Château d'Auberoche (Le Change) - Définition

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Description du château

La chapelle

Le château d'Auberoche : la chapelle Saint-Michel

La chapelle Saint-Michel d'Auberoche est une petite chapelle castrale romane. Son abside arrondie est scandée de contreforts-colonnes. Un bon portail du XIIe siècle est encore en place ; par contre, les fresques qui couvraient l’abside et le cul-de-four ont entièrement disparu. La chapelle Saint-Michel d' Auberoche est classée Monument historique par arrêté du 7 mars 1960.

Le logis seigneurial

Le puissant logis seigneurial érigé au sommet de la butte tabulaire qui domine l'éperon rocheux a été construit vraisemblablement dans le courant du XIIe siècle. La butte qui le supporte est semble-t-il en partie d'origine anthropique. Elle oblitère peut-être les traces d'une occupation antérieure dont l'existence, si l'on se réfère aux sources scriptuaires, peut être envisagée. On peut aussi envisager que l'absence de témoins d'occupations antérieurs au XIIe siècle, dans les sondages 2 et 3 tend à démontrer que les sources anachroniques (1180) rapportant que la fondation de la rocca forti daterait des années 976, 991, sont chargées d'erreurs. Ces origines furent peut-être volontairement vieillies dans le but de conforter les évêques de Périgueux dans leurs droits de possesseurs, lorsqu'ils souhaitèrent procéder à l'inféodation de la place en faveur des vicomtes de Limoges dont les intérêts s'opposaient à ceux du comte de Périgord, lui-même en conflit avec le pouvoir épiscopal périgourdin.

Plusieurs niveaux d’occupation se sont succédé, aujourd’hui on ne voit la trace que de l’ancien silo qui fut abandonné au XIIe siècle. Ensuite une aire à feu fut aménagée, puis la construction d’une cheminée avant que le logis soit démoli en 1430 (voir le sondage 2 du secteur II).

Les cellules d’habitation

Le regroupement de l'habitat situé sur le versant ouest en dessous du château, dont l'existence fut prouvée par la découverte de la cellule 1 et 3 (voir plan des vestiges), semblerait s'étendre sur l'ensemble des terrasses artificielles créées dans ce secteur pentu du site. Les cellules d'habitation peuvent y être assez nombreuses en fonction des surfaces structurées - 2 à 3 dizaines -. L'imbrication structurelle des diverses terrasses laisse supposer aussi que leurs aménagements s'effectua plus ou moins simultanément. La contemporanéité de l'édification des cellules 1 et 3 (démontrée par le mobilier présent dans leurs niveaux de fondement), distantes l'une de l'autre de plus de 70 m et situées l'une en haut du versant, l'autre à sa base irait dans le sens de cette hypothèse. La conquête de la pente du versant à la fin du XIIe siècle et au début du XIIIe siècle par un habitat villageois aurait été assez rapide. Cela ainsi que la possibilité d'un peuplement de plusieurs dizaines d'habitations, semblent trouver confirmation dans le fait que le village d'Auberoche entraîna probablement, dès le milieu du XIIIe siècle, la création d'une paroisse dont il était le chef-lieu. Son église, aujourd'hui disparue dédiée à Saint-Mathieu, implantée certainement sur le versant ouest en bordure du chemin qui le traverse, est citée dès 1279.

Le sondage 1, placé sur une terrasse qui peuple le versant ouest du site, a permis de constater que l’habitat groupé au pied du château dans cette zone du site s’implanta à la fin du XIIe siècle ou dans la première moitié du siècle suivant. L’abandon, de la cellule, fut contemporain de celui du logis seigneurial et de l’arasement de l’enceinte. Cela indiquerait une réelle subordination de cet habitat villageois de première génération au château qui en fut certainement l’élément générateur.

Le sondage du secteur 3, livre la preuve d’une occupation paysanne qui réoccupa le site seigneurial après sa désertion (donc postérieurement à 1430), grâce à une succession de niveaux aménagés. On peut cependant ajouter grâce à la céramique trouvée dans ces niveaux, que la phase finale de l’occupation ne déborde pas la fin du XVe siècle.

L'origine de la création cette petite occupation villageoise demeure obscure: rien pour l'instant n'indique s'il s'agit là d'un habitat groupé spontanément autour du château, ou si au contraire le mouvement fut plus ou moins dirigé par les possesseurs du castrum.

L’enceinte

L’établissement de l’enceinte dont on peut suivre approximativement le tracé grâce aux acquis du relevé topographique, paraît contemporain des premières occupations du logis seigneurial qu’elle enserre et protège. L’homogénéité des fondations de ce mur témoigne de sa construction en une seule campagne. Les limites de l’espace castral que l’on perçoit encore, semblent être héritées de l’installation de l’enceinte romane. L’assiette du château ne paraît donc pas avoir subi d’agrandissement ou de contraction entre le XIIe et le XVe siècle.

Le sondage du logis seigneurial et celui pratiqué sur l’enceinte apportèrent tous deux des éléments confirmant la destruction et l’abandon du château au début du XVe siècle, suite aux évènements militaires qui marquèrent la fin de la guerre de Cent Ans.

Eugène Le Roy, dans la chanson populaire citée dans Le moulin du Frau, parle de la tour du donjon qui résiste encore assez fièrement aux intempéries :

La tour d’Auberoche
Monte dans les nuages
Pourtant j’aime mieux, certes
Le cou ceint d’un velours
De ma mie.
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