Manoir du Clos-Lucé | |||
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Période ou style | Renaissance | ||
Type | Manoir | ||
Classement | Classé MH (1862) | ||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région historique | Touraine | ||
Région | Centre | ||
Département | Indre-et-Loire | ||
Commune française | Amboise | ||
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Le Clos Lucé (appelé autrefois le Cloux ou le Clos) est un manoir situé sur les hauteurs d'Amboise dans la vallée de la Loire, en France. C'est là que Léonard de Vinci, invité par François Ier, passe ses dernières années, de 1516 à sa mort le 2 mai 1519. Le manoir et le château d'Amboise étaient, dit-on, reliés par un souterrain, pour permettre au souverain de rendre visite à l'homme de science en toute discrétion.
En tant que maison de Léonard de Vinci, il fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1862.
Le Clos Lucé est aujourd'hui la propriété de la famille Saint Bris.
Le Chastelet du Cloux était un ancien fief relevant du château d'Amboise. La terre de Lucé a été annexée au clos dès le XIVe siècle. Par acte du 26 octobre 1460, Pierre du Perche céda à Marc Rabouin le lieu du Cloux et reçut en échange la Grange-aux-Lombards. Ce domaine passa peu de temps après aux mains des religieuses du prieuré de Moncé, qui le vendirent, par acte du 26 mai 1471, à Étienne le Loup, maître d’hôtel et premier huissier d'armes, puis conseiller du roi Louis XI et bailli d’Amboise. Les batiments tombant en ruine , c'est lui qui donna au Clos Lucé son aspect actuel, avec « sa tour carrée, sa guette, reliée à l'aile droite du bâtiment par une galerie couverte, (...) ses murs bientôt percés de fenêtres gothiques » Le 22 novembre 1490, Charles VIII racheta le Clos Lucé à Etienne Le Loup pour la somme de 3500 écus d’or. Il y fit construire la chapelle. Son épouse, Anne de Bretagne y vécut jusqu'à son départ pour Blois. Charles IV d'Alençon et Marguerite de Valois s'y installèrent en 1509. En 1515, le duc d'Alençon vendit le Clos Lucé à la mère de François Ier, Louise de Savoie.
En 1516, Léonard de Vinci quitta Rome, accompagné de Francesco Melzi, Salai, et de son serviteur, Batista de Vilanis pour venir vivre en France, acceptant ainsi l'hospitalité de François Ier. Le roi mit à sa disposition le manoir du Clos Lucé. Le 15 octobre 1517, Léonard de Vinci reçut la visite du cardinal Louis d'Aragon. Son secrétaire Antonio de Beatis, décrit dans son Itinerario, « messer Léonard de Vinci, vieux de plus de 70 ans, excellentissime peintre de notre époque, qui montra trois tableaux à Notre Seigneurie, un d'une Dame florentine, faite au naturel, à la demande de feu le Magnifique Julien II, un autre de saint Jean-Baptiste jeune, et une Vierge à l'Enfant, qui sont sur les genoux de sainte Anne ; les trois sont d'une rare perfection. Il est vrai qu'en raison d'une paralysie de la main droite, on ne peut plus attendre de chef-d'œuvre de sa part.» Le 19 juin 1518, une fête fut organisé au Clos-Lucé, reprenant certaines des idées que Léonard de Vinci avait utilisées pour la Fête du Paradis à Milan, le 13 janvier 1490. Un chapiteau fut monté et une toile peinte en bleu fut dressée, figurant les planètes, le soleil, la lune et les douze signes du zodiaque. Léonard de Vinci mourut au Clos Lucé le 2 mai 1519.
Louise de Savoie reprit alors possession des lieux. Philibert Babou de la Bourdaisière et son épouse, surnommée la belle Babou (une des favorites de François Ier), y résidèrent à partir de 1523. Michel de Gast, qui était devenu gouverneur d'Amboise grâce à la faveur d'Henri III, devint le propriétaire du domaine du Clos Lucé en 1583. Le château revint ensuite dans la Maison d'Amboise en 1636, par le mariage d'Antoine d'Amboise avec la petite-fille de Michel de Gast. Il resta dans la famille d'Amboise jusqu’en 1832. Le manoir devint alors la propriété de la famille Saint Bris. Le comte Hubert Saint Bris (le père de Gonzague Saint Bris) décida de l’ouvrir au public en 1954.