École nationale supérieure de chimie de Mulhouse | |
Localisation | |
Localisation | Mulhouse, France |
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Informations | |
Fondation | 1822 |
Type | École d'ingénieurs |
Particularités | école généraliste pour les métiers d'ingénieurs en chimie. |
Niveau | Bac+5 à bac+8 (ingénieurs ENSCMu, masters et doctorats) |
Site web | Site officiel |
L'École nationale supérieure de chimie de Mulhouse (ENSCMu) (prononcer ènsmu) a été la première école de chimie à être fondée en France, en 1822, par des industriels dont l’objectif était de développer la formation de leurs employés, et donc la compétitivité de leurs entreprises. L'ENSCMu est une des composantes les plus dynamiques de l'université de Haute-Alsace. Elle fait aujourd’hui partie de la Fédération Gay-Lussac, qui réunit les 18 écoles françaises de chimie et de génie chimique. L'enseignement dispensé à l'école aborde tous les domaines de la chimie, ainsi qu’une formation pratique poussée. Elle fait également partie du réseau Alsace Tech qui regroupe les 9 grandes écoles d'ingénieurs d'Alsace.
1750 : une industrie de l’impression sur étoffes se lance à Mulhouse modifiant le cadre économique et social de cette modeste bourgade, rattachée à la Confédération helvétique. Éprouvant quelques difficultés à fixer solidement les nouveaux colorants sur les étoffes et ainsi diversifier les coloris, l’idée de créer une école de chimie à Mulhouse fut lancée, afin de former des chimistes spécialisés dans l’application des colorants.
Ainsi fut créé « le cours de chimie appliquée aux Arts » dont l’ouverture se fit le 1er mars 1822 et dispensé au Collège Municipal de Mulhouse. En 1854, les classes industrielles du collège municipal furent détachées de ce dernier pour former l'École professionnelle de Mulhouse. En 1866, à partir du cours de chimie, est créée la Section de Chimie Indépendante, rattachée comme annexe à l'École supérieure des sciences appliquées (école créée par le gouvernement en 1854.). En 1870 la guerre éclata et l'École supérieure des sciences appliquées fut fermée. Seule l'École professionnelle put être sauvée ainsi que la Section de chimie qui devint en 1871 l'École municipale de chimie industrielle, financée par la ville de Mulhouse et supportée par la Société industrielle.
Avec l’augmentation des effectifs, le manque de place commence à se sentir, et un nouveau bâtiment est construit en 1879. La nouvelle École de chimie est lancée et en 1880, Émile Noelting est appelé à sa direction. Chimiste chevronné, il développa les cours de chimie appliquée aux colorants et à l'industrie textile, branche dans laquelle il s'était spécialisé. Pendant les vingt années où Noelting dirigea l'établissement, l'École connut donc un développement constant. Elle accueillait de très nombreux étrangers, dont un fort contingent d'étudiants russes, qui devaient être à l'origine du développement de l'industrie de la manutention textile, dans leur pays. Au début du XXe siècle, l'École de chimie de Mulhouse est une institution en plein essor, de réputation internationale, dotée d'installations et de matériel très modernes pour l'époque. En 1908, pour la première fois une jeune fille s'inscrit à l'École, mademoiselle Aimée Stepanoff.
1914-1918 : les effectifs chutent brutalement en raison de la guerre, l’Ecole est occupée par les militaires allemands 1919 : la guerre est terminée et la vie de l’Ecole reprend de plus belle avec 113 inscrits contre 15 en 1914. Le 4 décembre 1930 est créée la Fondation de l’École supérieure de chimie de Mulhouse. En 1934, l'École supérieure de chimie est l'une des premières écoles, sinon la première, à instaurer un enseignement de « chimie des matières plastiques » donc de chimie macromoléculaire. En 1935, la Commission des titres d'ingénieur, nouvellement créée en juillet 1934, reconnaît d'emblée et sans conditions le diplôme ESCM. De 1939 à 1945, en raison de l'occupation, l’ESCM est hébergée dans les bâtiments de l'Institut de chimie de la Faculté des Sciences de Lyon, qui abritent l'École de chimie industrielle de Lyon.
En 1948, l’ESCM., encore privée, est assimilée par décret à une École nationale supérieure d'ingénieurs (ENSI) et rattachée à l’université de Strasbourg en 1957 mais ne sera finalement nationalisée qu’en 1977 sous le nom d’École nationale supérieure de chimie de Mulhouse avec pour sigle ENSCMu et non pas ENSCM, déjà attribué à l’École nationale supérieure de chimie de Montpellier.
Le 24 mars 2006 à 12h24 une violente explosion survenue dans un des laboratoires de recherche détruit une partie de l’Ecole, provoque le décès de l’un de ses enseignants et blesse gravement une stagiaire. La majorité de la surface détruite, près de 4 000 m², était principalement dédiée aux laboratoires de recherche et quelques salles d'enseignement et de travaux pratiques, causant 24,7 M€ de dégâts matériels. Les causes exactes de cette explosion qui est probablement due à une fuite accidentelle d'éthylène, ne sont pas, au 26 octobre 2009, connues.
L'École nationale supérieure de chimie de Mulhouse a été officiellement réintégrée à l'UHA en octobre 2006 après cet accident.
En août 2009, le bâtiment soufflé est démoli pour un montant de 150 k€. Le chantier de reconstruction, chiffré à 43 M€, devrait se terminer courant 2012.