Dapsone | ||
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Général | ||
Nom IUPAC | ||
No CAS | ||
No EINECS | ||
Code ATC | J04 | |
DrugBank | ||
PubChem | ||
SMILES | ||
InChI | ||
Apparence | solide | |
Propriétés chimiques | ||
Formule brute | C12H12N2O2S | |
Masse molaire | 248,301 ± 0,016 g·mol-1 | |
pKa | 2.41 | |
Propriétés physiques | ||
T° fusion | 175,5 °C | |
Solubilité | 380 mg·l-1 eau à 37 °C. Sol dans acide chlorhydrique dilué, alcool, méthanol, acétone. | |
Masse volumique | 250 à 350 kg·m-3 | |
Précautions | ||
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Phrases R : 22, | ||
Phrases S : (2), 22, | ||
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Attention | ||
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Groupe 3 : Inclassable quant à sa cancérogénicité pour l'Homme | ||
Écotoxicologie | ||
DL | 250 mg·kg-1 souris oral 225 mg·kg-1 souris i.v. 250 mg·kg-1 souris s.c. 313 mg·kg-1 souris i.p. | |
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La dapsone (DDS) est un médicament antibiotique de la famille des sulfones.
La dapsone, ou sulfone-mère, est synthétisée par E. Fromm et J. Witmann en 1908. En 1937 Ernest Fourneau en France et G. Buttle au Royaume-Uni découvrent, indépendamment l’un de l’autre, l’action antibactérienne des sulfones et deux ans plus tard, en 1939, Noël Rist démontre qu’elles sont efficaces, in vitro et in vivo, contre la tuberculose. Mais les résultats sont peu satisfaisants sur l’homme. Les recherches se poursuivent donc, et c’est aux États-Unis, en 1943, que Guy Henry Faget, guidé par la parenté des bacilles de Koch et de Hansen, essaie les sulfones avec succès dans le traitement de la lèpre. Une nouvelle étape est franchie en 1950, quand H. Floch et P. Destombes introduisent la dapsone à l'Institut Pasteur de Guyane. Depuis lors, les sulfones sont devenus un des piliers du traitement de la lèpre.
La dapsone est principalement connue pour son effet antilépreux (étant associée en trithérapie à la rifampicine et à la clofazimine) ainsi que antidermatique.
Elle possède une activité bactériostatique (c'est-à-dire qu'elle empêche les bactéries de se multiplier, sans pour autant les tuer directement) contre Mycobacterium leprae (ou « bacille de Hansen ») permettant de stopper la lèpre et de limiter ses effets invalidants après 3 ans de traitement en moyenne. Elle possède aussi une action contre Toxoplasma gondii, Mycobacterium avium et Pneumocystis carinii (dans ce cas, également en prophylaxie (en tant qu'indication thérapeutique secondaire associée à la triméthoprime) pour les personnes atteintes du SIDA).
Associée à la pyrimethamine, elle est aussi employée en prophylaxie contre le paludisme dans les zones ou Plasmodium falciparum est chloroquinorésistant. La molécule de pyrimethamine est utilisée pour ses propriétés pharmacologiques primaires certaines et la dapsone pour ses propriétés secondaires certaines.
La résistance à ce médicament est très rare (1 à 2 % des souches de Mycobacterium leprae), et n'apparaît que dans des cas de traitement mal suivis, à dose trop faible, et trop longtemps. Son mécanisme d'action dans le traitement de la dermatite herpétiforme reste inconnu.