collaborant aux textes sur la réforme agraire proposés par l’Assemblée nationale. Il entre à l’Académie des sciences en 1795 dans la section d’économie rurale.
Il est inhumé au Cimetière du Père-Lachaise à Paris dans le caveau familial.
Une station de métro a été nommé en son honneur à Paris, la station Parmentier, sur la ligne 3.
A Saint-Fons (Rhône), une école publique porte le nom de Parmentier
À Montdidier, sa statue en bronze domine la place Parmentier, elle montre un Parmentier distribuant des graines à un paysan reconnaissant.
A Neuilly sur Seine, une statue représentant Parmentier se trouve en face de l'entrée de la mairie.