Un aéronaute est le nom donné à une personne qui pratique l'aérostation. Le pilote est parfois appelé aérostier, terme qui désigne uniquement les pilotes et membres d'équipage de ballons militaires.
Les premiers aéronautes furent Jean-François Pilâtre de Rozier et le Marquis d'Arlandes le 21 novembre 1783, à bord d'une montgolfière.
Les premiers aéronautes à bord d'un ballon à gaz furent le physicien Jacques Charles et Marie-Noël Robert, le 1er décembre 1783.
Il y eut en 1870 pendant le siège de Paris qui dura 133 jours, 66 aérostiers qui quittèrent Paris en « ballon monté ». Ils emmènent le courrier des parisiens et quelques passagers célèbres comme le ministre Léon Gambetta. Le premier ballon, le Neptune, décolla le 23 septembre 1870 de la place Montmartre à 8 heures.
Les aérostiers militaires sont des Sapeurs du Génie. Les compagnies d'aéropostiers réapparaissent le 19 mai 1886 dans les quatre grands régiments du Génie, Bonaparte les ayant dissous auparavant. Elles sont regroupées le 1er avril 1904 pour former, sous les ordres du chef de bataillon Hirschauer, le 25° Bataillon du Génie. Au début de la Première Guerre mondiale, ils sont dans les bataillons de Places. Par la suite, après les premières expériences du capitaine Jacques Saconney, un as du cerf-volant, polytechnicien et militaire français, le nombre de compagnies ira croissant. Elles seront plus de 70 en 1918. Elles passeront ensuite à l'Armée de l'air. La gloire méritée des " plus lourds que l'air " pendant la grande guerre, suscite la création de l'armée de l'air. Après la première guerre, le corps des aérostiers qui relève de l’arme du génie devient une arme à part entière : l’aérostation. En juillet 1920 sont créés le 1er et le 2ème régiment d’aérostation et d’observation, l’un à Versailles et l’autre à Toulouse.
Dès la fin de l’année 1784, le lieutenant du Génie Meusnier présentait à l’Académie des Sciences la théorie complète de l’équilibre des ballons, inventait le ballonnet compensateur et étudiait un projet très remarquable de ballon dirigeable.
Dix ans après, sous la conduite du capitaine Coutelle, la compagnie d’aérostiers, créée par le Comité de Salut Public et organisée par les ateliers de Chalais-Meudon, prenait la part que l’on sait à la victoire de Fleurus.
Le 28 juin 1799, le Directoire, supprime la compagnie d’aérostiers et l’Ecole de Chalais-Meudon. Cette disparition d’un foyer ardent d’études aéronautiques eut les plus fâcheuses conséquences. Les travaux si remarquables de Meusnier, qui auraient dû avoir une si grande influence sur le développement de l’aéronautique, passèrent inaperçus et, à part les tentatives faites en 1852 par Henri Giffard, qui construisit deux dirigeables, l’aéronautique resta la chose des forains.
Il a fallu la secousse de 1870 pour que l’attention fut appelée sur les services qu’elle pouvait rendre à la défense nationale. Les ascensions du siège de Paris et, en particulier, celles de Gambetta et de Tissandier mirent les esprits en éveil. Dupuy de Lôme construit son dirigeable à propulseur humain.
Le lieutenant du Génie Charles Renard met en lumière et complète les lois de Meusnier sur le plus léger que l’air et les travaux de Mouillard, Penaud, Marey sur le vol des oiseaux. En 1874, il est nommé secrétaire de la commission des communications aériennes qui est créée sous la présidence du colonel du génie Laussedat. La grave blessure qu’il reçoit au cours d’une ascension du ballon l’Univers, dont la soupape a mal fonctionné, et son long séjour à l’hôpital sont pour lui l’occasion de réflexions sur le rôle et la constitution de cet organe essentiel, il invente alors celle qui porte son nom ; et sur la construction aéronautique en général dont il projette de réformer radicalement les procédés rudimentaires employés jusqu’alors. Après sa guérison, l’École de Chalais-Meudon rouvre ses portes sous sa direction et sous le nom d’Établissement Central de l’Aérostation Militaire en 1876.
Dès lors les ateliers se développent, les études se multiplient, les résultats se succèdent :