Donjon de Courmenant - Définition

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Ses seigneurs et possesseurs

Le plus ancien document écrit en ce qui concerne les seigneurs de Courmenant, n’est pas antérieur au XIIe siècle.

1178

Un titre de cet année fait mention d’un Fulcone de Courmenant, qui mourut en 1210 et fut ensépulturé dans l’abbaye de Champagne, il vivait par conséquent plus de cent ans après la fondation du château féodal sur les ruines de la forteresse régionale, et ne pouvait donc être que le deuxième ou troisième descendant du seigneur en faveur duquel le fief avait été crée, si on en juge par divers fragments de sculpture, trouvés sur les claveaux d’une port, dans les démolitions, ses armes auraient été représentées par six fesans (? ? ?), dont un en pointe ; mais il y a doute. En tout cas, nous reconstituons le bas-relief, aussi exactement que possible, par la figure 11. À la date de 1188, le cartulaire de Champagne mentionne un Fulco de Roé, qui pourrait bien être le même que Fulcone de Courmenant.

1212

Guillaume de Courmenant, cité comme juge en 1212, d’un accord en Gauthier, prieur de Vivoin, et Bertherot Baril, passé devant la cour de Beaumont le Vicomte. Fulchone étant mort en 1210, Guillaume n’aurait pu posséder le fief de Courmenant que pendant deux années, tout au plus, puisqu’on trouve le même fief aux mains de Foulques, ci-après, en 1214.

1214

Foulques de Courmenant, qui acquiert de l’abbé de Bellebranche tout ce que possèdait l’abbaye eu lieux du Tremblay, de l’Hangottière, d’Ingrande (en Parenne) et de l’Epinardière en Rouessé. Dans l’obituaire de la Chartreuse du Parc, on lit : « XXIX octobre obiit dominus besnot cum uxores, et homo et Fulques de Courmenant qui dederunt nobis XXe redibites super Courmenant ». L’indication de l’année manque. C’est bien au Foulques de 1214 que s’applique la note de l’obituaire puisque le précédent Fulchone avait son inscription funéraire dans l’obituaire de l’abbaye de Champagne, à la date de 1210.

1216

Guillaume de Courmenant, par un accord passé en 1216, au château de l’Hermitage devant Guillaume de Roches, sénéchal d’Anjou, entre le chapître de Saint-Pierre de la cour du Mans et lui Guillaume de Courmenant, une difficulté est tranchée. Il y avait un procès entre eux sur les droits d’usage et de pâture du bois nommé le Riboul, qui devait se trouver entre Parennes et Tennis. Les chantres Doyen et messieurs de Saint Pierre de la cour, affirment sur leur parole de prêtres de Parennes, depuis le pont de Tennis jusqu’à Parennes, droit de pâtures et de prendre le bois, pour leur usage, excepté le chêne. Guillaume de Courmenant renonce à ses prétentions. Foulques de Courmenant, frère aîné de Guillaume, et plusieurs autres chevaliers signent comme témoins. Nous devons cette interessante citation à M. le Vicomte d’Elbenne.

1234

Gaufridus de Courmenant qui, paraît-il, était en même temps seigneur de la cour de Rouez (curia Rouelli ou Revelli qu’on a, a tort, confondu avec courtarevelt ou Coûtaruel, procédant de curtis, « cour, enclos », et non de curia qui est « cour de justice »). Courtavel était un autre fief qui ci son histoire particulière n’ayant aucun rapport avec la cour de Rouez. Il pourrait se faire que la cour de Rouez (curiarouelli) ait été la cour de justice du pays, sous les Carolingiens, alors que Courmenant était une forteresse, et que, au XIe siècle, lorsque le Donjon devint un château féodal, on y ait transporté les prérogatives de la cour de Rouez, qui eut pu ainsi rester attaché au fief de Courmenant, ayant comme nous l’avons dit supra, ses fourches patibulaires. La cour de Rouez, ne cessa pas moins de rester au fief séparé, mais sans haute ni basse justice. On le trouve, plus tard, détaché de Courmenant sur l’obituaire de la Chartreuse du Parc, on lit : « XVII décembre obiit gaufridus de Courmenant » l’année n’est pas indiqué, mais elle ne peut être antérieure à 1237 ni postérieure à 1253.

1237

Geoffroy de Courmenant, qui était apparemment le même que Gaufridus, donna à la Chartreuse du Parc en charnie, six sommes de vin, à prendre annuellement la veille et le lendemain de la Saint-Denis, sur sa terre de Courmenant, Jean, baron de Sillé-le-Guillaume confirme ce don, le 31 décembre 1426. Ce titre nous apprend qu’il y avait des vignes à Courmenant en 12371.

1253

Fouques, seigneur de Courmenant, chevalier, fils ou neveu du précédent.

1267

Fouques de Courmenant, qui peut-être le même que le précédent.

1282

Foques de Courmenant, qui fut apparemment le fils Fouques.

1301

Foulques de Courmenant, fils de Foques, forme (? ? ?) parlement d’un jugement de la cour du comte du Maine comme ayant refusé de payer l’aide-levé pour le mariage d’Isabelle de Valois ; suivant le cartulaire de la cauture (? ? ?), p. 234. L’obituaire de Champagne mentionne la mort de Fouques ou Foulques de Courmenant, au septième jours des nones de mai, sans mention de l’année. L’obituaire de la Chartreuse du Parc mentionne un Fouque de Courmenant, mort le 29 octobre aussi sans indication d’année. Fouques, titulaire du fief en 1301, avait épousé Isabelle de Neuvilette dont il eut :

1°Isabelle de Courmenant.
2°Fouques de Courmenant qui vivait ancore en 1362 mourut sans hoirs.
3°Jehanne de Courmenant.
Un titre du 26 mars 1302 fait mention de Jean de Maule, chevalier, d’une puissante famille du Maine, qui aurait possédé du chef de sa femme Jehanne des bois à verniette et une rente à Rouez, au fief de Courmenant. C’est Jehanne serait-elle la fille de Fouques, dont nous venons de parler ?

1305

Un Guillaume de Courmenant est prieur de Saint-Victeur, près de Fresnay. Après la mort de Fouques, seigneur de Courmenant, le fief passa, à titre d’usufruit, aux mains de sa femme qui suit :

1330

Isabelle de Neuvilette, dame de Courmenant, qui mourut vers 1335. Isabelle de Courmenant, sa fille, lui succédat.

1340

Après Isabelle, Jehanne, sa fille, hérita du fief de Courmenant, quoiqu’il eut paru plus naturel de voir Fouque, son frère, en prendre possession, il peut y avoir la une lacune. En 1362, le même Fouques, frère d’Isabelle et de Jehanne de Courmenant, qui fut un des exécuteurs testamentaires de cette dernière. En tout état de chose, Isabelle et Fouques, son frère, étaient tente et oncle de Guillaume de Tussé, qui vivait en 1382. Vers 1345, Pierre de Tussé devient seigneur de Courmenant par son mariage avec Jehanne du mêm nom. Il était fils ainé de Hugues de Tussé et d’Alix d’Anthenoise d’une famille illustre du Maine déjà alliée aux seigneurs de Courmenant. Il fit la guerre de Saintonge, sous le commandement de monseigneur de Craon, en 1351 ; sa mort ne fut pas postérieure à 1360. De son mariage avec Jehanne de Courmenant, Pierre de Tussé eut deux enfants.

1° Jehan de Tussé, chevalier, chambellan du roi, gouverneur de guise, marié à Jehanne de Juillé (1380-1417), mort sans hoirs.
2° Guillaume qui devint seigneur de Courmenant après la mort de sa mère.

1362

Jehanne qui, dans son testament déclare qu’elle est veuve de Pierre de Tussé en 1362 sœur d’Isabelle et de Fouques de Courmenant.

1370-1382

Guillaume de Tussé et de Courmenant que Jehanne qualifie « son héritier » dans son testament de 1362. Par confusion de titres et en l’absence du document précieux que nous venons de produire dans la note précédente, on avait fait un même personnage de Pierre et de Guillaume de Tussé. Le premier était mort en 1362 ; le second fils de Pierre et de Jehanne de Courmenant dut succéder à sa mère, au fief de Courmenant vers 1370. Il était chevalier et servit sous Amory de Graon en Bretagne en 1369 et sous Jehan de Breuil en 1380. Il mourut en 1382. Il avait épousé Jehanne d’Aillières, fille de Guillaume d’Aillères et de Françoise de Baumont. De ce mariage naquirent

1°Guillaume de Tussé
2°Béatrix de Tussé
3°Catherine, religieuse d’Etival en 1390, prieure de la Fontaine Saint-Martin en 1428 et 1429 ; morte abbesse d’Etival en 1440.
4°Jehan de Tussé, escuyer, executeur testamentaire de son frère en 1405, mort sans hoirs à Paris le 3 décembre 1405.
5°Maris de Tussé, femme de Jean de Montfaucon en 1387.

D’autres titres font mention d’un 6e enfant : Raoul de Tussé, marié à Anne de Neuvillette, dont Julienne, qui aurait épousé un Baudouin de Champagné, mais il y aurait par là une complication généalogique.

Un titre de 1382 fait mention de Jean de Quatrebarbes, seigneur de la Touche et d’Antoigné, qui fonda à cette époque le prieuré de Cossé-le-Vivien, comme ayant épousé Marguerite d’Anvers, dame de Courmenant, fille de Jehan d’Auvers et de Renée Thorin, veuve en 1405. Cette Marguerite d’Auvers se remaria avec Geoffroy de Courceriers. L’erreur est inexplicable, car en 1382, Courmenant était incontestablement dans la famille de Tussé.

1385

Jehanne d’Aillières, dame de Tussé et de Courmenant, possède le fief que Guillaume son mari lui avait légué, à titre d’usufruit.

1392

Guillaume de Tussé, seigneur de la guierche, de Courmenant, d’Aillères, de l’Etang et de Villiers, fils ainé de Guillaume de Tussé et de Jehanne d’Aillères, hérite du fief après la mort de sa mère2. Par contrat du 27 novembre 1393, il épousa Florie de Lignières, en Berry, dont il eut :

1° Jehane de Tussé, héritière de Guillaume de Neuvillette, marié à Guillaume de Sourches en 1413, duquel mariage naquit Jehan de Sourches. Tussé qui épousa Louis de Bueil. Jehane de Tussé qui épousa en secondes noces Baudoin de Champagne, dir de Tussé, capitaine du Mans, duquel elle n’eut pas d’enfant ; elle mourut en 1458.
2° Marguerite de Tussé, qui épousa Michel de Ferrière, chevalier, seigneur de Montfort le Rotrou, en premières noces, et Jehan de Meurdrac dit Bobes, en secondes noces, suivant Mr Boulay de la Meurthe.
3° Marie de Tussé, femme de Luc Legroux, chevalier, seigneur de Brestel, dont le fils Louis Legroux fut substitué aux noms et armes de Tussé.
4° Philippe de Tussé qui fut religieuse.
5° Catherine de Tussé, aussi héritière de Guillaume de Neuvilette, épousa Lancelot d’Andigné, chevalier, seignuer de Roez et d’Angrie vers 1426. Elle mourut en 1446 en laissant quatre filles. Guillaume de Tussé et de Courmenant, mourut en 1407. Il avait donné à sa femme, par disposition testamentaire du 6 juin 1405, à titre d’usufruit pour lui tenir lieu de dot, les terres de Courmenant et de Villiers, il fut inhumé dans l’abbaye de Champagne.

1407

Après la mort de son mari, Florie de Lignières, prit possession du fief de Courmenant, elle épousa en secondes noces Ingerger d’Amboise. À sa mort dont on ne connaît pas la date, Courmenant retourna dans la maison de Tussé, où on le trouve en 1448, au nom de Jehanne de Tussé, femme de Baudouin qui suit. En 1448, Florie de Lignières eut pu avoir 78 ans. La transmission aurait donc pu dater de cette époque : mais il est probable qu’elle est d’une date plus ancienne.

1426

Jehan Barron de Sillé, seigneur d’orte et de Courmenant1. On s’explique difficilement la possession du fief de Courmenant par Jehan de Sillé, en 1426, car le dit fief ne paraît pas être sorti de la maison de Tussé. Le titre de seigneur de Courmenant n’a donc pu être pris, en cette circonstance, par le baron de Sillé, qu’en raison de sa qualité de suzerain.

1448-1458

Baudouyn de Tussé, de Milesse et de Courmenant, à cause de sa femme Jehanne de Courmenant.

Baudouyn de Tussé, qui, cependant, ne mourut qu’en 1463, n’apparaît plus sur les titres de Courmenant après 1458, époque à laquelle trépassa Jehanne de Tussé, sa femme, qui lui avait cependant laissé la seignererie de la guierche, par son testament de 1453 par le même testament, Jehanne de Tussé et de Courmenant adopta Louis Legrous, son neveu, qui prit le nom de Jehan de Tussé.

Louis Legrous avait épousé Martine Quentin, dame de la Loire, en Crissé, fille de Jehan de la chapelle Rainsoin.

Après la mort de Jehanne, femme de Baudouyn, le fief de Courmenant passa des les mains de Marguerite du Tussé, suivant un aveu du 29 mai 1459, (Archives du Mans) fonds chappée.

A la date de 1464, on trouve, aux archives du Mans, un titre relatif à Jehan Gaudin, dans lequel ce personnage est noté comme seigneur de Lavardin et de Courmenant ; mais ce dernier titre ne peut être dù qu’à sa qualité de suzerain pour les fiefs de Monpion et de Leurson, qui étaient partie intégrante du fief de Courmenant, dont ils portaient le nom et qui étaient situés dans la mouvance de Lavardin et d’Assé ; ce qui est prouvé par un titre authentique portant que Courmenant était en 1462, aux mains de Jehan d’Ingrande, comme nous le verrons ci-après.

Les fiefs de Monpion et de Leuson, situés dans les paroisses de Domfront et de Conlie, sur la lisière de la forêt de Lavardin, avaient été réunis, au moins pour partie, au fief de Courmenant, vers 1379, par Guillaume de Tussé, comme il a été dit précédemment.

Après cette réunion, ces fiefs ne conservèront pas moins une certaine autonomie motivées, sans doute, par la division des juridictions ; car Courmenant ressortissait à la baronie de Sillé, et Monpion et Leurson étaient dans le mouvance de la chatellerie de Lavardin.

Un titre de 1100 nous apprend que Monpion appartienait alors à l'Église Notre-Dame de la Couture.

Le fief de Courmenant qui, après la Jehanne, était devenu la propriété de sa sœur Marguerite, en 1458, fut bientôt l’objet d’une nouvelle mutation.

1460

le 11 novembre, on le trouve en la possession de Jehan d’Ingrande, escuyer, seigneur d’Ingrande de St-Martin de Villeclose et de la Bidinière, frère de Jehanne d’Ingrande, mariée à Guy de Champereviers, seigneur de plessis d’Auvers. Jehan d’Ingrande était un des héritiers naturels de la maison de Tussé, par Marie d’Andigné sa femme, fille de Lancelot d’Andigné et de Catherine de Tussé contracté vers l’an 1426. De ce mariage était nés :

1° Marie d’Andigné, dont il vient d’être parlé.
2° Jehanne d’Andigné, mariée le 29 mai 1454, à Guyon de Clinchamp, seigneur de la Busardière.
3° Marguerite d’Andigné, mariée le 14 novembre 1456 à Alain Levasseur, seigneur de Cogniers.
4° Mahout, femme de Jacques de Vaige, escuyer, seigneur de Vaige vers 1460.
5° René d’Andigné, escuyer, seigneur du dit lieu et d’Angrie.

Marie d’Andigné avait épousé Jehan d’Ingrande en 1446. De ce mariage il n’y eut qu’un fils ; Jehan d’Ingrande, seigneur d’Azé, de St-Martin, de la Bodinière, de Courmenant et de Juigné-sur-Loire ; capitaine de Château-Gontier en 1478 ; marié le 15 octobre 1472 à demoiselle Louise de Chateaubriant fille de Theaud de Chateaubriand, chevalier, seigneur de Lion d’Angers, et de Françoise Odard. Il mourut sans postérité en 1502 et sa succession fut partagé entre

1° Guyon des Escotais
2° Anne des Escotais, femme de Fontenaille, seigneur de Montgenard ;
3° Jehanne des Escotais, femme de Jacques de Cochefilet, seigneur de Bretonvilliers, en Perche.
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