Les anémies sont classées en plusieurs familles selon le mécanisme de l'anémie :
Elles peuvent être classées également selon leurs caractéristiques sur la numération globulaire :
Le principe du traitement d'une anémie est celui du traitement de son étiologie. Dans certaines situations d'urgence où l'anémie est symptomatique, voire profonde, une transfusion sanguine est réalisée.
L'EPO ou érythropoïétine augmente la production d'hématie par la moëlle osseuse. Elle est utilisée essentiellement lors de l'anémie des insuffisances rénales chroniques, mais aussi en cas de chirurgie majeure (colonne, genoux, hanches) permettant de réduire les besoins de transfusion (ex. prothèse du genou).
On utilise les concentrés globulaires issues des dons du sang. Ils sont perfusés à l'anémique en respectant la compatibilité des groupes et phénotypes sanguins et du rhésus.
En dehors d'une hémorragie aiguë qui ne demande qu'un bilan minimum, l'absence d'arguments étiologiques cliniques fait demander avant la transfusion, pour ne pas fausser les recherches effectuées ultérieurement :
Voir article transfusion sanguine.
Le diagnostic d'une anémie découle de la connaissance des mécanismes qui la sous-tendent.
Dans un premier temps, les données du sang complet (formule sanguine avec nombre de globules rouges, globules blancs et plaquettes + détermination de l'hémoglobine et de l'hématocrite avec calcul du volume globulaire moyen (VGM) et de la teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine (TCMH : teneur moyenne des GR en Hb)) et le taux de réticulocytes orientent les recherches.
Devant une anémie microcytaire, le dosage de ferritine permet la distinction entre les carences martiales (déficit en fer) et les anémies inflammatoires. Une hyperréticulocytose évoque une anémie hémolytique, contexte où il convient de chercher en premier lieu une anémie hémolytique auto-immune.
Les anémies normocytaires ou macrocytaires non-régénératives doivent faire chercher une cause centrale par le myélogramme ou la biopsie ostéo-médullaire.