Architecture contemporaine - Définition

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Introduction

L'architecture contemporaine est par définition l'architecture produite maintenant, mais cette acception recouvre aussi les courants architecturaux de ces dernières décennies, voire plus généralement du XX siècle.

L'architecture contemporaine est variée, elle associe des arts plastiques aux savoirs de la construction. Elle sert un but pratique durable ou éphémère sur du bâti ancien ou nouveau. Elle se sert au XXIe siècle de nouvelles technologies électroniques ou informatiques parfois jusqu'à l'extrême (virtualité) parfois dans des visions écologiques de la société.

Une re-définition de ce qu'est l'architecture sous la période contemporaine

On serait passé de l’addition de membres de corps d’ouvrage tangibles à l’addition - accumulation de l’histoire, du temps présent, de l’activité de la structure, des mœurs des utilisateurs eux mêmes capables de produire l'abstraction (comme tout homme).

Faire une définition cartésienne de l’architecture comme celle qui a prévalu jusqu'à l'époque moderne (définition classique) est déclaré dépassé par une partie de la critique actuelle.

Dans la définition classique, dans les relations que l’on porte à l’ouvrage, en plus de l’espace (couvert-découvert) et l’air et la lumière, avaient été ajoutés les forces de la physique de construction par les architectes classiques (en symboles traduisant la puissance humaine, divine et naturelle). Il s’y additionne dans les faits le temps et la durée étudiés dans toutes les époques, (l’objet bâti étant dans un rapport avec la postérité).

Et dernièrement ces facteurs se complètent du facteur vitesse.

Dans les relations entre l’objet et l’homme on insiste actuellement sur l’acte d’habiter qui fait passer d’une relation de spectateur à une relation d’acteur. (Le rapport ludique avec l'espace habité qui apporte le plaisir est autant le fait de certains concepteurs qui suggèrent le jeu que celui de l'habitant qui en fait un jeu).
Et la nouvelle définition apparaît alors : l’auteur de l’architecture portée par l'objet qui se présente à l’individu peut être le consommateur.

La motivation distinguant ordinairement l’architecture de la construction simple et utile se retrouve donc dans une interactivité sociale qui a été autant projetée humainement par le concepteur que prévue en aménagement par les fabricants. Le mouvement que la structure bâtie peut avoir provient de cette relation de l'acteur qui la déclenche sur l'objet architectural. D’une façon précisée sur l’ouvrage bâti à un moment donné, le mouvement affiché ou réel (en tout cas perçu) est utile (récupération du plaisir) et/ou plaisant et gratuit. Le minéral et le vivant (végétal essentiellement) sont intégrés comme une constante ou comme un cycle dans ce qui s'offre à la vue.

Mouvement de l’air, mouvement de température, mouvement de l'eau en suspension dans l'air (nuages parfois créés), mouvement de l’eau jaillissante et descendante, mouvement de la lumière, mouvement des espaces construits qui sont assemblés, séparés.
Décors reproduisant la Nature, décors d'entités sonores en ambiance, décors dépaysant se servant d’images projetées, d’images composées d’éléments éclairants, cloisonnement par traitement sonore (reproduction de son ou amortissement anti-son par la « contre-onde »).
Ces éléments architecturaux sont fabriquées dans l’espace particularisé à l’aide de composants électroniques et la technique informatique qui dispense d’utiliser des opérateurs humains. La terre est aussi à nouveau utilisée. La « réalité est augmentée » selon les intentions de ses créateurs, les Architectes-artistes induisant une plus-value à l’acte de bâtir. L’image devient ici un lieu. Elle offre une flexibilité symbolique suggérée ou une flexibilité réelle par la dématérialisation de la frontière entre « ombre » et « lumière », entre espaces sans limites matérielles données. Dans l’abondance des moyens mis à disposition, cette frontière ne marque plus l’ordinaire indispensable (l'utile) et le spectaculaire (l’extraordinaire). Ici la symbolique de la modernité reste appliquée par ses fabricants sur l’objet bâti (et reste opposée à « quelconque » comme jugement de valeur).

L’émergence de la « relative » architecture à partir de la construction aboutirait à une redéfinition qui n’est plus la définition cartésienne classique de la pensée qui commande le geste qui commande la matière mais comprend la somme des relations des parties prenantes. Si construire est le savoir de l’ingénieur, donner du sens social et patrimonial reste selon cette vision, cette critique, celui de l’architecte. Selon cette organisation, l’architecte est autonome de l’ingénieur (même si l’individu peut avoir plusieurs casquettes), car la question « l’architecture peut-elle être courante, peut-elle être un lieu commun sans l’action de ses habitants acteurs » a été posée.

La critique théorique en déduit que l’utopie n’est pas « ce que l’on croit impossible » (sens détourné de son sens initial) mais « l’utopie est ce vers quoi devrait tendre l’architecte pour obtenir le plaisir de l’habitant » et délaisser le « ne déplaire à personne », délaisser le réalisme économique et social réducteur de l’imagination.

Entre projets mégalomanes inhumains et cacophonie (chaos) des petits projets personnels, (des bâtiments sculptures sans liaison urbaine (sans rue, sans cité)) cette architecture nouvelle trouverait la voie moderne. Elle semble permettre de s’abstraire de la rupture – protestation -provocation et de l’immobilisme de la continuation harmonique par rapport au contraste contextuel à la suite du modernisme.

Une partie de la critique estime actuellement possible une dématérialisation totale où la limite du corps humain et ses besoins induits sont laissés de côté et projette une désolidarisation matérielle, une structure uniquement de réseau d’informations intangibles où l'individu est en communication seulement avec des individus choisis, structure où le méta-individu, le groupe, le rassemblement, au sens initial de la cité n'existe plus.

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