Château de la Bastie d'Urfé | |
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Période ou style | Renaissance italienne |
Début construction | XIIIe siècle |
Fin construction | XVe siècle |
Propriétaire initial | famille d’Urfé |
Destination initiale | maison forte |
Propriétaire actuel | commune |
Protection | classé MH le 25 octobre 1912 |
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Pays | France |
Région française | Rhône-Alpes |
Commune | Saint-Étienne-le-Molard |
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La Bastie d'Urfé (ou Bâtie d’Urfé) est un château du Forez (Saint-Étienne-le-Molard, Loire), ouvert aux visiteurs. Il est le lieu de spectacles estivaux dans le cadres des Nuits de la Bâtie d'Urfé et de l'action nationale Nuit des musées. Il a été habité autrefois par Honoré d'Urfé, auteur de L'Astrée.
Une grange monastique installée sur les bords du Lignon par les moines du prieuré de Champdieu est à l’origine du domaine de la Bâtie au XIe siècle). Elle devient ensuite une maison forte avec son pont-levis et ses fossés. La famille d’Urfé, descendue de sa forteresse montagnarde des Cornes d’Urfé à Champoly, près de Saint-Just-en-Chevalet, s’installe à la Bâtie à partir du XIIIe siècle).
Érigé au XVe siècle, le manoir familial de la Bastie, un édifice à l’origine de style médiéval a par la suite été transformé par Claude d'Urfé (1501-1558), ambassadeur de François Ier à Rome, pour le concile de Trente, puis gouverneur du Dauphin. Il s'inspira de ses séjours en Italie et des réalisations royales pour aménager dès 1535 sa demeure en un joyau de la Renaissance italienne et française (art nouveau du XVIe siècle) et devenir le fleuron du Forez.
Claude d'Urfé a voulu exprimer à travers l’architecture et les décors de la Bâtie, différentes idées : son amour pour sa femme, sa passion pour les arts ainsi que pour la connaissance et sa pensée philosophique. Il a passé commande à de grands artistes pour l’embellir.
Situé sur un écrin de verdure et à côté du Lignon, c'est là qu'Honoré d'Urfé, petit-fils de Claude, passa une partie de sa jeunesse dans ce château et écrivit L'Astrée, premier roman fleuve de la littérature française.
On retrouve d'ailleurs des lieux réels des environs du château dans cet ouvrage: Honoré d'Urfé plaça la Bâtie et ses environs au centre de son roman. On peut retrouver depuis les fenêtres de cette demeure un cadre évoqué par l’écrivain : le bocage, les bords du Lignon, les Monts du Soir et du Forez. Dans le parc, la Fontaine de la Vérité d’Amour subsiste, semblable à celle qu’Adamas avait fait dresser par Céladon.
Sauvé de la ruine en 1909 par la Société Historique et Archéologique du Forez, la Diana, il est classé monument historique depuis le 25 octobre 1912.
D’importants travaux réalisés par le Conseil général de la Loire depuis 1990 ont permis d’améliorer considérablement l’image de la Bâtie ainsi que l’accueil des visiteurs. En sept ans (de 2001 à 2007), le Conseil général a engagé pour 1 140 000 euros de travaux pour redonner vie à ce site majeur de la Loire.