La CGO expérimenta, sans grand succès, un trolleybus, ou plus exactement, un « électrobus », puisque ce véhicule fourni par Lombard-Gérin captait le courant non par un trolley, mais par un chariot avec poulies suspendues sur les fils de contact et roulant en même temps que le véhicule. Un câble électrique souple reliait le chariot à l'électrobus pour l'alimenter en énergie électrique.
Expérimenté au cours de l'hiver 1900 à Issy-les-Moulineaux, l'électrobus Lombard-Gérin fut mis en service régulier quelques mois plus tard entre la Porte de Vincennes et le lac Daumesnil.
Faute de succès, cette solution fut vite abandonnée et il fallut attendre 1922 pour qu'un nouvel essai soit tenté, par la STCRP qui avait entre-temps succédé à la CGO, sur la ligne à forte rampe entre Enghien-les-Bains et Montmorency.
Au tournant du XXe siècle, les omnibus étaient de plus en plus démodés et le coût de la cavalerie nécessaire pour les tracter firent étudier par la CGO des solutions de remplacement moins onéreuses que la création de lignes de tramways, avec leurs coûteuses voies ferrées. L'autobus, utilisé dès 1895 à Berlin et 1900 à Londres, apparaissait donc comme une solution prometteuse.
La CGO définit donc un cahier des charges et lance un appel d'offre aux constructeurs automobiles pour la réalisation de prototypes de châssis-moteur de ce qu'on appelait alors les omnibus automobiles, afin que la CGO y installe une caisse d'omnibus à chevaux de type 1889
Neuf véhicules sont expérimentés sur une ligne spéciale de desserte du salon de l'automobile de 1905.
Il s'agissait :
La CGO retient le modèle P2 de Brillié-Schneider, et en commande 150 châssis. En effet, ce sont les ateliers de la CGO qui montèrent les caisses, provenant d'anciens d'omnibus, et donc à impériales. Le P2 mesure 5,20 m de long, avec un empattement de 3,65 m, une garde au sol de 73 cm, une hauteur de 4,20 m, et est équipé d'un moteur 4 cylindres de 35 chevaux accouplé à une boîte de vitesse à trois rapports avant et une marche arrière .
La première ligne régulière équipée en autobus fut la ligne AM, Montmartre-Saint-Germain-des-Prés le 11 juin 1906.
Bientôt, six lignes sont exploitées et 151 Brillié-Schneider P2 sillonnent Paris, sur les lignes :
La CGO commande ensuite :
Après un accident survenu à l'Étoile, la CGO décide de supprimer les impériales, et installe de nouvelles caisses à plate-forme arrière et entrée axiale sur une centaine de châssis PB2, ces autobus prenant l'appellation Brillé-Schneider P3.
![]() Réplique d'un Brillié-Schneider P2, conservé par l'AMTUIR |