L'aéronautique navale est la composante aérienne d'une marine militaire. On emploie également le terme, aéronavale, plus correctement utilisé comme adjectif : par exemple une opération aéronavale.
Une aéronautique navale comprend généralement :
L’aviation embarquée est constituée d'avions de combat, de soutien (ravitailleurs, reconnaissance, etc...), et d'hélicoptères.
Les avions de combat sont mis en œuvre depuis un porte-avions dans le cas d'appareils classiques, ou depuis un porte-aéronefs dans le cas d'appareils à décollage court ou vertical.
Pour pouvoir être embarqué sur un porte-avions, un avion de combat doit subir quelques modifications par rapport à son équivalent basé à terre :
Pour le reste, c'est-à-dire en termes de missions et performances, les avions embarqués ne se distinguent guère des autres avions militaires.
Les hélicoptères sont susceptibles d'embarquer sur tout navire de guerre disposant d'une plateforme d'atterrissage et d'un hangar. Tous les bâtiments de combat modernes d'une certaine taille (frégate, destroyer...) disposent en général d'hélicoptères qui peuvent être considérés comme un élément de leur système d'armes.
Ces hélicoptères sont utilisés pour la lutte anti-sous-marine, la lutte anti-aérienne (Seaking AEW britanniques) la lutte anti-navire, des missions de transport, de sauvetage, de logistique ou de servitude.
Les hélicoptères embarqués à bord des bâtiments de débarquement et utilisés pour amener les troupes à terre appartiennent généralement à l'armée de terre (ou, aux États-Unis, au corps des Marines)
L'aéronautique navale mettant en œuvre des aéronefs, ses missions pourraient être confiées à l'armée de l'air. Un certain nombre d'arguments, principalement techniques, plaident pour un tel regroupement : l'unicité de direction technique, certaines économies d'échelles de gestion, de soutien et de formation.
La plupart des grands pays maintiennent, cependant, la composante aéronavale au sein de leur marine, dans sa totalité, ou pour le moins en partie, comme au Royaume-Uni et dans les pays de culture militaire britannique où seule l'aviation de patrouille maritime appartient à l'armée de l'air.
En effet, des facteurs d'ordre humain et opérationnel s'opposent à un tel regroupement.
Des synergies sont néanmoins recherchées par la mutualisation de certaines fonctions entre marines et armées de l'air, particulièrement en matière de formation (filières partagées ou communes) et de matériels (cas des programmes Rafale, F-18, Harrier et JSF / F-35, des nombreux armements et des soutiens techniques à terre.
Marine ou armée de l'air, l'aviation navale est quoi qu'il en soit spécifique : son positionnement n'est qu'affaire de préférence nationale. Les synergies sont propres à chaque solution et ne peuvent toutes être satisfaites par une seul des options.