Anne Lauvergeon | |
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Naissance | 2 août 1959 Dijon |
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Nationalité | France |
Profession(s) | Dirigeante d'entreprises, présidente du directoire d'Areva. |
Anne Lauvergeon (née le 2 août 1959 à Dijon en Côte-d'Or), est une dirigeante d'entreprises française, présidente du directoire d'Areva.
Son père est professeur d'histoire. Elle passe son enfance à Orléans et fait ses études secondaires au lycée Voltaire de cette même ville.
Elle entre en 1978 à l’École normale supérieure. Elle obtient l’agrégation de sciences physiques avant de devenir ingénieur du corps des mines.
En 1983, elle effectue son premier stage de formation dans la sidérurgie, chez Usinor. Son deuxième stage, en 1984, a lieu à l'Institut de protection et de sûreté nucléaire du Commissariat à l'Energie Atomique (CEA), où elle étudie les problèmes de sûreté chimique en Europe. De 1985 à 1988, elle a la charge de l'Inspection générale des carrières (IGC) à la Direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement (Drire) Ile-de-France. De 1988 à 1989, elle est adjointe du chef de service au Conseil général des mines.
En 1990, elle est nommée chargée de mission pour l’économie internationale et le commerce extérieur à la Présidence de la République, alors occupée par François Mitterrand. L’année suivante, elle en devient Secrétaire général adjointe (sous la direction de Jean-Louis Bianco, alors Secrétaire général). Elle est ensuite nommée « sherpa », c’est-à-dire représentante personnelle du président, chargée de préparer les sommets internationaux comme le G7.
En 1995, elle rejoint le secteur bancaire, et devient associée-gérante de la banque franco-américaine Lazard Frères.
En mars 1997, elle est nommée directrice générale adjointe d’Alcatel, avant d’entrer au comité exécutif du groupe.
En juin 1999, elle est nommée président-directeur général (PDG) du groupe Cogema, en succession de Jean Syrota, démissionnaire suite aux pressions des Verts.
En juillet 2001, la Cogema rejoint Framatome et d’autres sociétés pour créer Areva. Elle prend la tête du nouveau groupe, entrant ainsi dans le cercle très restreint des femmes dirigeant des groupes d’envergure internationale.
Le Fortune 500 2006, édité par le magazine américain Fortune, la classe no2 des femmes d'affaires les plus puissantes au monde (États-Unis exceptés) derrière Patricia Russo, future présidente d'Alcatel-Lucent.
En 2006, elle reste la femme dirigeant le plus d’employés au monde.
En 2008, elle est classée par ce magazine comme la 9e femme la plus puissante au monde, la 3e en Europe et la 1re en France. En 2007, elle était classée 14e au monde, 4e en Europe et 3e en France (en 2006, la 8e au monde, la 2de en Europe et la 1re en France).
En 2001, Roger-Gérard Schwartzenberg la choisit pour présider le concours national d'aide à la création d'entreprises de technologies innovantes.
En 2002, elle fait l’objet d’une controverse : en septembre, le quotidien économique Les Échos dévoile un rapport de la Cour des comptes, critiquant sa rémunération (305 000 euros de salaire fixe et 122 000 euros de part variable), jugée bien supérieure à celle des dirigeants d’autres entreprises publiques, ainsi que son parachute doré (indemnité pour rupture anticipée de contrat) de deux ans de salaire. Malgré les rumeurs de démission, Anne Lauvergeon a conservé son poste.
À sa demande, elle est radiée du corps des mines (cadres), en juillet 2004.
Anne Lauvergeon est également Présidente du conseil d'administration de l'École des Mines de Nancy et administratrice de l'association des amis de l'Institut François-Mitterrand. Elle est également vice-présidente du Conseil de Surveillance du groupe Safran.
Elle a été l'un des membres de la Commission pour la libération de la croissance française, dite Commission Attali, qui a remis son rapport au président de la République le 23 janvier 2008.
Le 28 novembre 2008, elle est nommée membre du Comité de l’énergie atomique, en qualité de personnalité qualifiée dans le domaine scientifique et industriel.