Extension algébrique - Définition

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Extension algébrique et sur-corps

Si l'on considère un polynôme à coefficients rationnels, alors le paragraphe précédent montre qu'il est possible de construire des extensions de \mathbb{Q} contenant une ou plusieurs racines du polynôme. Par exemple le polynôme irréductible dans \mathbb{Q} défini par P(X) = X2 + 2 est scindé dans le corps L égal à \mathbb{Q}[X]/P[X] . Or, dans \mathbb{C} P(X) est aussi scindé. Une nouvelle question apparaît. Existe-t-il une relation entre une extension de cette nature et \mathbb{C} ? De manière plus générale, si K est un corps, P(X) un polynôme à coefficients dans K, L une extension de K contenant une ou plusieurs racines de P(X) et F un sur-corps de K contenant une ou plusieurs racines, existe-t-il une relation entre L et F ? La réponse est positive. Elle est décrite par les propositions suivantes:

  • Soit P(X) un polynôme irréductible de degré n sur K, L une extension finie de dimension n sur K contenant une racine du polynôme et F une extension contenant au moins une racine de P(X). Alors F est une extension de L.
  • Soit P(X) un polynôme sur K, alors il existe une extension finie minimale L' de K tel que le polynôme P(X) admet toutes ses racines dans L' . Minimal signifie ici que toute extension F contenant toutes les racines de P(X) est une extension de L. Cette extension est appelée corps de décomposition de P(X).

Cette analyse des sur-corps permet de démontrer les propositions suivantes :

  • Si L est une extension algébrique d'un corps K et si (a1, a2, ..., an) est une famille de L, alors il existe un plus petit sous-corps de L contenant la famille, et ce sous-corps est une extension finie de K. On note ce sous-corps K(a1, a2, ..., an).
  • Si K est une extension algébrique d'un corps H et si L est une extension algébrique de K, alors L est une extension algébrique de H.

Soit L une extension finie de K. Soit l un élément de L. On appelle polynôme minimal de l le polynôme unitaire (c’est-à-dire dont le monôme dominant a pour coefficient 1) qui engendre l'idéal annulateur c’est-à-dire l'idéal des polynômes qui possède l pour racine. C'est le polynôme unitaire (non-nul) de plus petit degré qui possède l pour racine.

  • Le degré du polynôme minimal de l divise [L:K].
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