Abbaye de Chaalis - Définition

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Musée Jacquemart-André

Le palais abbatial abrite la très riche collection d'œuvres d'art léguée par Nélie Jacquemart à l'Institut de France en 1912.

Peintures

Saint Jérôme de Domenico Panetti

Parmi les peintures, on peut noter :

  • Giotto di Bondone : Saint-Jean l’Evangéliste, Saint-Laurent
  • Domenico Panetti : Saint Jérome et un Saint évêque
  • Luca Signorelli : Vierge à l’enfant entourée d’un prophète et de saint Jean-Baptiste
  • Francesco Francia : Vierge à l’enfant
  • Rosalba Carriera : Autoportrait
  • Joos Van Cleve : Vierge aux cerises
  • Le Tintoret, Tête d’homme à barbe grise, Vierge (fragment de tableau)
  • Charles Le Brun : Portrait de Philippe d’Orléans
  • Philippe de Champaigne : Portrait de Richelieu
  • Nicolas de Largillière : Portrait du marquis de Razilly
  • Jean-Marc Nattier : Marie Leczinska
  • Jean-Baptiste Greuze : Jeune femme
  • François Boucher : Nymphes et satyres
  • François Desportes : Chiens d’arrêt et faisans
  • Louis-Michel van Loo : Portrait de M. de Beaujon

Ainsi que des œuvres de Cima da Conegliano, Lorenzo di Credi, Palma le Jeune, Jan Davidsz de Heem, Giovanni Paolo Pannini...

Sculptures et mobilier

La sculpture est présente avec des œuvres de Mantegazza, Baccio Bandinelli, François Girardon, Jean-Antoine Houdon, Augustin Pajou, Jean-Baptiste Lemoyne ou Gois.

On trouve également du mobilier ancien, particulièrement du XVIIIe siècle, des objets d'arts et une collection d'objets indiens et birmans.

La Galerie Jean-Jacques Rousseau et la collection Girardin

En 1923, Ferdinand de Girardin, arrière-petit-fils de René-Louis de Girardin, vend la collection de celui-ci lié à Jean-Jacques Rousseau. René de Girardin était le propriétaire du château d'Ermenonville et dernier protecteur du philosophe. Il accumule une collection d'autographes, de livres, de documents et d'objets en lien avec Rousseau. Cette collection entre au musée de l'abbaye de Chaalis, à trois kilomètres de son lieu d'origine. La collection comprend notamment des partitions, un herbier, une bibliothèque de 500 ouvrages et documents. La galerie actuelle du musée présente par ailleurs des objets issus du mouvement de la « Rousseau-mania » qui a suivi sa mort, ainsi qu'un buste de Rousseau par Jean-Antoine Houdon.

Description du domaine

Les vestiges de l'abbatiale

La construction de l'abbatiale gothique commence sans doute vers 1200. En 1217, l'abbé Adam est le premier enterré dans l'édifice, celui-ci étant achevé lors de sa dédicace en 1219. Elle est alors constituée d'une nef composée de six travées doubles, flanqués de bas-côtés. Le transept d'une longueur de 46 mètres comprend quatre chapelles hexagonales aux extrémités qui forment des demi-cercles. Le chœur de petite taille prend la forme d'une abside semi-circulaire. L'église comprend deux niveaux, grandes arcades et fenêtres hautes sur lesquelles repose une voûte sexpartite dans la nef. Celle-ci étaient sans doute précédée d'un porche à l'image de l'abbatiale de Pontigny. L'église atteint alors une longueur totale de 90 mètres. Le cloître était appuyé contre le bas-côté et le transept nord de l'abbatiale.

Suite aux destructions, il subsiste de nos jours en élévation les grandes arcades de l'extrémité nord du transept, quelques fenêtres hautes, l'escalier des matînes qui permettait d'accéder depuis le dortoir à l'abbatiale, la sacristie et une petite partie du mur entre le bas-côté et le cloître.

La chapelle abbatiale Sainte-Marie

Cette chapelle réservée aux offices privés de l'abbé est construite entre 1250 et 1255 à la fin de l'abbatiat de Jean II d’Arbone. Elle comprend une courte nef à deux travées et voûte d'ogive quadripartite et d'une abside à six pans surmontés d'une voûte d'autant de nervures. Les parties hautes des murs sont entièrement composés de grandes verrières qui comprennent trois à quatre lancettes et trois quadrilobes.

En 1541, Le Primatice intervient pour peindre les murs de la chapelle. Ces peintures murales, achevée en 1544, ont longtemps été attribuées par erreur à Nicolò dell'Abbate. Ces décors sont lourdement restaurés en 1875 par les peintres Paul et Raymond Balze à la demande de l'architecte Édouard Corroyer. Elle sont entièrement restaurées de nouveau en 2006. Les peintures de la voûte de la nef représentent les Pères de l'Église, les apôtres et les évangélistes, sur la contre-façade on trouve l'Annonciation. Les cinq voûtains du chœur comportent des anges et les instruments de la Passion. Les parties basses, sur lesquelles ne subsistent que les peintures du XIXe siècle, comprennent les armes des abbés des origines à la Révolution.

Le palais abbatial

Le bâtiment, construit selon les plans de Jean Aubert entre 1737 et 1747, est constitué d'un corps de logis principal, surmonté d'un fronton triangulaire central, encadré de deux ailes en retour qui tournent le dos aux ruines de l'abbatiale. La façade du rez-de-chaussée est entièrement traité en bossages. À l'intérieur, l'entrée du bâtiment dans l'aile ouest, donne sur la salle dite des moines. Une grande galerie s'étend sur toute la longueur du bâtiment côté sud, distribuant les salles de réception du palais : salle à manger, bibliothèque, billard et salon. Ces salles sont entièrement meublées et décorées de boiseries, de tapisseries et de tableaux de maîtres. La galerie du premier étage est consacrée à la peinture du XVe siècle au XVIIIe siècle. Elle donne accès aux anciennes cellules des moines transformées en chambres et cabinets attenant. L'une d'entre elles contient la galerie Jean-Jacques Rousseau. Toujours au premier étage, on trouve les anciens appartements privés de Nélie Jacquemart : chambre des aigles, chambre à coucher, salon de bain, salon de musique.

Le parc

Le domaine actuel est un ensemble de 1 000 hectares comprenant une partie de la forêt d'Ermenonville, gérée par l'Office national des forêts, ainsi que des étangs et un parc autour de l'abbaye d'environs 29 ha. Un premier jardin est signalé dès l'époque de Hippolyte d'Este. Le jardin est entièrement réaménagé au XIXe siècle tout d'abord par Mme de Vatry puis par Nélie Jacquemart. Celle-ci aménage notamment un jardin régulier du côté nord du palais abbatial ainsi qu'une roseraie dans l'ancien cimetière des moines, à proximité de la chapelle. Cette roseraie, délimitée par un mur construit au XVIe siècle et attribué à Sebastiano Serlio, prend la forme d'un potager à quatre carrés et bassin central. Un temps abandonnée, elle est progressivement reconstituée à partir de 1997 par le paysagiste André Gamard.

Dans le parc, se tiennent chaque année les Journées de la Rose, lors du deuxième weekend du mois de juin. Ce salon d'horticulture et du jardinage rassemble une centaine d'exposant et une dizaine de miliers de visiteurs.

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