Diuron | |||
---|---|---|---|
Général | |||
Nom IUPAC | |||
No CAS | |||
No EINECS | |||
InChI | |||
Apparence | solide cristallin incolore | ||
Propriétés chimiques | |||
Formule brute | C9H10Cl2N2O | ||
Masse molaire | 233,095 ± 0,013 g·mol-1 | ||
Propriétés physiques | |||
T° fusion | 158 °C | ||
T° ébullition | décomposition à 180 °C | ||
Solubilité | 35 mg·l-1 eau à 20 °C; 42 mg·l-1 dans l'eau à 25 °C | ||
Pression de vapeur saturante | 1,1×10-3 mPa (25 °C) | ||
Précautions | |||
| |||
| |||
Phrases R : 22, 40, 48/22, 50/53, | |||
Phrases S : 2, 13, 22, 23, 37, 46, 60, 61, | |||
| |||
Produit non contrôlé | |||
| |||
Attention | |||
Écotoxicologie | |||
DL | 1 017 mg·kg-1 rat oral 500 mg·kg-1 souris i.p. > 5 000 mg·kg-1 rat peau | ||
|
Le Diuron (de formule :3-(3,4-dichlorophényl)-1,1-diméthyl-urée) est un désherbant très utilisé jusqu'à son interdiction, en viticulture notamment, ou comme anti-algue et anti-mousse. De la famille des halogénophénylurées (N-(3,4-dichlorophényl)-N’-(diméthyl)-urée) c'est-à-dire du groupe dit des urées substituées, il appartient à la vaste famille chimique des pesticides. Du fait de sa toxicité, le diuron est interdit en France depuis le 13 décembre 2008.
Sa solubilité dans l’eau (42 ppm) est moyenne mais suffisante pour qu'on le trouve dans les eaux superficielles ou de nappes, ou après évaporation dans les pluies, brumes, brouillards et rosées.
Selon le fabricant, son temps de demi-vie dans les sols serait d'environ un an (372 jours), mais des variations importantes semblent possibles en fonction de la nature du sol (pH, oxygénation, richesse en matière organique et en organisme vivant, humidité, altitude, exposition au soleil ou non, etc).
Dans l'environnement aérien, l'oxydation par l'air ou l'ozone et la dégradation par photochimie semblent le dégrader lentement.
Dans le sol et les sédiments, il pourrait persister plus longtemps avant minéralisation complète.
Plusieurs études ont trouvé des présences significatives de diuron dans les eaux douces et marines (Rappel : c'est un des composants de certains antifoulings, mais il peut être apporté en mer par les fleuves, par l'air ou la pluie).
Absorbé par inhalation ou contact, il peut induire des dermites irritatives, de légères brûlures et des irritations oculaires, ainsi qu'une sensibilisation cutanée en cas de contacts répétés.
L'ingestion induit des brûlures digestives, des vomissements et diarrhées au-delà de 50 g ingérés par un adulte.
Un risque d'« acné chlorique » du visage pourrait être expliqué par les impuretés chlorobenzéniques (Tétrachloroazobenzène) qui l'accompagnent, ce qui peut aussi laisser supposer une cancérogénicité.