Barrage de Yacyretá | |
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Localisation | |
Pays |
Argentine Paraguay |
Cours d'eau | Paraná |
Latitude | |
Longitude | |
Objectifs et impact | |
Vocation | Énergie |
Date de mise en service | 1998 |
Structure | |
Hauteur du barrage | 25 m |
Réservoir | |
Surface du réservoir | 160 000 ha |
Centrale hydroélectrique | |
Puissance | 3 200 MW |
Production annuelle | 19 000 GWh/an |
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Le barrage de Yacyretá-Apipé (de la langue guaraníe Jasy reta, ou « terre de la lune ») est une centrale hydroélectrique construite sur les saltos de Yacyretá-Apipé ou chutes de Yacyretá-Apipé sur le Río Paraná, entre la province argentine de Corrientes et le département paraguayen de Misiones. Le barrage est construit à 182 km en amont de la ville de Corrientes.
L'équipement de la centrale a une puissance installée totale de 3 200 MW, mais il existe un projet d'augmentation de celle-ci de manière à quasi la doubler. L'énergie produite fournit 15 % du total de la demande argentine d'électricité. À travers chaque turbine peuvent passer 2 630 millions de litres d'eau par heure, soit pour les 20 turbines, 52 600 m3 chaque heure. L'énergie produite annuellement est de plus ou moins 19 milliards de kilowattheures, soit 65 % de la génération d'électricité hydroélectrique de l'Argentine.
Malgré ces chiffres, le projet de cette retenue d'eau a été l'objet de constantes critiques tant durant sa planification que durant sa construction, ceci tant pour les conséquences écologiques désastreuses qu'elle a causées — parmi celles-ci l'anéantissement par inondation d'un biome pratiquement unique, qui a conduit à l'extinction de nombreuses espèces endémiques — que pour la gestion de l'entreprise, dont le budget d'origine a été dépassé plusieurs fois, jusqu'à atteindre le chiffre fabuleux de 11,5 milliards de dollars américains et a été à l'origine de multiples dénonciations de corruption.
Creusée dans le lit basaltique, une écluse permet la circulation d'embarcations jusqu'à 3,60 m. Un ascenseur à poisson — prévu après que les études écologiques aient prouvé que le barrage inhiberait la reproduction des espèces migratoires de poissons du Río Paraná, et spécialement du dorado (Salminus maxillosus) et du surubí (Pseudoplatystoma corruscans) — permet aux spécimens qui nagent vers l'amont de rattraper les 25 mètres de différence pour frayer dans le haut Paraná.