Le vol pour l'homme est un vieux rêve, la légende d'Icare le confirme. Et si Léonard de Vinci, vers 1500, a étudié scientifiquement la possibilité de faire voler un « plus lourd que l'air », ce n'est que bien longtemps après, presque quatre siècles plus tard, que les choses vont se concrétiser. Entre temps en 1783, les frères Montgolfier – mais également Jacques Charles – ont permis à l'homme de s'élever dans les airs, à bord de « plus légers que l'air ».
À la fin du XVIIIe siècle, le Britannique Sir George Cayley, s'inspirant des travaux des Français Launoy, construit un hélicoptère en 1796. En 1808, il construit un « ornithoptère » à l'échelle humaine et, en 1809, un planeur qui volera sans passager.
William Henson et John Stringfellow, reprenant les travaux de Cayley, firent voler un modèle réduit d'aéroplane à vapeur. Néanmoins, les moteurs puissants pour les appareils à taille réelle étaient beaucoup trop lourds pour leur permettre de décoller. Les progrès vont donc d'abord passer par les planeurs et par l'étude de l'aérodynamisme.
Entre 1857 et 1868, le Français Jean-Marie Le Bris essaie successivement deux planeurs de son invention, dabord depuis les collines de la baie de Douarnenez (Finistère), puis sur la hauteur du Polygone de la Marine, près de Brest (Finistère), reprenant ainsi en France les travaux des pionniers britanniques de la décennie précédente. En 1863, le mot « aviation » est inventé par Gabriel de La Landelle. Et le Britannique Francis Herbert Wenham, en 1871, construit le premier tunnel, ancêtre de la soufflerie qui va permettre d'expérimenter des maquettes.
Les choses s'accélèrent. Entre 1857 et 1877, les Français Félix et Louis du Temple essaient des modèles réduits à moteur à ressort, en les aidant d'un plan incliné, puis peut-être un engin, muni d'un moteur à vapeur, monté par un matelot.
Les essais de planeurs se succèdent, et s'y prêtent tour à tour l'Allemand Otto Lilienthal, le Britannique Percy Pilcher, les Américains John Joseph Montgomery et Maloney, et les Français Ferdinand Ferber, Maurice Colliex ainsi que les frères Voisin.
La fin de la guerre voit une grande joie dans le monde ! Toutes les personnes désormais en liberté. De militaire, l'aviation doit trouver d'autres voies. De nombreux pilotes se tournent vers les exhibitions, l'acrobatie, les tentatives de records. Les constructeurs cherchent à trouver de nouvelles exploitations commerciales : premières lignes de passagers, transport du courrier, comme en France les usines Latécoère qui créent un service postal en direction du Sénégal, via l'Espagne et le Maroc, utilisant d'abord les anciens appareils militaires, puis les nouveaux modèles construits par l'entreprise.
Le 5 février 1925, partant de Bruxelles (aéroport d'Haeren) , Edmond Thieffry, as de l'aviation belge en 14-18, s'envole à bord d'un Handley-Page (avec moteurs Rolls Royce) pour relier les colonies ! Le voyage durera 51 jours (suite à de nombreuses pannes, avaries, casses ...) mais finalement , le "Princesse Marie-José" se pose magistralement à Léopoldville (actuellement Kinshasa - RDC ) après plus de 75 heures et 21 minutes de vol effectif , ayant traversé sur plus de 3.500 KM des zônes jamais survolées jusqu'alors ! Véritable exploit rendu possible par la détermination du héros, l'entraide fraternelle avec les pilotes français et autres méharistes, mais surtout grâce à l'appui inconditionnel du Roi Albert Ier de Belgique !
Le 21 mai 1927, Charles Lindbergh réussit à traverser l’Atlantique, de New York au Bourget. L'exploit, réalisé sur un monoplan – le Spirit of Saint-Louis – lui demanda trente-trois heures.
Dans les années précédant la Seconde Guerre mondiale, les recherches militaires s'intensifient et de nouvelles inventions révolutionnaires sont ébauchées, telles la turbine (au Royaume-Uni et surtout en Allemagne), la fusée (en Allemagne) ou le radar (au Royaume-Uni). La guerre d'Espagne sert de terrain d'expérimentation aux forces naissantes de la Luftwaffe. Un épisode connu de cette guerre est le bombardement de la ville de Guernica par les avions de la « Légion Condor », massacre figé par Pablo Picasso.
Seul le bombardier lourd manque à la panoplie de la Luftwaffe. Elle possède, en outre, le Messerschmitt BF109 qui passe pour le meilleur chasseur du moment.
Le Japon, quant à lui, aligne les fameux « Zero » à partir de 1939. Les Mitsubishi A6M, aux performances remarquables qui domineront le les combats dans le Pacifique pendant la première moitié de la guerre. Elle utilisera son aviation embarquée pour détruire la flotte américaine basée à Pearl Harbor, ce qui déclenche l'entrée en guerre des États-Unis.
Le Royaume-Uni possède des Hawker Hurricane lents mais bien armés, puis des Supermarine Spitfire plus rapides, capables de résister aux Messerschmitt BF109. Elle peut compter sur ses radars côtiers et sur son statut d'île, à distance respectable du continent.
Quant à la France, son plus remarquable chasseur est sans nul doute le Dewoitine D.520.