Cathédrale Sainte-Marie-Majeure de Marseille - Définition

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Introduction

Cathédrale Sainte-Marie-Majeure de Marseille
Vue générale de l'édifice

Nom local La Major
Latitude
Longitude
43° 18′ 01″ Nord
       5° 21′ 53″ Est
/ 43.30028, 5.36472
 
Pays France  France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département
Blason departement Bouches-du-Rhone.svg
Bouches-du-Rhône (13)
Ville Blason ville fr Marseille (Bouches-du-Rhône).svg Marseille (2e)
Culte Catholique romain
Type Cathédrale
Basilique mineure
Rattaché à Archidiocèse de Marseille (siège)
Début de la construction 1852
Fin des travaux 1893
Style(s) dominant(s) Néoroman
Néobyzantin
Protection Monument historique

La cathédrale de la Major ou basilique de Sainte-Marie-Majeure (la Major) qui évoque l'Orient par son style romano-byzantin, est la Cathédrale de Marseille, (Bouches-du-Rhône). Elle a été construite dans la seconde moitié du XIXe siècle, entre 1852 et 1893.

C'est alors pour la ville une période de croissance économique, sociale et démographique. Elle se pare d’édifices importants : la gare Saint-Charles (1848), le Palais de la Bourse (1852), le Palais Longchamp (1862), le Palais du Pharo (1854), le palais des Arts (1864) ou la basilique Notre-Dame de la Garde (1864). C'est dans ce contexte qu'est décidée la construction d'une nouvelle cathédrale, sur les plans de l'architecte Léon Vaudoyer.

La cathédrale de la Major se dresse sur une esplanade entre le Vieux-Port et le « nouveau » port de commerce, à proximité du quartier de la Joliette et du Fort Saint-Jean. Son architecture et sa décoration intérieure, en marbre et porphyre, lui donne un aspect particulier pour un édifice religieux.

Elle est érigée en basilique mineure par Léon XIII le 24 janvier 1896.

Histoire

Depuis le Ve siècle plusieurs édifices religieux se succèdent à cet emplacement.

La cathédrale, dite de « la nouvelle Major » s’élève à l'ouest des vestiges de l’église romane dite de « la vieille Major ». Mais les destructions et les fondations nécessaires à l’implantation de la nouvelle cathédrale ont par ailleurs révélé l’existence d’une troisième église paléochrétienne et d’un baptistère établis sur le même site : ainsi peut-on parler des cathédrales de Sainte-Marie-Majeure dite la Major.

La cathédrale primitive

De la cathédrale primitive, il ne reste pas grand-chose. Plusieurs fragments de pavements en mosaïque sont retrouvés lors de la construction de la nouvelle Major au XIXe siècle, en même temps que le baptistère primitif. Ces vestiges ont disparu et ne nous sont connus que par la description que F. Roustan a laissé. Des fouilles plus récentes menées par F. Paone ont rencontré d'autres fragments de mosaïque dans la dernière travée de nef conservée. Quelques fragments de mur en calcaire rose de la Couronne montrent que le matériau utilisé était semblable à celle de la cathédrale romane. En comparant ces découvertes avec celles du XIXe siècle, il apparait que la cathédrale primitive devait faire plus de 60 m de long et une largeur entre 26 et 34 m suivant la largeur que l'on donne aux nefs.

Une restauration a eu lieu à l'époque carolingienne : plusieurs décors sculptés conservés, à motifs d'entrelacs, sont caractéristiques de cette période. Par la suite, c'est l'évêque Pons Ier qui fait reconstruire l'abside au milieu du XIe siècle La construction se distingue de la cathédrale primitive par l'emploi du calcaire blanc.

La vieille Major

La vieille Major en 1895
par Séraphin-Médéric Mieusement
La Major au XVIIe siècle

La cathédrale est entièrement reconstruite au milieu du XIIe siècle. Construite en pierre rose de La Couronne, selon un plan en croix latine, la cathédrale romane est un très bel exemple d'architecture romane provençale. Elle comprend un chœur à abside, avec absidioles et des bas-côtés. Elle est voûtée en berceau, avec une coupole octogonale sur trompes à la croisée du transept et une demi-coupole sur l'abside heptagonale en cul-de-four. Le clocher n'a été édifié qu'au XIVe siècle. Entre le XVe et le XVIIIe siècle, une travée est ajoutée, avec une travée transversale sur la face nord.

Le décor de l'ancienne cathédrale est composé essentiellement de l'autel de saint Lazare, (XVe siècle), en marbre de Carrare sculpté de 1475 à 1481 par Franjo Vranjanin, dit Francesco Laurana, sculpteur croate de l'école italienne. Il est situé dans le croisillon nord du transept, qui présente une arcature jumelée de style Renaissance, une des premières manifestations de ce mouvement en France. Dans la chapelle Saint-Sérénus, on trouve, outre l'autel-reliquaire de Saint-Sérénus en marbre (XIIIe siècle), un bas-relief en faïence d'une déposition de croix - « La mise au tombeau » - attribué à l'atelier du sculpteur italien Luca Della Robbia (fin XVe-début XVIe siècle).

La destruction de l'ancienne cathédrale de la Major, qui s'étendait jusqu'au bord de mer, est décidée en 1852, pour permettre la construction de la nouvelle cathédrale. Mais, les protestations en 1853 de la Société française pour la conservation des monuments et la pression de l'opinion populaire permettent de la sauver de la destruction totale et de conserver ce qui en subsiste après le début des travaux : le chœur et une travée. Elle est donc amputée de deux travées. Elle est déclassée en église paroissiale lors de la construction de la nouvelle cathédrale, et reste affectée au culte jusque dans les années cinquante. Elle est actuellement fermée pour restauration.

Elle est classée « Monument historique » en 1840.

La nouvelle Major

Vue de « La Major »

Sainte-Marie-Majeure (souvent appelée « la Major ») est la seule cathédrale édifiée en France au XIXe siècle, où l'on n'en avait pas construit depuis deux siècles. Construite entre 1852 et 1893, elle est considérée comme l’une des plus grandes cathédrales bâtie dans ce pays depuis le Moyen Âge. Ses dimensions, comparables à celle de la basilique Saint-Pierre de Rome, devaient, selon la conception de l’époque, être dignes de l’importance de la deuxième ville et du premier port de France, « porte de l’Orient » ; elles lui permettent d'accueillir 3 000 personnes. Sa construction a nécessité une amputation importante - deux travées - de l’ancienne cathédrale Sainte-Marie-Majeure (l’ancienne Major).

Décidée par Mgr Eugène de Mazenod, qui sollicite les autorités, comme il se doit en régime concordataire, la construction d’une nouvelle cathédrale est entreprise en 1852. C’est le prince-président Louis-Napoléon Bonaparte qui en pose la première pierre le 26 septembre 1852. Ses architectes successifs accordent une large part à l’historicisme. Avec son appareillage de pierres alternativement vertes et blanches, cet édifice d’inspiration byzantine (emploi de la mosaïque, des coupoles) juxtapose des éléments romans et gothiques.

Le plan en croix latine est conçu par Léon Vaudoyer dans le style romano-byzantin ]. La présence simultanée de clochers et de coupoles est due à la volonté de l'architecte de faire référence à l'Occident et à l'Orient, sur le modèle de Notre-Dame des Doms à Avignon. Mais, ses dômes et ses coupoles rappellent ceux des églises d'Istanbul.

Structurée comme un édifice tripartite composé d’un portique monumental encadré de deux tours, d’une nef imposante et d’un massif groupant les sanctuaires, la cathédrale forme un ensemble architectural extraordinaire, qui n’a pas eu d’équivalent dans tout le XIXe siècle. La construction dure 40 ans et, même de nos jours, les revêtements prévus pour les voûtes et les coupoles ne sont pas tous achevés.

Les matériaux utilisés pour la construction de cette cathédrale de style byzantin sont très variés : pierre verte de Florence, marbre blanc de Carrare, pierres de Calissane et du Gard, onyx d'Italie et de Tunisie, mosaïques de Venise.

Léon Vaudoyer décède en 1872. L'architecte nîmois Jacques Henri Esperandieu, élève et collaborateur de Léon Vaudoyer, lui succède et mène à bien la pose des charpentes métalliques et la réalisation des coupoles. Il décède à son tour en 1874.

C’est Henri Antoine Révoil qui achève la construction, s’attachant plus particulièrement à la décoration : mosaïques, sculptures, bronze, en compagnie des inspecteurs Errard, Mouren et Joly. La décoration intérieure est en marbre et porphyre, inspirée par le style byzantin. Les coupoles et les balustrades sont décorées avec des éléments empruntés aux cathédrales de Lucques et de Sienne. La nouveauté du décor tient surtout à l'importance des cycles de mosaïque.

Il remet la cathédrale à Mgr Jean-Louis Robert le 30 novembre 1893. Celle-ci est érigée en basilique mineure le 24 janvier 1896 par le pape Léon XIII, et consacrée le 6 mai 1897.

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