Château d'Annecy | |
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Nom local | Château de Genevois-Nemours |
Période ou style | Médiéval |
Type | château |
Début construction | XIIe siècle |
Fin construction | XVIe siècle |
Propriétaire initial | comtes de Genève |
Destination initiale | résidence |
Propriétaire actuel | ville d'Annecy |
Destination actuelle | musée |
Protection | classé MH 10/12/1959 |
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Latitude Longitude | |
Pays | France |
Région historique | Genevois |
Région | Rhône-Alpes |
Département | Haute-Savoie |
Commune française | Annecy |
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Ancienne résidence des comtes de Genève et des ducs de Genevois-Nemours , le château d'Annecy est implanté sur la commune éponyme, dans le département de Haute-Savoie.
Propriété de la ville qui l'a restauré et transformé en musée.
Le château se dresse sur le dernier promontoire rocheux de la montagne du Semnoz, formant éperon, qui domine la ville au sud, à 470 mètres d'altitude. Il surveillait la route reliant Genève à l'Italie, au débouché de la cluse du lac, ainsi que les ponts qui franchissait l'émissaire du lac. Surplombant le Thiou et son île, la vue portait sur toute l'étendue de la plaine des Fins.
C'est une grande enceinte polygonale de 55 x 125 m , qui suit les contours du rocher. Elle aurait entouré, selon des textes anciens, une tour maîtresse rectangulaire, aujourd'hui rasée, située en face du « Vieux Logis », qui aurait été reliée à celui-ci par des galeries de bois. L'accès du château était commandé par un pont-levis qui enjambais le fossé, comblé aujourd'hui. Autour de la cour s'élèvent divers bâtiments dont le plus ancien, au sud, est un « donjon » carré du XIIe siècle, dit « Tour de la Reine ».
Au nord, deux tours dites de « Saint-Pierre » et de « Saint-Paul », encadrent le « Vieux Logis » des XIIIe siècle et XIVe siècle. Toujours au nord, le « logis neuf » et le « logis Nemours » disposées de part et d'autre du « Vieux Logis », sont des créations du XVIe siècle. Au sud-est, la « Tour et le Logis Perrière » ont été bâties entre 1445 et 1487. Le chemin de ronde a été refait au XVIe siècle. La porte de la herse est une restauration de la fin du XIXe siècle.
Massive, haute de 38 m, de 16 m de côté avec des murs ayant une épaisseur de plus de 4 m , elle est dotée d'archères à ébrasement simple. Elle domine le front sud, qui est l'un des plus vulnérables. Son accès se faisait au niveau de la courtine. L'examen archéologique permet de distinguer deux phases de construction. La base aurait été édifiée dans la seconde moitié du XIIIe siècle, et les élévations, au siècle suivant, à la charnière des XIVe siècle et XVe siècle.
C'est un édifice rectangulaire de 29 x 15 m , la « Grande Salle », flanqué de deux tours, la « tour Saint-Pierre » et la « tour Saint-Paul », qui font faces à la ville, auquel est adossé une aile résidentielle au sud-ouest.
La « Grande Salle » abrite au rez-de-chaussée, la salle aux quatorze colonnes, qui fut salle du poêle « grand pèle », transformé en cellier en 1394 et dont on doit les aménagements actuel à Amédée VIII, en 1430. A l'étage, la salle d'apparat, « grande salle des fêtes » édifié en 1333, communiquant avec les appartements, possède une cheminée refaite au XVIe siècle, ainsi qu'un plafond à caissons refait par Amédée VIII. Ce dernier y fit ajouter une grande vis. Cette salle fut dotée entre 1340 et 1345 de fenêtres à meneau et croisillon. A la charnière entre la « Grande Salle » et l'aile résidentielle, au centre de la façade, une tourelle, contient un escalier à vis, « grand viret » datant de 1430.
La « tour Saint-Pierre », connu en 1753 sous le nom de « Tour des Princes », orientée au nord-ouest, fut érigé en 1430 à la place d'une tour plus ancienne appelée « Tour du Pommier ». Elle servit vraisemblablement à augmenter le potentiel résidentiel. Au XVe siècle, elle fut reliée à la grande salle et à la chambre ducale, et dotée d'un oratoire. C'est la seule tour du château d'Annecy qui ait conservé, au complet, ses créneaux et mâchicoulis.
La « tour Saint-Paul », orientée au nord-ouest, mesure 25 m . Elle date de 1383. Au premier étage, on trouve, une belle chambre à plafond du XVIe siècle. Amédée VIII fit placer en 1430 dans cette tour, un miroir, pour surveiller les ennemis, ce qui la fit nommer la « Tour du Miroir ».
L'aile résidentielle, comprend, au rez-de-chaussée, au sud, une cuisine, refaite en 1340 et reconstruite au XVe siècle. Elle comporte deux cheminées gigantesques, dans l'une desquelles s'ouvre le four. A l'étage, on trouve, la « chambre rouge », mentionné en 1251 et une chambre de parement. son arcade, elle couvre un puits de 40 m de profondeur dont la présence est déjà mentionnée en 1428.
On doit ce logis à Charlotte d'Orléans-Longueville, Duchesse de Genevois-Nemours qui l'a fait bâtir en 1545. Il comporte de beaux appartements, dont la pièce principale est la « chambre des cerfs ». Il est doté d'une échauguette. Dans l'une de ces salles, l'on peut encore voir une frise peinte au sommet de ses murs. On y voit aussi des latrines à deux, voire trois places.
Le musée est installé dans le Logis Vieux et le Logis Nemours.
Il est édifié en 1562 par le duc Jacques de Genevois-Nemours. Au premier étage on peut encore voir des plafonds datant de 1571. Ce logis a beaucoup souffert, il a entre autres été amputé de moitié pour aménager une terrasse au pied de la Tour Perrière.
L'élément majeur, est sa tour haute de 33 m et de 12 m de côté. Le contrat de construction de la tour est passé en 1445 par le duc Louis Ier de Savoie, sur l'emplacement du donjon de l'ancien château, détruit par le feu. Cette tour fut nommé « Tour Nouvelle » en 1487, « Tour du Trésor » en 1565, « Tour du Gouvernement » au XVIIIe siècle, puis « Tour de la Montagne » sous la Révolution, époque ou elle servit de prison. Ses créneaux ont été détruits en 1758, lors d'un incendie. Un souterrain reliait cette tour avec une maison située côté Perrière. On en perd sa trace en 1673. Le logis, « logis du Gouvernement » au XVIIIe siècle, est accolé dans la deuxième moitié du XVe siècle, par le comte Janus, pour y placer les services de la chambre des comtes. On y voit un reste de décor peint, ainsi que des dessins faits par les soldats, lorsque le château servit de caserne. Au rez-de-chaussée, on trouve une belle chambre du XVIe siècle. Une vis, à la charnière de la tour et du logis permet de desservir l'ensemble des niveaux. Aux différents niveau du logis ,un mur de refend, sépare l'espace en deux. Une grande vis est placée dans l'angle sud-est du logis. Dans la « Tour Perrière », qui domine le lac, on a aménagé dans l'épaisseur de la muraille, le passage du chemin de ronde. La communication avec le logis a disparu.
Ils abritent l' Observatoire régional des lacs alpins.
Elle offre une vue en hauteur sur la vieille ville, ses ruelles étroites et ses toits entrelacés.
Il faut noter aussi l'existence, dans la cour du château, d'une chapelle qui fut détruite au milieu du XVIIIe siècle.