Acétylcholine | |
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Général | |
Nom IUPAC | |
Synonymes | Ach |
No CAS | |
No EINECS | |
Code ATC | S01 |
DrugBank | |
PubChem | |
No E | E1001(i) |
SMILES | |
InChI | |
Propriétés chimiques | |
Formule brute | C7H16NO2 |
Masse molaire | 146,2074 ± 0,0075 g·mol-1 |
Écotoxicologie | |
DL | 11 mg·kg-1 (souris, i.v.) 170 mg·kg-1 (souris, i.p.) |
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L'acétylcholine, abrégée en Ach, est le premier neurotransmetteur découvert. Il joue un rôle important aussi bien dans le système nerveux central où il est impliqué dans la mémoire et l'apprentissage, que dans le système nerveux périphérique. Cet ester de l'acide acétique et de la choline, dont l'action est médiée par les récepteurs nicotiniques et muscariniques a une masse molaire de 146,2 g·mol-1 et pour formule chimique CH3COOCH2CH2N+(CH3)3.
Dès 1907, JM Gheysen montre la présence d'acétylcholine dans l'ergot du seigle. Le physiologiste anglais Henry Hallett Dale isole ce composé en 1914 et démontre en collaboration avec le pharmacologiste allemand Otto Loewi que l'acétylcholine est un médiateur libéré par le système nerveux parasympathique.
L'acétylcholine est stockée dans les vésicules de la terminaison de l'axone, à raison de 5 000 à 10 000 molécules par vésicule. À l'arrivée d'un potentiel d'action l'entrée d'ions calcium (Ca2+) provoque la fusion des vésicules avec la membrane cellulaire ce qui libère les neuromédiateurs dans la fente synaptique. La toxine botulique inhibe la libération d'acétylcholine. L'acétylcholine se fixe sur les récepteurs présents à la surface du neurone post-synaptique. Ces récepteurs sont principalement de deux types : nicotiniques et muscariniques.
Voir aussi récepteur muscarinique
Les récepteurs muscariniques font partie de la famille des récepteurs métabotropes à sept domaines transmembranaires (7TM) tout comme les récepteurs adrénergiques. Ils sont largement distribués dans l'organisme et sont très représentés dans le cerveau (M1, M3 et M4).
Ces récepteurs sont responsables de la transmission parasympathique postganglionnaire et sont divisés en cinq classes : M1, M3 et M5 qui possèdent une activité excitatrice, M2 et M4 qui sont inhibiteurs.
voir aussi récepteur nicotinique
Les récepteurs nicotiniques sont présents dans le cerveau, la moelle épinière, les ganglions des systèmes nerveux orthosympathiques et parasympathiques et dans la synapse entre les neurones moteurs et les effecteurs. Ces récepteurs pentamériques d'une masse moléculaire de 280 kDa forment un canal d'un diamètre de 6,5 Å, qui ne s'ouvre qu'après fixation de deux molécules d'acétylcholine. L'activation des récepteurs N1 (système nerveux central et ganglions périphériques) produit l'ouverture de canaux perméables aux ions sodium et potassium. L'entrée importante d'ions sodium dans le neurone post-synaptique crée une dépolarisation rapide de la membrane et assure la propagation de l'influx nerveux. Les récepteurs N2 situés sur les jonctions neuromusculaires sont couplés à des canaux sodiques. Cela provoque l'entrée de Na+, ce qui produit une dépolarisation localisée appelée potentiel de plaque motrice (PPM). Ce PPM ouvre les canaux Na+ voltage-dépendant et déclenchent un potentiel d'action classique. Celui-ci parcourt la fibre musculaire et pénètre dans le tubule transverse, où il stimulera la libération du calcium contenu dans le réticulum sarcoplasmique. L'élévation de la concentration intracellulaire en ions calcium provoque la contraction des muscles squelettiques.
Tissu | Effet de l'acétylcholine | Récepteurs impliqués |
Système nerveux | Mémorisation et apprentissage | M1 |
Cœur | Bradycardie | M2 |
Vaisseaux | Vasodilatation, baisse de la pression artérielle | M3 |
Poumon | Contraction des bronches, sécrétion | M3 |
Intestins, Estomac | Contractions, sécrétions | M3 |
Glandes salivaires | Sécrétion | M3 |
Œil | Contraction de la pupille, larmes | M3 |
Glande médullosurrénale | Libération d'adrénaline | N |
muscle squelettique | Contraction | N |