Un tel carrefour est formé d'un îlot ceinturé par une chaussée à une ou plusieurs voies à sens unique formant un anneau.
Les véhicules venant des autres artères qui débouchent dans cette chaussée sont donc obligés de suivre une direction obligatoire (la droite en Europe Continentale, la gauche au Royaume-Uni) et d'indiquer leur volonté de sortir de cette chaussée en enclenchant les clignotants tout en cédant la priorité aux éventuels piétons des passages réservés.
À l'approche d'un giratoire (panneau à 50 m en agglomération), il faut également céder le passage aux piétons des passages réservés et il peut être nécessaire de céder le passage aux usagers déjà sur l'anneau (prioritaires), compte tenu du sens de rotation conventionnel.
Ce sens a été choisi pour limiter la taille du carrefour, en permettant une insertion des voies sans trop les élargir.
La vitesse à appliquer est celle en vigueur dans la zone rencontrée comme pour un tournant classique (en général 50 km/h maximum, les giratoires se trouvant massivement en agglomération). Toutefois, pour pouvoir suivre les courbes d'un giratoire de taille moyenne, il vaut mieux l'aborder à 30 km/h, mais rien n'empêche sur un giratoire de très large diamètre et se trouvant en dehors de l'agglomération d'aller à 60 km/h si la courbure et la visibilité le permettent.
Le carrefour giratoire est en majorité utilisé pour les carrefours comportant plus de 4 branches, économisant la gestion de feux complexes et les délais d'attente qui y sont associés. Mais le fait de devoir obligatoirement ralentir pour l'aborder en fait une arme contre la vitesse excessive comme les ralentisseurs aménagés aux abords des écoles. Cependant, il est à rappeler qu'un tel carrefour doit obligatoirement être signalé en avance par un panneau de présignalisation de danger, à l'intersection par une balise de priorité (plus obligatoire en agglomération depuis l'AB25 en lieu et place de l'A25 en présignalisation), sur l'îlot central de panneaux indiquant le sens de circulation sur l'anneau et au sol par les marquages appropriés matérialisant les lignes d'arrêt et la chaussée de l'anneau. À défaut, le principe général de la priorité à droite devra être respecté avec la plus grande prudence vu le risque de confusion.
Une utilisation également utile du giratoire est dans une voie sans issue, au lieu d'un cul-de-sac où l'usager devait manœuvrer longuement pour faire demi-tour.
L'arrêt info est un aire de stationnement limité aménagé sur les giratoires. Il se compose d'une voie protégée de l'anneau qui permet de s'arrêter quelques minutes (souvent 15mn), et dispose à proximité d'un plan de la commune et d'une cabine téléphonique. On parle aussi en terme technique de « RIS » (Relais Information Service).
Lorsqu'on dépose ou prend un passager sur un giratoire, il ne faut surtout pas hésiter à l'utiliser !
Un arrêt d'autobus peut-être implanté en plein dans la courbure d'un giratoire. Il est, comme d'habitude, strictement interdit de s'y arrêter même pour demander son chemin à un piéton qui attend là. Lorsque le bus est arrêté et charge des passagers (son clignotant droit doit être actif), les deux dangers principaux sont :
L'implantation d'un arrêt de bus dans un carrefour giratoire contrevient en France à l'article R417-9 du code de la route portant sur les stationnements ou arrêts dangereux (contravention de quatrième classe et trois points sur le permis) et en Suisse à l'article 18 alinéa 2d de l'Ordonnance sur les règles de la circulation routière (RS.741.11.)
Moins fréquent, mais tout aussi dangereux que l'arrêt d'autobus, le couloir d'autobus constitue une voie supplémentaire à droite de la route qui entre sur un giratoire. Il faut donc comme toujours vérifier qu'aucun véhicule n'y circule avant de s'engager sur le giratoire.