Gaston Tissandier | |
Portrait de Gaston Tissandier | |
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Naissance | 21/11/1843 Paris |
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Décès | 30/08/1899 Paris |
Nationalité | Française |
Pays de résidence | France |
Profession(s) | Chimiste et Aérostier |
Formation | Conservatoire des arts et métiers |
Gaston Tissandier, né le 21 novembre 1843 à Paris où il est mort le 30 août 1899, est un scientifique et aérostier français.
Ce chimiste attiré par toutes les sciences de la nature et fasciné par le monde des techniques et de l'invention, a également été un aventurier de l'air et un écrivain scientifique. Au sortir de la guerre de 1870-71, préoccupé par les lacunes françaises de l'information scientifique, il est devenu éditeur de revues, en particulier de la revue La Nature après 1873.
Il fait ses études au lycée Bonaparte de Paris, puis étudie la chimie au Conservatoire des arts et métiers. Chimiste et physicien de formation, il enseigne et participe aux travaux de diverses sociétés savantes. Il est notamment professeur à l'école de la Société polymathique et dirige un laboratoire d'analyses à partir de 1864.
Féru d'observations scientifiques et toujours disposé à expliquer au plus grand public, enfants et adultes confondus, cet homme enjoué est un parfait enfant perdu de la tradition des Lumières. Malgré sa présentation soignée et bourgeoise, on rechercherait en vain un quelconque a priori social, un mépris de l'homme commun, un dogmatisme positiviste, une affirmation de supériorité hautaine. Gaston témoigne de l'attrait des sciences qui a progressivement saisi une fraction de la jeunesse bourgeoise à partir des années 1830 et a déterminé leur vocation de recherche, puis leur tentative de contribuer à l'éducation. L'œuvre de ces jeunes scientifiques enthousiastes et anglophiles annonce le retour de la science et de l'invention française au premier plan mondial après 1880 et les éclipses partielles du XIXe siècle, qui laissent toutefois d'énormes lacunes que perpétuent les esprits cartésiens et positivistes dans l'entre-deux-guerres.
Ce spécialiste de l'analyse des gaz est également météorologiste et, en quête d'application et de découverte de l'atmosphère, aéronaute. Toute sa vie, il n'a de cesse de faire partager la joie de la découverte, l'attrait de la recherche et le frisson des aventures scientifiques passées ou présentes. Écrivain scientifique fécond, accessible aux plus jeunes lecteurs, il devient éditeur de livres et surtout de revues scientifiques, à fort contenu de bonne vulgarisation.
Gaston Tissandier a réuni un grand nombre de manuscrits concernant l'aérostation (comme la description du premier vol en montgolfière par Benjamin Franklin, qu'il a publié dans La Nature) et de très nombreux objets relatifs à l'aérostation.
Le 16 août 1868, il fait avec Jules Duruof sa première ascension, suivie de 44 autres. Durant le siège de Paris, il est le quatrième à partir dans un ballon monté, le Céleste, qui atterrit à Dreux. Son frère Albert le rejoint peu après, à Tours, à bord du Jean Bart. Ils proposent aux autorités de tenter le retour sur Paris. Pour cela, ils utilisent le Jean Bart, mais sans succès.
On crée alors une équipe d'aérostation militaire, destinée à l'observation des champs de bataille. Tissandier est nommé capitaine dans ce nouveau corps, qui utilise des ballons neufs en plus des ballons récupérés lors du siège de Paris.
Après la guerre, il prépare et accomplit, avec son frère Albert, l'ascension de longue durée du ballon le Zénith, de Paris (décollage de l'usine à gaz de La Villette) à Lanton, près d'Arcachon (Gironde), voyage qui a lieu les 23 et 24 mars 1875, au cours duquel ils battent le record de durée, avec 22 h 40 min.
Le 15 avril 1875, Gaston Tissandier accompagne les aéronautes Joseph Croce-Spinelli et Théodore Sivel lors de la seconde tentative de montée au-delà de 7 300 mètres d'altitude. La lettre de Paul Bert qui les avertissait de la nécessité d'emporter des réserves d'oxygène plus importantes ne leur parvient pas à temps. Les trois hommes s'évanouissent, le Zénith s'écrase au sol à Ciron dans l'Indre. Seul Tissandier, qui parvient à reprendre connaissance lors de la descente, échappe à la mort.
En 1881, à l'Exposition d'électricité, Gaston et Albert Tissandier contribuent au premier modèle de ballon dirigeable mû par l'électricité (vol non habité en intérieur). À la suite de ces premières expériences, ils font construire en grand le modèle exposé. Albert Tissandier dessine l'épure de ce ballon construit par Henri Lachambre. L'ascension du premier aérostat dirigeable électrique a lieu le 8 octobre 1883. Un deuxième essai est effectué le 26 septembre 1884. Il donne tous les résultats attendus : possibilités de manœuvre, mais impossibilité de remonter le vent par manque de puissance.