Fédération française d'éducation physique et de gymnastique volontaire - Définition

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Une vocation humaniste

La FFEPGV est depuis ses origines, en 1888, un mouvement humaniste, attaché à l’amélioration des conditions de vie de l’humanité, par l’éducation physique et la vie associative en particulier. Cet engagement perdure, et se retrouve aujourd’hui dans le concept de « sport santé » que la FFEPGV, membre du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) et du collège des fédérations multisports et affinitaires, et donc missionnée par l'État, se doit de mettre en avant.

Le concept de « sport santé » est le suivant : faire de l’exercice régulièrement au sein de structures associatives adaptées suffit à apporter santé et bien-être à tous. La mission de service public de la FFEPGV lui donne ainsi pour vocation d'accueillir, conseiller et former tous les publics à l'exercice de pratiques sportives exclusivement non compétitives, afin d'éviter toute dérive liée à la recherche de performances et ainsi privilégier la santé et le bien-être de ses pratiquants.

Structures et chiffres-clés

Membre du CNOSF et du collège affinitaire des fédérations multisports, la FFEPGV réunit 550 000 licenciés au sein de 7400 associations sportives affiliées.

Parmi ces 550 000 pratiquants – un chiffre en augmentation de 800% au cours des 35 dernières années – on compte plus de 90% de femmes.

Encadrés par 24 000 dirigeants bénévoles et 7 800 animateurs sportifs diplômés, ces pratiquants ont pu bénéficier de plus d’1,5 millions de séances d’activités physiques au cours de l’année 2009.

La formation occupe une place très importante dans le fonctionnement de la FFEPGV. Plus de 20 000 jours de formation sont en effet actuellement dispensés chaque année.

Ce sont les 23 Comités régionaux (CoReg) et les 100 Comités départementaux (CoDep) qui coordonnent et mettent en œuvre les actions de formation initiale et continue des animateurs et des dirigeants d’associations. Les CoReg et les CoDep assurent par ailleurs le développement régional et départemental de la FFEPGV.

Une Direction Technique Nationale, comme dans toute fédération sportive, définit une politique technique pour l’ensemble des activités sportives exercées au sein des clubs affiliés à la FFEPGV. Et surtout, elle définit le contenu des formations et l’organisation des séances suivant la spécificité de l’EPGV, la pédagogie différenciée : pas de mouvement de groupe uniforme, chaque pratiquant exécute ses propres exercices, personnalisés en fonction de son âge, sa condition physique, ses attentes et ses besoins.

Enfin, une Direction Générale chapeaute l’ensemble des services associatifs, juridiques, administratifs, financiers et communication.

Historique

La FFEPGV trouve son origine dans le courant hygiéniste de la fin du XIXe siècle. L’idée d’un lien direct entre l’exercice physique et le bien-être physique et moral se répand à travers l’Europe.

Plusieurs structures associatives se créent alors et l’une d’entre elles connaît un succès remarquable : il s’agit de la Ligue Girondine de l’Éducation Physique (LGEP), dont la FFEPGV poursuit aujourd’hui les objectifs de santé physique et mentale.

La LGEP est fondée en 1888 par le Docteur Philippe Tissié. Celui-ci prône l’éducation physique et la gymnastique pour toutes les couches sociales, tous les âges, et pour les deux sexes. Respectueux des différences, il s'oppose à la notion de compétition sportive. Il se distingue en cela de l'approche de Pierre de Coubertin.

Prenant modèle sur la gymnastique volontaire suédoise, initiée par Pier Henrick Ling, Philippe Tissié est partisan d’une forme de gymnastique douce aux gestuelles simples, en opposition avec les concepts d’exercices physiques intenses et obligatoires associés à des techniques complexes, en vigueur chez les autres théoriciens du sport de l’époque, dont Georges Hébert.

Philippe Tissié est enfin un ardent défenseur d’une éducation physique rationnelle, soulignant ses bienfaits moraux par opposition au sport professionnel, et du développement du sport universitaire. Il créa et organisa ainsi durant de nombreuses années des « Lendits scolaires », manifestations sportives amicales réunissant des centaines de participants des universités du Sud-Ouest de la France.

Les successeurs du Docteur Tissié continuèrent avec la même constance la défense de ses idées, avec la même conviction.

La LGEP devint la Fédération française de gymnastique éducation (FFGE) en 1953, puis la Fédération française de gymnastique éducation et de gymnastique volontaire (FFGEGV) en 1964.

Enfin, fusionnant avec la Fédération française d'éducation physique (FFEP) le 16 janvier 1972, la FFGEGV devient la Fédération française d'éducation physique et de gymnastique volontaire (FFEPGV).

A partir des années 1960, la Gymnastique Volontaire fait partie du paysage éducatif et sportif français. Jusqu’aux années 1970, elle est l’une des rares impliquées dans le domaine de la gymnastique pour adultes.

Depuis, la Fédération a fait croître spectaculairement ses effectifs - jusqu'à devenir la 1ère fédération française de sports non compétitifs - grâce à une organisation structurée et à une politique fédérale de formation initiale et continue reconnue pour sa qualité.

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