Les autogires peuvent être utilisés pour la surveillance de certains sites, comme les forêts pour éviter les incendies. La recherche de personnes disparues, les déplacements privés. La surveillance des Jeux olympiques à Atlanta fut assurée par des autogires en raison du coût d’utilisation inférieur à celui d’un hélicoptère. Dans le Var, une personne âgée a été retrouvée grâce à l’intervention d’un autogire d’amateur. Nous pouvons aisément citer quelques exemples de l'utilisation des autogires à l'heure actuelle : La firme AAI, une filiale du groupe américain GBA (Groen Brother Aviation) a développé un autogire de surveillance quadriplace, le Hawk 4, cet appareil a déjà été utilisé pour les Jeux olympiques de Salt Lake City. Le constructeur américain American Autogiro Inc a produit le 13 février 2003 un nouvel autogire de surveillance notamment dans la protection anti-terroriste, le Sparrow Hawk. Nous pouvons citer Carter copter, un autre fabricant qui travaille en collaboration avec la NASA. La firme a réalisé un ingénieux prototype, le Mu-1. Cet appareil dispose d'une voilure fixe comme un avion et d'un rotor. Il a la possibilité de replier les pales et de voler juste avec ses ailes. Un projet d’autogire pour la lutte des incendies, il pourrait s'utiliser pour des endroits d’accès difficiles comme le 20e étage d'un immeuble ou pour éteindre les feux de forêt. Cet appareil devrait pouvoir transporter 34000 litres d'eau, en remplissant son réservoir en 45 secondes et débiterait 2300 litres par minute. Il serait 3 fois plus économique qu'un Canadair. À l’heure actuelle les autogires sont surtout utilisés pour le loisir. Certains autogires ont participé à des raids comme France Maroc aller retour soient 6 500 km en 15 jours. Un pilote a même tenté de faire le tour du monde, il est parti d’Angleterre mais a dû s’arrêter en Inde, son appareil ayant été détérioré par la mousson.
Dès les années 1940, les Allemands ont réalisé un giroglyder tracté par un sous marin, qui pouvait observer l’horizon et prévenir l’arrivée de navires ennemis. Les porte-avions américains disposaient d'autogires, ils furent vite remplacés par l’hélicoptère qui pouvait repêcher plus facilement les personnes à la mer grâce au vol stationnaire. Aujourd’hui, l’armée américaine s’intéresse au faible coût de fabrication et de consommation des autogires. Nous pouvons donner quelques illustrations du renouveau de l’autogire dans le domaine militaire : Le Hawk 6G est un Skymaster (avion utilisé durant la guerre du Viêt Nam) qui a été transformé en autogire. Cet appareil dispose d’une turbine Rolls-Royce 250 de 420 CV. Il peut décoller verticalement et dispose d’une grande capacité de chargement.
Le groupe américain BOEING a réalisé un autogire militaire, cet appareil n'a pas de pilote, il dispose d'un rotor très spécifique permettant la mise en stationnaire de l'autogire. Boeing prévoit une version qui posséderait un pilote humain. Le groupe Carter Copter que nous avons cité précédemment, travaille avec la NASA sur un projet très spécial d'autogire de grande dimension qui peut transporter du matériel et des hommes pour l'armée. Il pourrait décoller et atterrir verticalement.
Les autogires et les hélicoptères sont visuellement très ressemblants, mais leur fonctionnement est complètement différent. L’hélicoptère possède un rotor entraîné qui permet sa sustentation et son mouvement, et un rotor anticouple qui compense le couple inverse que subit l’appareil. Sur un autogire, le rotor horizontal assure uniquement la sustentation et l’hélice verticale donne le mouvement d’avance de l’appareil ; le rotor anticouple est alors inutile. L’autogire consomme moins de carburant étant donné que son rotor est libre ; son utilisation est donc moins coûteuse. Sa conception est plus simple mécaniquement. De plus les autogires modernes peuvent décoller quasiment à la verticale. L’autogire peut atteindre la vitesse théorique de 700 km/h, le saumon de la pale avançante avoisinerait les 1 110 km/h, proche mais inférieur à la vitesse du son. Alors que de nos jours quelques hélicoptères peinent à atteindre 350 km/h. Il n’est cependant pas possible de faire un vol stationnaire avec un autogire. Il ne peut se maintenir en altitude sans vent relatif. Sinon, il perd de l’altitude. La charge d’emport d'un hélicoptère est très supérieure à celle d’un autogire, du fait qu’il décolle de façon parfaitement verticale.