Diomedeidae - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Morphologie

Le bec est grand et fort, la mandibule supérieure se terminant en crochet. Le bec est constitué de plusieurs plaques cornées. Sur les bords du bec, se trouvent les fameuses narines tubulaires qui ont donné leur nom à la famille. Cependant, seuls les albatros ont ces narines tubulaires le long du bec, les autres espèces les ont sur le sommet du bec. Ces tubes permettent aux albatros d'avoir un odorat très développé et d'ainsi localiser plus facilement les zones de nourriture dans l'immensité des océans.

Crâne d'albatros. Longueur totale : 268 mm. Longueur du bec : 178 mm. Diamètre orbital : 45 mm

Le plumage des albatros varie généralement dans diverses teintes de blanc et de gris, les deux espèces du genre Phoebetria se distinguent par leur plumage très sombre. Les jeunes albatros mettent plusieurs années avant d'acquérir leur plumage d'adulte définitif.

L'envergure des grands albatros du genre Diomedea peut atteindre 3 mètres 40 et est la plus grande de toutes les espèces d'oiseaux actuelles. Les albatros voyagent sur de grandes distances en utilisant les vents pour planer sans effort. Ils se servent du vent pour gagner de l'altitude puis redescendent en planant.
Les albatros ont une finesse comprise entre 22 et 23. C'est-à-dire que pour chaque mètre descendu, ils peuvent parcourir 22 mètres de longueur. L'aile des albatros comprend un tendon au niveau de l'épaule qui bloque l'aile pendant que l'albatros plane, lui permettant de garder l'aile déployée à son maximum sans utiliser de muscles. Les albatros sont tellement bien adaptés à ces voyages sur de longues distances qu'ils dépensent plus d'énergie au décollage et à l'atterrissage que durant le vol lui-même. Cependant, les albatros sont dépendants des vents et des vagues pour se déplacer, leurs longues ailes et leur faible musculature ne leur permettent pas de soutenir un vol battu pendant longtemps. Ainsi, par temps calme, les albatros sont obligés de se poser sur l'eau et d'attendre que le vent se relève à nouveau.

Pour décoller, les albatros sont obligés de courir afin de permettre à suffisamment d'air de se déplacer sur leurs ailes et ainsi créer de la portance.

Albatros à queue courte au décollage.

Histoire évolutive

Sibley et Ahlquist dans leur étude sur la phylogénie datent l'apparition des Procellariiformes à l'Oligocène (35-30 Ma) bien que des fossiles d'oiseaux de mer datant du Crétacé (70 Ma) soient parfois attribués à ce groupe. Les études d'hybridation de l'ADN montrent que les océanites furent les premiers à se différentier du groupe des procellariiformes, puis les albatros.

Phylogénie des albatros

Les plus anciens fossiles d'albatros proviennent de l'Eocene en Ouzbekistan et de l'Oligocene en Nouvelle-Zélande. En France on rencontre des fossiles de Plotornis datant du milieu du Miocene. La différenciation des différents genres d'albatros peut être datée du Miocène avec deux espèces fossiles retrouvées en Californie, Phoebastria californica et Diomedea milleri . La plupart des fossiles d'albatros proviennent de l'hémisphère Nord notamment de l'Atlantique Nord où aujourd'hui aucune espèce d'albatros n'est présente.

Nourriture

Les albatros se nourrissent principalement de céphalopodes, de poissons et de crustacés mais il leur arrive également de se nourrir de krill ou de charognes. Les albatros semblent se nourrir principalement de jour. Pendant longtemps on a pensé que les albatros se nourrissaient exclusivement en surface, pêchant les calmars morts ou portés par le courant. Des études ont cependant prouvé que les plus petites espèces en tout cas étaient capables de plonger jusqu'à 5 mètres de profondeur.

Page générée en 0.106 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise