Le Château de Conros est un château médiéval située à Arpajon-sur-Cère dans le Cantal
Le château fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 30 septembre 1991.
Descriptions
Mentionné en 1230 comme super novo edificio, ensuite comme un repario, en 1269 comme castrum.
Composition. Le château actuel présente plusieurs parties: la tour Nord, la plus ancienne, la tour Sud, un corps de logis rectangulaire avec deux étages, et l'aile en pavillon avec sa couverture en lanterne formant colombier. L'ensemble était surmonté d'un étage sur encorbellement.
Datations. Eléments du XIIIe siècle dans les caves et au rez-de-chaussée. Parties du XVe siècle à l'étage noble. L'essentiel date du XVIe siècle, avec de forts remaniements du XVIIe siècle aux étages supérieurs, notamment le dôme à l'impériale.
Au premier étage, une cheminée du XVe siècle provenant du château de Branzac qui était entièrement peinte. Cette cheminée devait son décor à des artistes ramenés d'Italie par Camille Carracioli, princesse napolitaine, épouse du seigneur de Branzac (1570).
L'escalier présente des paliers s'ouvrant sur les montées par deux arcs en plein cintre dont la retombée commune se fait sur des colonnes engagées à chapiteaux doriques ou ioniques. Chaque palier est couvert d'une voûte d'ogives dont les branches retombent dans les angles, à partir d'une clé circulaire, sur des culots polygonaux.
La couverture de lauzes a une surface de 1200 m², il y a 70 fenêtres, dont certaines ont conservé des restes de menuiseries du XVIIIe siècle (assemblages à coupes d'onglet).
Distribution. Les châteaux comportaient une aula, une chapelle et un castrum. On retrouve à chaque étage cette disposition: la salle aulique où l'on reçoit, la salle de parement et, tout à fait au bout, la salle de retrait et la salle de propreté où l'on mène sa vie privée.
Histoire
Famille de Montal
En 1230, le seigneur de Conros aurait translaté son hommage depuis la vicomté de Carlat vers l'Abbaye d'Aurillac.
De fait, Conros, ou plutôt l'ancien château de Montal, était une viguerie de l'abbaye dont les Astorg étaient titulaires, et c'est sans doute à ce titre, et non pour leurs fiefs, qu'ils devaient hommage à l'abbé pour le territoire de la viguerie correspondant à la vallée de la Cère depuis Aurillac jusqu'à Laroquebrou.
En effet, on constate que par la suite, ils rendent toujours hommage à Carlat, et donc que cette partie de la vallée de la Cère appartenait au Carladez :
En 1343, Renaud V de Pons, vicomte de Carlat, cède à Astorg d’Aurillac, seignaur de Conros, tous les péages de la rivière de Cère, depuis l’Oradoux-de-Vezac jusqu’à Laroquebrou, sous la réserve de la justice. Le prix de cette vente devait être employé au rachat du Château de Blaye.
Le 1er mars 1343, Astorg d’Aurillac rend hommage à Renaud V de Pons, à cause des châteaux de Conros, Labastide, Viescamp et dépendances. Cet acte fut passé à Aurillac, en présence de Guy de Ganhac, bourgeois de ladite ville ; de Guillaume Rolland, sénéchal du Rouergue ; d’Arnaud Vigier, Amblard de Dienne, Vézian de Montal, Henri de Vixouze, Pierre de Ferrières, chevaliers; Eustache Fabry, seigneur de Broussette, Amblard de Montamat, Raymond de Folholes, Geraud de Carlat, Rigald de Tourtoulou, Adhémard de Montjoui, damoiseaux ; Rigald Lavergne, discrets hommes maîtres ; Jean de Ceriers, Jean du Crozet (de Bellestat), Durand Dumoulin et Hugues Lageneste, jurisconsultes, témoins spécialement appelés.
En 1357, Astorg IX d'Aurillac vend le domaine de la Condamine à Guillaume Rolland, seigneur de Vieillevie.
"Vers 1445, Alix d'Aurillac, héritière de sa maison, épousa, N.-Louis du Breuil, fils de Jean de Courcelle, chevalier, seigneur d'Aurouze; Le 8 mai 1449 ils rendirent tous deux foi et hommage à Bernard VIII d'Armagnac, comte de La Marche et vicomte de Carlat, pour les châteaux de Conros et de La Bastide, et que le 17 août 1456, et ils fournirent aveu et dénombrement à Jacques d'Armagnac, fils de Bernard. A cette époque, Flore d'Estaing, mère d'Alix, était décédée, car son testament est à la date du 27 octobre 1447. Elle y lègue vingt écus d'or aux cordeliers d'Aurillac pour la fondation de trois messes annuelles avec absoute, et six écus d'or pour une rente de trois quarts d'huile pour le luminaire de la chapelle de Notre-Dame, fondée par elle et son mari dans ladite église. Alix d'Aurillac mourut vers 1464, laissant un fils nommé Louis, qui hérita de ses biens."
Famille de Saint-Martial
Pierre-François de Saint-Martial, baron d'Aurillac, marquis de Conros et d'Esternay, baron de Neuville, seigneur de Beauvais, capitaine au régiment des cuirassiers du roi, fut élu député de la Noblesse de Haute-Auvergne aux États généraux de 1789.
Famille d'Humières
Eugène d'Humières, qui était membre de la société cantalienne, grand-père de Robert d'Humières, traducteur de Rudyard Kipling