Après ses premiers travaux à Belle-île en 1682, Vauban revient en Bretagne en 1685 à Saint-Malo où il établit un projet de fortification pour la ville qui sera refusé par le Roi. De là, il se rend à Granville où il établit également un projet tout comme à Cherbourg. Il poursuit sa route vers le nord et propose des fortifications pour plusieurs villes traversées. Le Roi ne retiendra que deux villes à renforcer, Brest et Dunkerque.
Les chantiers de Vaubans furent parfois longs à achever, ainsi, les ingénieurs durent terminer des chantiers qu'il avait initié, parfois plusieurs décennies après le décès de leur concepteur. À titre d'exemple, le château du Taureau fut terminé en 1745.
Le travail de Vauban sur les fortification influença durablement ses successeurs. Ils s'évertuèrent à imiter, copier, interpréter le travail de l'architecte. Portant leurs travaux sur les tirs en enfilade et la défense en profondeur, ils négligèrent l'impact des tirs frontaux et abandonnèrent peu à peu le principe de l'enceinte symétrique.
Au Viêt Nam, sous la dynastie Nguyễn et plus particulièrement sous le règne de Gia Long, plusieurs citadelles furent construites. Elles reprennent dans les grandes lignes les principes de fortification de Vauban.
Sur la côte atlantique du Maroc s'élève une forteresse édifiée par le sultan Mohammed ben Abdellah. Ce dernier, en 1764, demande à Théodore Cornut de lui tracer les plans d'une citadelle construite dans la ville d'Essaouira.
Au Japon, la citadelle de Goryōkaku fut construite pendant la deuxième moitié du XIXème siècle.
Ces monuments sont présentés comme étant conçus à partir de modèles imaginés par Vauban. En replaçant ce dernier dans le contexte de l'architecture militaire, il n'est pas l'inventeur de cette architecture, il l'a juste perfectionnée. la citadelle de Bourtange illustre ce propos puisque qu'elle fut construite vers 1590 soit plus de 40 ans avant la naissance de l'ingénieur.
Après cet ouvrage, Vauban s'intéresse à un autre projet, aménager un canal dans les Flandres afin de relier Tournai à Dunkerque via Lille. Cet ouvrage aurait, selon le proposant, l'avantage d'assécher plus de dix mille arpents de marais et de capter une part non négligeable du commerce transitant habituellement plus aux nord mais hors du territoire français.
Au cours des années 1680, les conquêtes françaises ont intégré plusieurs villes dans le royaume. Alors que leurs débouchés fluviaux naturels se situent en territoire ennemi en se dirigeant vers le nord et les Pays-Bas espagnol. Il faut songer à faire parvenir ce qui est produit dans ces nouvelles annexions vers les ports français comme Dunkerque. Le seul moyen est de creuser un réseau de canaux, d'aménager un certain nombre de rivières comme l'Aa. Vauban y travaille et entre 1687 et 1693, il relie la Scarpe à la Deûle, creuse le canal de la Sensée qui joint Arleux à Douai en 1690.
Il multiplie les projets d'aménagement, ainsi, il projette de travailler sur l'Escaut pour le rendre navigable, de créer un nouveau canal qui relierait Tournai à Lille et pousserait jusqu'à la Deûle et la Lys.