Ces scarabées présentent une tête en forme de pelle. Les tibias des pattes antérieures sont puissants et élargis. Grâce à cette morphologie, ils rassemblent des excréments (par exemple, des bouses de vache), en forment une boule qu’ils roulent à l’aide de leurs pattes arrière pour la mettre à l’abri et la consommer.
Il ne faut pas les confondre avec les bousiers Geotrupes stercorarius et espèces voisines, qui creusent des galeries dans les selles, mais ne forment pas de boules.
La taille des bousiers est variable d’une espèce à l’autre ; les endocoprides sont d’ordinaire longs et minces. Le bousier est généralement de couleur noire ou brun foncé ; son exosquelette offre parfois un éclat métallique, particulièrement chez les espèces tropicales. La plupart des bousiers ont un corps plat mais robuste. Les mâles ont la tête ou le thorax cornu. Quelques scarabées, à l’exception des endocoprides, sont munis de pattes puissantes et dentées qui leur permettent de façonner et de faire rouler les boules d’excrément avec une préhension correcte. Les tarses des pattes antérieures d’un bousier adulte sont généralement très usés ou mutilés du fait de l’incessant travail de creusement des galeries (certaines espèces sont même dépourvues de tarse aux pattes antérieures). Certaines espèces vivant dans le désert ont des pattes couvertes de cils qui leur permettent de se déplacer plus facilement dans le sable. Quant aux mandibules, elles sont adaptées au régime alimentaire de cet animal.
On en connaît plusieurs espèces en Europe dont :
Le bousier présente la particularité d'être, à son échelle, l'insecte le plus fort du monde. Celui-ci peut en effet soulever une masse équivalente à 1 141 fois son poids. Le docteur Knell, de l'université de Londres, a pu déterminer la force de l'insecte via un système de pot fixé sur le dos de l'insecte qu'il remplissait d'eau, jusqu'à ce que celui-ci ne puisse plus se déplacer. Il est alors arrivé à un ratio de 1141/1.
D'après l'équipe du docteur Knell, cette capacité serait en rapport avec la recherche de partenaires sexuels, leur supériorité sur leurs rivaux étant un atout pour les femelles.
L’Égypte a vénéré plusieurs espèces de bousiers, en particulier le Scarabaeus sacer.
Les bousiers jouent un rôle particulier dans l’agriculture : en enterrant ou en recyclant les excréments par leur digestion, ils accélèrent la formation d’engrais naturel et enrichissent le sol en matière organique et sels minéraux. Ils protègent aussi le bétail, notamment les ruminants, des possibles infections que les excréments, longtemps abandonnés à la putréfaction naturelle, pourraient propager par l’intermédiaire de parasites, comme les mouches. C’est pour cette raison que de nombreux pays ont introduit ces créatures au grand bénéfice de leur élevage. Dans les pays en voie de développement, les bousiers sont un facteur important de promotion de l’hygiène.
L’American Institute of Biological Sciences estime que les bousiers, en enterrant les déjections, font épargner environ 380 millions de dollars au secteur agroalimentaire des États-Unis. L’absence d’insectes coprophages endémiques capables de recycler les matières fécales d’animaux introduits en Australie a poussé le gouvernement australien à acclimater plusieurs espèces de bousiers.
Certaines pratiques de la médecine chinoise utilisent les bousiers, comme nombre d’autres insectes, sous forme desséchée, comme ingrédient appelé qianglang (蜣蜋).